Les Porcs (premier tome)

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Couverture du premier tome des Porcs, 2017

Les Porcs est un pamphlet écrit par Marc-Édouard Nabe et publié le 8 mai 2017. Il s'agit du premier tome d'un pamphlet centré sur le conspirationnisme. Annoncé dans l’émission Ce soir (ou jamais !) en janvier 2014[1], en pleine « affaire Dieudonné », le livre est finalement tiré à 1 500 exemplaires en avril 2017, et vendu directement en mai par l'écrivain, via son système d'« anti-édition »

En août 2019, deux ans après sa publication, et au moment où les 1 500 exemplaires ont été épuisés, le tome 1 fait parler de lui, cité par la presse (dans L’Express, par Jérôme Dupuis) comme celui qui avait révélé en premier le passé antisémite et révisionniste de Yann Moix, auteur entre 1989 et 1990 de la revue Ushoahia (trois numéros à ce jour).

Résumé

Le premier tome (1000 pages) couvre les années 1999 à 2010, de la première rencontre Dieudonné-Nabe au clash Soral-Nabe. Il contient 319 courts chapitres. Cette sorte de chronique pamphlétaire et autobiographique (mais autobiographique a minima) raconte la montée du conspirationnisme en France à travers le regard de Marc-Édouard Nabe sur les acteurs de ce mouvement qui l'ont fréquenté durant les années 2000. On y croise, entre autres, les figures d'Alain Soral, de Dieudonné, de Thierry Meyssan, de Robert Faurisson, de Paul-Éric Blanrue et de Salim Laïbi... À travers leurs agissements, ces personnages des Porcs apportent chacun une voix au concert général du complotisme. En outre, des descriptions détaillées et analysées des émissions de télévision de Thierry Ardisson, de Laurent Ruquier, de Catherine Barma ou de Frédéric Taddeï, sont présentes dans le livre pour illustrer la bascule du monde des médias dans le monde d’Internet.

Les évènements des années 2000, comme le 11-Septembre, la guerre en Irak, la capture de Saddam Hussein, son procès et son exécution, les émeutes en banlieue en France, le terrorisme post-Bush en Irak, le projet de bombe en Iran, l’affaire Siné, la liste antisioniste, etc. sont autant analysés que les spectacles de Dieudonné et l’activisme pro-FN d’Alain Soral. Sur le plan personnel, il y a aussi les propres expériences de Nabe, par exemple sa collaboration avec le webmaster Salim Laïbi, et éditoriale avec Yves Loffredo, son rapprochement avec Houria Bouteldja, sa rencontre avec Tariq Ramadan, sa rupture avec Yann Moix...

Les Porcs obéissent au seul critère de l’absolue vérité des faits et de leur chronologie exacte. En ce sens, Nabe dira que Les Porcs, où tout est vrai et semble faux, sont le contraire de L’Homme qui arrêta d’écrire (2010) où tout était faux et semblait vrai.

Sur le plan de l’écriture, Les Porcs sont encore différents des derniers gros livres de Nabe (L’Homme qui arrêta d’écrire, Alain Zannini) : le langage, adapté au sujet, intègre une richesse informative ramassée à l’intérieur même d’une grammaire travaillée. C’est ce qui donne à la lecture en plus de la brièveté des chapitres la sensation d’une grande fluidité rhétorique.

Plusieurs fois l’auteur a annoncé un deuxième, puis un troisième tome, qui chacun feront mille pages, pour venir à bout de cette saga sur le complotisme que l’écrivain a été sans doute le premier à repérer (en 2007) comme étant le premier fléau mondial du troisième millénaire.

Incipit

Livre I

I

TAPAGE

Toute cette histoire a commencé par une émission de télé. Avec moi, tout commence souvent par une émission de télé... Au commencement était la Télé ? Il y avait Benoît Delépine, Plantu, Jean-François Kahn, quelques profs de philo inutiles et surtout Gérard Miller, Dieudonné et moi... C’était Philippe Bertrand qui tenait la barre (c’était le cas de le dire) de ce Tapage, filmé en direct sur une péniche, le dernier de la saison, et le dernier tout court car après un tel direct, Bertrand fut viré, le pauvre...
C’était au mois de juin 1999... La Seine comme de l’encre bleue miroitait par les baies du studio flottant. Tout était bleu, je me souviens, on avait tous des pulls bleus, des chemises bleues, des costumes bleus... Et moi aussi, dans mon trois pièces bleu roi de dandy qui commençait tou doucement à se clochardiser... Je ne portais déjà plus de cravate, mais encore des lunettes rondes. Je faisais cobra !
C’était la première fois que je voyais Dieudonné en vrai. Assis à côté de Delépine, il était face à moi qui étais assis pas loin de Miller, avec la carcasse de Kahn entre nous deux... Je me balançais sur ma chaise, comme ma mère m’avait toute ma vie interdit de le faire. Derrière moi, on voyait Hélène, encore ma femme à l’époque. Un sourire entre les lèvres comme un couteau, je regardais ce grand Noir lisse... Qu’est-ce qu’il était lisse en ce temps-là Dieudonné, et pas seulement dans ses propos ! Une expression de visage glabre, presque pâle, et un regard de poussin abruti, je dirais. Abruti par la conscience de ne pas être encore tout à fait né ! Il n’avait rien vécu du show-biz, ça se voyait. Il venait de se séparer d’Élie Semoun et voulait voler de ses propres ailes. Encore fallait-il en avoir, des ailes ! L’adversité se chargerait de lui en faire pousser...
Bien sûr, le débat était débile, sur « les Humoristes et les Intellectuels ». Quand la parole fut donnée à Dieudonné, il se présenta comme « fantaisiste comédien et citoyen »... Il venait pour son rôle de proctologue pédé dans Le Derrière, le dernier film de Valérie Lemercier... Déjà un avant-goût, pour ne pas dire un arrière, de quenelle... Il sortait d’un Vivement Dimanche prochain où le très bien accueilli « Dieudo », comme l’appelait Michel Drucker, s’était retrouvé en la « bonne compagnie » de Laurent Ruquier, Claude Sarraute et Raphaël Mezrahi... Cette fine crème de la gaudriole avait multiplié les vannes sur le « quiqui » et le « cucul », et s’était foutu au passage de la gueule d’Ophélie Winter qui avait claqué la porte d’une émission de Ruquier parce que Gérard Miller avait essayé, pour la draguer, de la psychanalyser grossièrement.
Ce fut d’ailleurs Miller qui plomba le début de ce Tapage. Gérard Miller était d’une allure très poussiéreuse, il faisait beaucoup plus vieux qu’il ne ferait plus tard.. Lui aussi portait des lunettes... Racorni prof sinistre minus, il n’assumait pas bien de faire partie de la bande de clowns de Ruquier. Il dit, toujours de son ton professoral, sans aucun humour, qu’il était très content de cette nouvelle génération de comiques « engagés ».
— Delépine et Dieudonné sont les enfants que Sartre aurait eus avec Coluche ! asséna le con.
Et pour Miller, Coluche était encore trop ambigu, trop poujado-pas net, il préférait Dieudonné qui restait bien sagement dans les clous du social-démocratisme anti-Le Pen... Ses sketches, dit encore Miller, étaient plus malins, mieux écrits !
— Il pourrait en remontrer à beaucoup d’intellectuels aujourd’hui...
Quelle lèche ! Que pouvait-on attendre d’un artiste que Gérard Miller encensait ? Ce soir-là, le 3 juin 1999, Dieudonné n’en fit pas beaucoup, du tapage... Il balança des lieux communs du genre : « L’autodérision, c’est quelque chose d’important... » ou alors : « Votez ! C’est utile. C’est un peu chiant mais il faut le faire. Vous voyez, je le dis avec humour mais je le dis quand même... » Et il ajouta cette phrase qui le décrirait si bien plus tard :
— Je ne sais pas moi-même ce que je suis en train de vous raconter.
Lorsque j’intervins, ce fut pour contester l’existence même des humoristes et des intellectuels. Les deux corporations d’un coup ! Je m’opposais à la dérision de l’actualité. Je recadrais tous ces effilochés.
Miller essayait de parler mais je le coupais, je le cassais, le prenais de haut tout de suite. Il se croyait venimeux, mais ce n’était qu’une couleuvre lassée de se faire avaler par les téléspectateurs. « Monsieur Nabe » : Miller parlait de moi à la troisième personne, visiblement il avait envie de me foutre à la Seine. Plantu ne disait pas un mot, il faisait des crobards, ineptes.
Miller dénonça alors mes « textes monstrueux »... Ça y était, le mot était lâché : « antisémite ». Je me foutais de la gueule de Miller avec ses clivages... Bertrand me donna raison. C’est là que je lançais au psy moisi : « C’est beaucoup plus subtil que ça, la vie, Miller ! »
Mais non ! Pour lui, il fallait être clair, pour qu’on puisse bien identifier les « démocrates » et les « salauds » ! Il fallait que chacun soit sélectionné dans un camp ou dans l’autre par le kapo Miller ! Le bon ou le mauvais... Et le bon, c’était celui du « bon sens » :
— Et le bon sens c’est quoi ? ânonnait le professeur Miller. C’est la démocratie, la tolérance et le liberté d’expression...
Exactement ce que Dieudonné observait comme règles de vie dans toute sa carrière, y compris dans sa période antisémito-révoisionniste. « Démocratie, tolérance et liberté d’expression »... Comme quoi, cette troïka de connerie pourrait servir à toutes les idéologies !

[...]

Table

LIVRE I

Tapage, p. 19
Stacatto, p. 24
Ripostes, p. 26

LIVRE II

Comment j’ai présenté Moix à Blanrue, p. 30
Un mardi en plein ciel, p. 31
2001, l’Odyssée de l’espoir, p. 33
Le cutter entre les dents, p. 35
« Y a pas pire Ben Laden que Bush ! », p. 37
Quand Dantec filmait la télé, p. 38
Cancer !, p. 40
Immédiatement, p.41
Adieu, petits mecs de droite !, p. 43

LIVRE III

Le pionnier de la connerie, p. 45
Ardisson s’enfonce, p. 49
Bête est Meyssan, p. 51

LIVRE IV

Le Penzébuth, p. 55
Les caves se rebiffent, p. 60
« Je m’en cure Le Pen », p. 62
L’impardonnable réconciliation, p. 64
Entrée d’Alain Soral, p. 67
Qui était Alain Soral en 2002 ?, p. 69
Soral chope un Cancer !, p. 71
Cocoricrrouîîk !, p. 73
La négresse de Dieudo, p. 76
Le Code antisémite, p. 79
Fort Sionard, p. 81

LIVRE V

On ne passe pas ses vacances en Irak, p. 86
« Marc-Édouard ! Marc-Édouard ! », p 90
Trop ardent pour ce Buisson, p. 92
Où l’on voit un Pied-Noir goy se prendre un verre d’eau juive dans la gueule, p. 95
Le chant du cygne du vilain petit canard, p. 97
Les francs-maçons du collier, p. 102
Avant la guerre comme à la guerre !, p. 106
Retour chez Ardisson, p. 107
Coup de pute de BDL, p. 110
Tous au Salon du livre !, p. 112
Maurice G. Dantoc, p. 115
La première « Affaire Soral », p. 116
Soral en 2003 : « Je ne suis pas antisioniste », p. 123
Frédéric Beigboudeur, p. 126
La Vérité première, p. 132
La chèvre de monsieur Deniel, p. 133

LIVRE VI

Boulevard Dieudonné, p. 137
Cerbère et le cheval de feu, p. 142
Arrestation de Saddam, p. 145
Et si ce n’était pas Lee Harvey Oswald qui avait assassiné Charles Péguy ?, p. 147
La dernière Vérité, p. 150
Claude François, c’est moi, p. 154
Out of Olympia, p 157
Thierry et Isabelle, p. 161
« Nous sommes tous des épagneuls », p. 163
Le crétin du Québec, p. 173
Les pourritures antigauchistes, p. 177
Un critique révolutionnaire, p. 179
Devant l’âne silencieux Soral, le bœuf Bigard crache sur Jésus dans l’étable d’Ardisson, p. 184
Drôles d’excuses, p. 187
Et Dieudo zouka pour Bern, p. 191

LIVRE VII

Un Salim Laïbi certain, p. 195
Complètement dantesque, p. 197
L’agression d’Alain Soral, p. 200
« On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs », p. 201
La vengeance de Dame Tartine, p. 205
Chez Salim à Marseille, p. 206
La barque d’Arafat, p. 210
J’engueule Taddeï, p. 213
Fann Moix, p. 217
« Ushoahia », un inédit de Yann Moix, p. 220
La jaunisse d’Alain, p. 222
Ardisson lâche Dieudonné, p. 228

LIVRE VIII

Cérémonie d’Auschwitz, p. 233 Une serveuse sur un plateau, p. 235
Le divorce de Michel, p. 237
Entrée d’Yves, p. 240
Contre-croisons !, p. 242
Le Mingus de Salim, p. 244
La croix d’Arthur, p. 247
Chatillon à la Triade, p. 248
Mort aux Anglais !, p. 251
Où l’on s’aperçoit que Salim Laïbi a de la merde dans les yeux, p. 254
Les rois du Royal Pereire, p. 256
Maudit, mon cul !, p. 257
Djamel Bouras au tapis, p. 259
Entrée de Léo, p. 262
Yves et Kemal, p. 263
Dieudothello, p. 267

LIVRE IX

Où l’on voit Salim et Yves se tordre de rire de façon gênante, p. 271
Salim dans les coulisses, p. 275
Un peu de courrier..., p. 278
Ça dépend des Juifs, p. 280
Munich, p. 282
Les dîners de beaufs, p 287
Y a bon barbare !, p. 290
Soral balance Ardisson, p. 294
Cancans à la fraîche, p. 295
Un bon petit ciné entre copains, p. 299
Salim et Nassima sur mon nuage, p. 301
Bilan de Dépôt, p. 304
Quand Soral cherchait à me faire passer pour un Juif, p. 307
Zarqaoui au champ d’honneur, p. 310
Taddeï fait sa chochotte, p. 313

LIVRE X

Coup de boule dans l’au-delà, p. 316
Guerre au Liban, p. 320
Yves a le tract, p. 325
Soral au front, p. 329
Nasrallah, l’écrase-Juifs, p. 330
Israël, c’est fini !, p. 332
Les baltringues à Beyrouth, p. 340
Moix contre Céline (sic), p. 345
Chez FOG pour les Morceaux, p. 348
Taddeï’s coaching, p. 351
Premier soir (ou jamais !), p. 353
Carton plein chez Ruquier, p. 359
Buzz et adrénaline, p. 366
Gerbant Miller, p. 369

LIVRE XI

Où l’on voit Yves et Salim se renifler le cul, p. 374
Moix m’envoie me faire enculer, p. 377
TV VS 2.0, p. 378
Léo à la colonne, p. 379
Un nègre à Berchtesgaden, p. 381
Dieudonné passe à table (de maquillage), p. 383
Valmy, p. 385
Et Blanrue ne niqua personne, p. 388
Privé de Liban !, p. 395
L’exécution, p. 397
Saddam Hussein devant les Cauchons, p. 399
L’Internité, p. 405

LIVRE XII

Attention, peintures fraîches !, p. 411
Yves tend un verre de pisse à Finkielkraut, p. 412
Représente-toi, p. 414
Pénible péniche, p. 415
La lepénisation des bougnoules est dans les tuyaux, p. 418
Le fameux canapé rouge, p. 421
Entrée de Nadia, p. 423
Trois baudruches dont deux crevées, p. 424
Salim me présente Bouteldja, p. 426
Je présente Salim à Soral, p. 428
Déjeuner Dieudo-Chatillon, p. 430
Gare du Nord 2007, p. 433
Le désordre juste, p. 437
Fourmies 1891, p. 441
Premier tour, p. 445
Et Nabe rencontra Littell, p. 446
Blanrue fait son anthologie, p. 448
Nabe sous Sarkozy, p. 450
Ardisson furax au Mathis, p. 454

LIVRE XIII

Bouillabaisse dans la tête de Salim, p. 456
Un Le Pen juif, p. 458
Terreur sur l’avocat, p. 462
Un livre insoutenable, p. 465
Darwin, ce sous-singe, p. 466
Salim Laïbi contre la pédophilie, tout contre, p. 472
James et sa Giaj, p. 476
Moody à Paris, p. 481
Remise du livre de Blanrue, p. 482
Où l’on voit Audrey Vernon tenir dans ses bras la future filleule de Jean-Marie Le Pen, p. 484
« Souchiens » et « collabeurs », p. 486
Nadia hésite entre Soral et Serge, p. 487
Yves ivre, p. 490
Nadia choisit Soral, p. 492
Paul-Éric Blanrue, l’homme qui aimait pisser sur les femmes, p. 493
Où l’on voit Salim Laïbi pousser un scooter dans la nuit, p. 496
Deux Petit Journal, p. 499
Université datée, p. 501
Quelle alternative au monde bourgeois ?, p. 505
Nadia quitte Alain, p. 509
Mystère Salim, p. 510
Débriefing du DVD, p. 520
Yves la balance, p. 522
L’Iran est plus urgent, p. 526

LIVRE XIV

Beaucoup de jazz pour des E&Riens, p. 528
Abruti-Juif, p. 532
Juifs de nuit, p. 534
Poelvoorde détruit par Moix, p. 538
Les renonciateurs, p. 539
Préparation d’une bombe, p. 540
L’agité du Local, p. 542
Le petit cul de Meyssan sur le divan d’Alain, p. 547
Forumeurs en extase, p. 549
Birobidjan, p. 551
Le prix Caloni reçoit Houria et Soral, p. 553
Shoahchana à Kyrie Eleison, p. 559
Yves parmi les Noirs, p. 563
Sarko reçoit Kadhaf’, p. 564
Ça Iran !, p. 568
Approches iraniennes, p. 577
L’arnaque de Zoé, p. 581
La parenthèse mauritanienne, p. 586
« Vous l’avez dans le cul ! », p. 588
Moix : « Tu sais que je ne suis pas philosémite... », p. 593
Blanrue, le gros plein de projets, p. 594
Touche pas à notre Vadim !, p. 596
Tariq au taquet, p. 598

LIVRE XV

Aux pieds du cochon, p. 603
Tératogénèse et welsh rarebit, p. 608
Gaze-toi pauv’con !, p. 612
Ce que cache Pour le droit au Blasphème, p. 614
Avec Léo à Saint-Germain, p. 616
La rupture avec Moix, p. 617
Bismarck’s dream, p. 618
Rimbaud chez Taddeï, p. 620
L’affaire du « faux Rimbaud », p. 624
Sketches de Salim, p. 627
Entrée de Nicolas, p. 629
Le tiraillé sénégalais, p. 632

LIVRE XVI

Siné tombe bien, p. 638
James et Salim : la non-rencontre, p. 639
Siné se relève mal, p. 641
A fiotté !, p. 643
Sorâleries, p. 645
L’anneau pas très olympique de Kemal Mohamedou, p. 651
Trois coups de téléphone, p. 652
Le Calimero de l’antisémitisme, p. 655
Ennemis communs, p. 661
Première conférence de Salim, p. 664
La cobémette et le gros beauf, p. 667
Le fric fait dans son froc, p. 670
À nos humours !, p. 674
Nabe, beau ?, p. 682
Soral fait Flash, p. 684
Obama Day, p. 687
Le Cercle prudent, p. 688
Schproum au Marco Polo, p. 695
Paul-Éric Blanrue, historien à la mords-moi-le-Moix, p. 700
La savate selon Salim, p. 702
« J’ai fait l’conspi », p. 703
Faurisson au Zénith, p. 705
Faurisson par Yves Loffredo, p. 711

LIVRE XVII

Gaza, p. 715
Gorée, p. 717
Oblablama, p. 720
Madoff, p. 722
La bouillie de fillettes, p. 726
Chez FOG avec Houria, p. 729
« De cette glace-là, je serais insatiable... », p. 734
Quand la vessie de Blanrue se prend pour la lanterne de Faurisson, p. 736
Jean-Marie l’a virer !, p. 738
Une grande gueule s’écrase, p. 741
Le sublime cul d’Amandine et moi, p. 743
La convocation Sandra, p. 746
Où l’on voit Carlos danser, p. 749
Soral au Positano, p. 750
Cocktail exposif, p. 753
Chapitre où l’on croise un peu trop de Kabyles, p. 758
Les noises d’« Ambroise », p. 761
Samia, p. 762
Faurisson en kippa, p. 764
Taureau dans un bac à sable, p. 766
Fin chinoise à mes Orients, p. 768
Kid Goy Soral mis K.-O. par Big Jew Tubiana, p. 772
Samia au Bourget, p. 778

LIVRE XVIII

Gouasmi, p. 780
Une valse avec mademoiselle Lévy, p. 784
Élisabeth Lévy change de partenaire, p. 785
En piste, la Liste !, p. 788
Pas d’antisionistes dans la rue Nabe !, p. 795
Où l’on voit Alain Soral pleurer de peur devant une boîte de petits pois, p. 799
Les bons vieux meetings débiles de la Liste antisioniste, p. 804
Boum !, p. 811
Foirade finale, p. 813
Entrée de Pierre Robin, p. 816
Justine aux anges, p. 819
Marc George et Georges-Marc, p. 820
Bambi chez les conspis, p. 823
Quand James rencontre Salim, p. 828
Roméo Ryssen et Juliette Soral, p. 830
salimjetteleponge.com, p. 832
Description d’une interview, p. 833

LIVRE XIX

Kassovitz chez Taddeï, p. 836
La première vidéo du mois d’Alain Soral, p. 838
300 000 euros, p. 841
Dîner avec Vergès, p. 842
Le baiser d’Azoulay, p. 847
« Un poète, un chef, un penseur », p. 852
Naissance de Shoananas, p. 855
Ubu Laïbi, roi des conspis !, p. 858
Bouteldja aux Gobelins, p. 861
Dieudo en Iran, p. 866
Postillons post-Iran, p. 870
« Anti-édition ! », p. 873
Quenelles d’ordures, p. 875
Pas drôle de cérémonie, p. 878

LIVRE XX

Lancement de la plateforme, p. 881
Un incompétent sous la neige, p. 882
Sortie de L’Homme, p. 884
Salim prend la mouche (par derrière), p. 887
Tapis rouge chez Giesbert, p. 892
« J’en suis fier de vous ! », p. 897
La petite pute Soral retourne faire le trottoir du FN, p. 899
Soral, professeur d’islam, p. 900
Albert Ali, baba de Soral, p. 902
« L’Homme qui s’arrêta d’écrire », p. 904
Gaccio et Dieudo, p. 907
Yves racketté, p. 913
Le livre brûlé, p. 917
L’ogre Lanzmann et les trois petits cochons Moix, Binet, Jauffret, p. 919
L’Astor Piazzolla de l’anti-édition, p. 924
Lanzmann au Salon, p. 926
Rimbaud l’adulte, p. 928
La fête des Trois Mille, p. 930
Moix et Izarra sont sur un bateau, ivres de connerie, p. 936

LIVRE XXI

« Ces femmes sont plus dignes que les vôtres ! », p. 941
Comment j’ai rencontré Tariq Ramadan, p. 946
Collabeurland, p. 950
Chomsky chez Taddeï, p. 952
Moix, figure de prout, p. 957
Kader Aoun, le collapeur, p. 961
Pour un front anti-conspi, p. 964
Les fantasmes d’Assayas, p. 967
La vérité de Carlos, p. 972
Taddeï panique, p. 980

LIVRE XXII

14 juillet : Soral sort ses griffes, p. 985
L’amitié, oui, mais révolutionnaire, p. 989
Soral insiste, p. 990
Coup de théâtre, p. 991
Brainstormings, p. 992
Vers le Renaudot, p. 996
La poignée de main, p. 998
Clash, p. 999

Accueil critique

Depuis sa sortie, aucun journaliste n’a rendu compte du livre à l’exception de l'écrivain et réalisateur Bruno Deniel-Laurent, co-fondateur de la revue Cancer !, porte un jugement positif sur l'ouvrage, considérant que « peu de livres [lui] ont arraché autant de rires que Les Porcs »[2].

En juin 2017, Mathieu Dejean, dans Les Inrockuptibles, mentionne l'ouvrage, dans un article sur l'écrivain[3].

Les Porcs a fait l'objet de longs articles d'analyse rédigés par des lecteurs et publié sur le site AgoraVox[4], Nabe’s News[5] ou des blogs[6].

L’« affaire Moix » (des Porcs à L’Express)

Dans le livre, Marc-Édouard Nabe révèle que Yann Moix a produit, à 22 ans, à Reims, une revue antisémite et révisionniste, Ushoahia[7]. Le 26 août 2019, dans L’Express, Jérôme Dupuis confirme l’information de Nabe, en reproduisant la couverture du premier numéro d’Ushohia et affirmant notamment : « Bien renseigné, l’écrivain Marc-Édouard Nabe, dans un paragraphe de son livre auto-publié en 2017, Les Porcs, fait une brève allusion à l’existence d’Ushoahïa. »[8]. Interrogé par Dupuis, Moix avoue être l’auteur des dessins, mais pas des textes, mais dès le 27 août, le journaliste publie un second article confirmant que Moix a été également signé les textes[9]. Acculé, Moix avoue tout à Libération, qui consacre sa Une à l’écrivain, ainsi que quatre pages intérieures.

Le 29 août, Laurent Telo, du Monde, recueille la première réaction de Nabe[10] : « Moix a commencé par m'envoyer des lettres d'admiration et de fascination, raconte Nabe. Jusqu'à me comparer à Claude François, son autre idole. Il a toujours été un opportuniste, comme me l'a dit Thierry Ardisson, son futur employeur. Moix a consolidé tout ce qu'il pouvait comme réseau afin que les journalistes littéraires le protègent en cas de coup dur. On va maintenant voir ce qu'ils vont tous faire. Moix veut se dégager de son passé soi-disant sulfureux. Quand il fréquentait certaines personnes... »

Le 2 septembre 2019, un numéro entier de Nabe’s News est consacré à l’affaire, avec un grand article en trois partie par le « Docteur Marty » sur l’affaire et la chronologie de la relation entre Nabe et Moix, et la reproduction des treize chapitres des Porcs où apparaît Yann Moix (voir Nabe’s News numéro 22, numéro 23 et numéro 24).

Montage illustrant la Une de Nabe’s News

Études

Malgré l’absence de mention dans la presse, le premier tome des Porcs a fait l’objet de nombreuses études signées par des lecteurs et publiées sur Internet :

Porcs in progress

Le 13 novembre 2017, six mois après la parution du livre, Marc-Édouard Nabe publie un long entretien filmé, mené par Laurent Dimitri et réalisée par David Vesper, intitulé « Porcs in progress », dans lequel il revient sur la conception, l’écriture et la publication du premier tome.

À noter, un index complet des noms cités dans le livre a été publié dans le Nabe’s News n°8.

Réactions

Conséquences judiciaires

Yves Loffredo, publicitaire, proche de Marc-Édouard Nabe, et qui avait participé à l’enrichissement informatif des Porcs et à l’élaboration de sa confection technique, a soudainement attaqué l’écrivain en justice à la lecture du manuscrit (Voir article Procès).

L'affaire Nabe-Loffredo fait l'objet d'un article de Sébastien Cacioppo dans la Revue juridique personnes et famille[11].

Jean-Louis Costes

L'artiste Jean-Louis Costes a réagi aux passages le concernant dans un texte publié sur sa page Facebook[12]. Découvrant que « le petit Nabe dit du mal de [lui] dans son dernier bouquin », il décide de répondre aux erreurs qu'il relève (en réalité, aucune). Des réponses au texte de Costes apparaissent dans la « gazette numérique » de l'écrivain, Nabe’s News, sous les plumes de Frédéric Capron[13] et d’« Orange Joe »[14].

Vidéo

Annonce du livre

Le 10 janvier 2014, Marc-Édouard Nabe est invité en surprise dans Ce soir (ou jamais !) par Frédéric Taddeï, dans un débat autour de Dieudonné. L’écrivain est reçu à part par l’animateur pour présenter l’« Avertissement » (voir dans la biographie) imprimé sous forme d’affiche-tract et collé sur les murs de Paris la nuit même qui a suivi ce passage télévisé, d’un livre de 1 000 pages sur le complotisme. Nabe attaque Dieudonné et Alain Soral durant les 7 minutes d’entretien sur leur conspirationnisme et leur soutien des crimes de Bachar al-Assad contre son peuple. De retour sur le plateau, Frédéric Taddeï se voit reprocher l’entretien avec Nabe par Émilie Frèche qui traite l’écrivain d’antisémite qui n’a plus d’éditeur. Alain Jakubowicz, président de la Licra, critique les positions de Nabe, considérant que l’attaque du conspirationnisme n’est qu’un moyen de nier l’antisémitisme, et Hector Obalk, présent également sur la plateau, charge Nabe en son absence. Taddeï essaye de restituer au mieux les propos de Nabe, mais échoue à convaincre. Dans les semaines qui suivent, son émission est menacée et Taddeï est sommé de s’expliquer sur Canal+ (Le supplément) et sur France 2 (On n’est pas couché) à propos de l’invitation de Nabe et, plus largement, des autres « cerveaux malades » dénoncés par Patrick Cohen en mars 2013 : Dieudonné, Alain Soral et Tariq Ramadan.

Corrections

À partir de septembre 2016, les corrections du manuscrit des Porcs s’organise à la galerie rue Frédéric Sauton. Sur une idée de Thomas Codacionni, son correcteur, le texte est projeté sur un écran pour que lui-même et son assistant, Antoine Rosselet, puisse améliorer le texte. Jusqu’en décembre 2016, les trois hommes s’affrontent au livre à parfaire, dix heures par jour, au milieu des visiteurs de la galerie et de Darius. Quelques séances ont été filmées par David Vesper et ont fait l’objet de plusieurs Éclats.

Édition

Les Porcs a été imprimé en Italie à 1 500 exemplaires en avril 2017 (et sur papier Munken, comme ses autres livres anti-édités).

  • Marc-Édouard Nabe, Les Porcs tome 1, anti-édition, 2017, 1000 p. ISBN : 9782953487947

Lien externe

Notes et références

  1. Ce soir ou jamais, « Entretien entre Frédéric Taddeï et Marc-Édouard Nabe sur Dieudonné - Ce Soir (ou Jamais !) », 10 janvier 2014, voir : https://www.youtube.com/watch?v=E9L8cSxa_Eo ; David Caviglioli, « Je vais leur faire bouffer leurs quenelles par la racine ! », Bibliobs, 19 janvier 2014, lire : https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20140118.OBS2958/je-vais-leur-faire-bouffer-leurs-quenelles-par-la-racine.html, Marc-Edouard Nabe, « Nabe : Soral et Dieudonné ont déshonoré l'antisionisme », Le Point, 5 février 2014, ,lire : http://www.lepoint.fr/societe/nabe-soral-et-dieudonne-ont-deshonore-l-antisionisme-05-02-2014-1788649_23.php
  2. Bruno Deniel-Laurent, Michel Marmin, « Nous sommes tous des Porcs ! », Élements, décembre 2017, lire : http://www.nabesnews.com/sur-les-porcs-michel-marmin-et-bruno-deniel-laurent/
  3. Mathieu Dejean, « Daech a-t-il vraiment fait appel à Marc-Edouard Nabe pour relayer son ultimatum à la France ? », Les Inrockuptibles, 7 juin 2017, lire : https://www.lesinrocks.com/2017/06/07/actualite/daech-t-il-vraiment-fait-appel-marc-edouard-nabe-pour-relayer-son-ultimatum-la-france-11952131/
  4. Rounga, « “Les Porcs”, de Marc-Édouard Nabe : la vengeance d’un homme seul », AgoraVox.fr, 6 juin 2017, lire : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-porcs-de-marc-edouard-nabe-la-193808 ; Rahsaan, « Porcs et démons », AgoraVox.fr, 7 juin 2017, lire : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/porcs-et-demons-193315
  5. Maeki Maii, « Grand chef-d’œuvre pour un massacre », Nabe's News, 20 juin 2017, lire : http://www.nabesnews.com/grand-chef-doeuvre-pour-un-massacre/ ; Thomas Codaccioni, « Marc-Édouard Nabe ou Le Kamikaze Cosmique », Nabe’s News, 27 juin 2017, lire : http://www.nabesnews.com/sur-les-porcs-marc-edouard-nabe-ou-le-kamikaze-cosmique ; Xavier Salques, « Un grand livre de plus », Nabe's News, 7 juillet 2017, lire : http://www.nabesnews.com/sur-les-porcs-un-grand-livre-de-plus/ ; Laurent James, « Tout ce qui est terrible a besoin de notre amour », Nabe's News, 26 juillet 2017, lire : http://www.nabesnews.com/sur-les-porcs-laurent-james/ ; Mohamed Ait Bouzakri, « Portraits du mensonge », Nabe's News, 15 août 2017, lire : http://www.nabesnews.com/sur-les-porcs-portraits-du-mensonge/ ; David Vesper, « Fini, Les Porcs ! », Nabe's News, 25 septembre 2017, lire : http://www.nabesnews.com/sur-les-porcs-fini-les-porcs/
  6. Nicolas Olié, « Marc-Edouard Nabe, Les porcs 1 », de-beaux-cadavres.over-blog.com, 25 mai 2017, lire : http://de-beaux-cadavres.over-blog.com/2017/05/marc-edouard-nabe-les-porcs-1.html ; Aldus, « Marc-Edouard Nabe : Les Porcs en auto-édition totale », aldus2006.typepad.fr, 30 mai 2017, lire : http://aldus2006.typepad.fr/mon_weblog/2017/05/marc-edouard-nabe-les-porcs-en-auto-édition-totale.html ; Gustavo Mazzatella, « Nabe devant les cochons », lenouveaumonstre.blogspot.fr, 27 juin 2017, lire : http://lenouveaumonstre.blogspot.fr/2017/06/nabe-devant-les-cochons.html ; Youri Hanne, « Les Porcs : Sixtine de Nabe sur les conspis », jetdencre.ch, 12 juillet 2017, lire : https://www.jetdencre.ch/les-porcs-sixtine-de-nabe-sur-les-conspis%7Cpages=}}
  7. Marc-Édouard Nabe, Chapitre LXVII, « “Ushoahia”, un inédit de Yann Moix », Les Porcs, anti-édité, 2017, pp. 220-222.
  8. Jérôme Dupuis, « Quand Yann Moix publiait dans un journal antisémite », LExpress.fr, 26 août 2019.
  9. Jérôme Dupuis, « Négationnisme : le mensonge de Yann Moix », LExpress.fr, 27 août 2019/
  10. Laurent Telo, « Le passé pas si lointain de Yann Moix », Le Monde, 29 août 2019
  11. Sébastien Cacioppo, « Quand la liberté d’expression est victorieuse sur la vie privée malgré l’interdiction préventive de publication d’extraits d’une œuvre littéraire », Revue juridique personnes et famille, numéro 11, novembre 2017, lire : http://www.nabesnews.com/sebastien-cacioppo-sur-les-proces-de-nabe-dans-revue-juridique-personnes-et-famille/
  12. « Marc-Édouard Nabe par Costes (c’est pitoyable) », Nabe's News, lire : http://www.nabesnews.com/nabe-par-costes-cest-pitoyable/ (La page contient le texte original publié par Jean-Louis Costes sur son compte Facebook, avant d'être effacé quelques jours plus tard) ; Nicolas Gary, « Jean-Louis Costes s'amuse : “Le petit Nabe dit du mal de moi dans son dernier bouquin” », actualitte.com, 5 juin 2017, lire : https://www.actualitte.com/article/monde-edition/jean-louis-costes-s-amuse-le-petit-nabe-dit-du-mal-de-moi-dans-son-dernier-bouquin/83113
  13. Frédéric Capron, « Jean-Louis Costes nous fait un chocolat nerveux », Nabe’s News n°2, 20 juin 2017, lire : http://www.nabesnews.com/jean-louis-costes-nous-fait-un-chocolat-nerveux/
  14. « Orange Joe », « Costes encore... », Nabe’s News n°2, 29 juin 2017, lire : http://www.nabesnews.com/costes-encore-orange-joe-repond/