Guy Debord

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Guy Debord à Venise

Guy Debord est un essayiste, documentariste, théoricien politique et créateur de jeux né le 28 décembre 1931 à Paris et mort le 30 novembre 1994 à Bellevue-la-Montagne.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Marc-Édouard Nabe n’a jamais rencontré Guy Debord et ne l’a pas beaucoup lu non plus, mais suffisamment pour en juger l’importance à la fin du siècle dernier, surtout en tant que penseur et figure gouroutisante de beaucoup de connaissances de Nabe qu’il a rencontrés sur son parcours et qui se positionnaient comme « debordiens ». Le futur auteur d’Au régal des vermines a dû voir ses premiers Debord en vitrine de la librairie Actualités, tenue par son ami, Pierre Scias, rue Dauphine, qu’il fréquentait adolescent, et même avant sa participation à Hara-Kiri (1972-1973). Il faut croire que le livre La Société du Spectacle, avec sa carte colorée en couverture, n’a pas assez attiré la curiosité du petit Zanini pour que son père le lui achète, entre des Jean Genet et des Zap Comix de Robert Crumb

Le premier qui parla sérieusement de Debord à Nabe fut Albert Algoud, rencontré dans les locaux d’Hara-Kiri en 1984. Celui-ci venant d’un milieu d’extrême-droite Action Française, puis converti au post-gauchisme post-situationnisme, vénérait Guy Debord, mais pas au point que son enthousiasme déteigne sur le jeune homme qui était en train d’achever son premier livre, le Régal… C’est ensuite au tour de Marc Dachy, autre comparse nabien du milieu des années 1980, de parler, sans arrêt et en extase, de la puissance « subversive » de Debord que Dachy avait même croisé lors de ses visites à la librairie Champ Libre, rue Saint Sulpice, où il traîna souvent avec Nabe. Ensuite, en 1988, Nabe assista quasiment en direct à la révélation de Philippe Sollers pour Guy Debord, admiration tardive mais obstinée que Nabe contestait au cours de leurs nombreuses discussions. Au début des années 1990, Nabe fréquente également un autre debordien, ou plutôt un ancien compagnon de la mouvance situationniste, devenu hostile, Jean-Pierre Voyer, qui écrivit avec lui dans L’Imbécile de Paris, de Frédéric Pajak.

Finalement, la personne lisant et connaissant Debord qui parut à Nabe la moins « snob », et qui était exempte de la fascination sentant toujours un peu le factice ailleurs, fut l’essayiste célinienne Nicole Debrie. Elle qui pourtant n’avait rien à voir avec Debord, entretenait une relation avec celui-ci qui intéressa Nabe pour ce qu’elle avait de plus authentique, dévoilant, sinon les failles, les contradictions, qui avaient toujours semblé évidentes à l’auteur de Non, chez le penseur capricorne capricieux alcoolique ayant envahi par son influence toute la fin du XXème siècle intellectuel français.

Peu à peu, et sans attendre son suicide en 1994, Nabe écrira sur Debord dans son Journal bien sûr, mais aussi dans Rideau (1990-1992), sorte, entre autres, de manifeste anti-spectaculaire, mais anti-Debord également. Le situationnisme aura toujours paru suspect aux yeux de Nabe, d’abord parce qu’il était un mouvement anti-artistique revendiqué, animé par la théorisation stérile et phraseuse d’un contre-pouvoir qui n’est finalement jamais advenu que sous la forme d’une intégration plus spectaculaire encore que celle qu’il était censé détruire, et ensuite parce qu’il n’a offert aucune autre perspective à ses adeptes que celle d’un salmigondis de « commentaires » souvent sinistres, et toujours sans humour, à ressasser indéfiniment. Tout réel révolutionnaire n’avait pas besoin de Guy Debord pour constater la pleine décomposition de son époque et lui opposer une réponse artistique. Les livres de Debord, écrits dans un langage faussement classique, révélant bien trop visiblement leur impuissance stylistique, contrairement à ce qu’on a prétendu, et vantés au-delà du raisonnable par les amis de Nabe, ne pouvaient décemment pas séduire un artiste de la langue tel que lui.

Quant à la vision politique de Debord, Nabe ne cessera partout de la fustiger pour son immobilisme poussiéreux, jusqu’à son livre, Les Porcs 1 (2017) où il initie une réflexion sur la responsabilité de Debord et de l’IS dans la construction d’un pré-conspirationnisme dont il annonce la démonstration dans les tomes suivants de sa saga…

Pour ce qui est de l’héritage de Debord, il n’est pas un hasard qu’on le retrouve chez de pitoyables journalistes « post-gauchistes », ayant basculé en 30 ans dans la bien-pensance libérale, comme Raphaël Sorin et Gérard Guégan, ainsi qu’Arnaud Viviant et Marc Weitzmann, sans oublier Morgan Sportès (avec qui Debord avait eu le mauvais goût d’entretenir une estime réciproque après son Apostrophes commun avec Nabe !). Cet héritage misérable culminera en quelque sorte chez Guy Debord lui-même par son acceptation — qu’on a appelé « l’appui » — que Canal+ lui consacre, en octobre 1994, une soirée entière sur sa chaîne avec la diffusion de son film, La Société du Spectacle, agrémentée d’un documentaire à sa gloire, Guy Debord son art et son temps, galimatias d’images imitant les propres films de Debord (tout aussi ineptes), et signé Brigitte Cornand… Qu’un Guy Debord, après 40 ans de combats contre le Spectacle, le Système, les images prostituées de la télévision et du cinéma, accepte un tel hommage de l’Ennemi en dit long sur l’état de dépérissement mental, pas seulement physique, du philosophe adulé, et dont les cendres bientôt seront parsemées aux quatre vents du Vert-Galant...

Souvent, Nabe reviendra sur cette fin de vie et ce sera un de ses reproches récurrents à l’encontre de l’auteur d’In girum imus nocte et consumimur igni (1981). D'ailleurs, autant que ses livres, le cinéma de Guy Debord, sponsorisé par le producteur mainstream Gérard Lebovici (figure qui intéressera davantage Nabe que celle de Debord lui-même), démontre visuellement l’incapacité debordienne de créer une œuvre d’art, aussi bien cinématographique donc, que littéraire. Cette faiblesse cruciale, pour un adepte de l’Art total et révolutionnaire en toutes disciplines comme Nabe, ne pouvait que rebuter l’auteur du Bonheur et d’Alain Zannini… Celui-ci regrettera également que Debord ait mis fin à ses jours avant le 11-Septembre qui, à coup sûr, aurait infirmé la plupart de ses théories des années 1950/1960, mais aussi, hélas, engagé plus franchement l’auteur de Panégyrique (1989), dans la voie désastreuse du complotisme. Mais sans faire de procès d’intention, et en restant sur ce qu’on ne peut pas considérer comme une rencontre ratée, il est indéniable que des points communs, ou plutôt convergents vers une destruction de la Société (en ce qui concerne Debord plutôt l’État, car celui-ci rêvait encore romantiquement à une « société harmonieuse »), existent. Une étude sur ce qu’il y a, sans le savoir, de Debord (et en pratique et non en théorie comme la plupart de ses contemporains ont cru s'y retrouver) chez Nabe, reste à faire.

Citations

Nabe sur Debord

  • « Dimanche 30 novembre 1986. — […] Je reçois une sorte d’enveloppe qui a tout fait pour ressembler à une enveloppe piégée. Des bouts de carton, du papier crépon, des autocollants. Il y a une petite pancarte rose sur laquelle est inscrit en gros le nom de DEBORD. Pourquoi à moi ? Est-ce pour me dire que certains me considèrent comme un situationniste moliéresque (le situationniste imaginaire, le situationniste malgré lui, le situationniste ridicule, savant, misanthrope, gentilhomme, fourbe, tartuffe) ? Ou bien au contraire pour me faire honte de ne pas être assez situationniste ?… D’abord, qu’est-ce que ça veut dire, “situationniste” ?
Je demande à Albert qui idolâtre Debord, puis à Dachy qui le connaît personnellement, s’il faut prendre au sérieux ce petit tract signé par une certaine association des amateurs maladroits (A.A.M.).
DEBORD
EST
MORT
DEBORD
EST
— Non ! me répondent mes amis. » (Inch’Allah, 1996, pp. 1914-1915)
  • « Vendredi 8 mai 1987. — […] Albert ne comprend rien à tout ça, pour lui il n’y a que Guy Debord qui soit roi parce qu’“il ne se compromet pas dans le spectacle”. Sous son bassinage, j’ai fini par lire La Société du spectacle qui m’a considérablement barbé et paru bien faible et prétentieux » (Inch’Allah, 1996, p. 2112)
  • « Mercredi 18 mai 1988. — […] Dachy a rencontré pour la première fois Guy Debord, à la librairie Champ Libre. C’était également la première fois que Debord venait rue Saint-Sulpice, avec sa femme Alice (pour une affaire concernant Mesrine). Dachy a bien observé le couple. Le mystérieux mage situationniste l’a profondément déçu. Un vieillard minable, sorte de “Baudrillard usé”, petit-bourgeois à chien-chien, rhinocéros trottinant, éminence grise pâle. Dans son imperméable ciment, on aurait tout à fait dit un flic en civil…
— C’était Francis Blanche dans Les Barbouzes, mais un Francis Blanche pas drôle.
On comprend pourquoi il n’a jamais voulu apparaître ! C’est d’ailleurs assez troublant — même pour un inconditionnel comme Marc — de s’interroger là-dessus : c’est peut-être à cause de sa médiocre représentativité que Debord a institué cette attitude, et qui sait, cette morale antispectaculaire. Anthropomorphologiste comme je le suis, j’en suis persuadé ! Toute idéologie est fondée sur une insuffisance humaine. Si Debord avait eu l’étoffe et l’humour d’un Sollers pour sortir et combattre au grand jour le spectacle et en jouer, il n’aurait pas écrit dans l’ombre cette œuvre sinistre, mortifiante et antiartistique. Je sais maintenant ce qui me gênait dans cette secte-là. Il faut faire du situationnisme sans le savoir. D’ailleurs, il faut tout faire sans le savoir. C’est Monsieur Jourdain, l’homme idéal ! La grâce de l’ignorance, voilà la liberté ! » (Kamikaze, 2000, pp. 2641-2642)
  • « Lundi 25 juillet 1988. — […] Il [Sollers] me dit qu’il a réfléchi tous ces derniers temps sur notre époque… en relisant Guy Debord qu’il découvre vraiment seulement maintenant. C’est son nouveau Dieu ! Sa Bible bis : La Société du spectacle… Pour les vingt ans de 68, Sollers ne trouve rien de plus subversif. “Debord !” Il a lu l’article le concernant dans Le Monde, élogieux dans la première partie et critiquant stupidement à la fin le pessimisme de Debord qui ose ne pas donner de solution d’espoir au bout d’un tel constat, comme s’il y en avait seulement une ! Les uns se plaignent du Spectacle, les autres cherchent à en sortir, mais aucun, à part lui et moi (Sollers dixit), ne le met en scène dans ses livres et ne le pervertit ainsi de l’intérieur… Sollers écoute très attentivement mon analyse et raccroche en me demandant des nouvelles d’Hélène, ce qui est toujours bon signe… » (Kamikaze, 2000, p. 2809)
  • « Dimanche 29 janvier 1989. — […] Debrie me dit avoir réussi à montrer à Debord combien Céline dénonçait “la société du Spectacle” avant lui. Dans Bagatelles j’espère ! 1937 ! Elle connaît donc Debord ?… Elle le voit souvent, il est écœuré, me dit-elle, par la mode situationniste qui se met en place en ce moment. Parano haïssant les journalistes de tous bords, Debord vit en reclus dans son dégoût. Il est très conscient de ce qui se passe et la façon dont les “stars” contrites de l’Intelligentsia parisienne ont accueilli favorablement ses Commentaires l’horripile. Sollers compris. » (Kamikaze, 2000, p. 3078)
  • « Mercredi 4 juillet 1990. — […] Nicole Debrie me parle de Debord, elle s’étonne qu’un type comme lui “assis sur une tour Eiffel de mépris” (aïe !) ait pour elle une sortie d’amitié : “Moi je suis de droite, et je n’ai que des copains de gauche.” Elle me montre plusieurs lettres habilement aimables de Guy Debord, et le pied en bois qu’il lui a envoyé quand elle s’est cassé le sien avec ce mot : Celui-ci est à tout épreuve. (Kamikaze, 2000, pp. 3789-3790)
  • « Jeudi 12 juillet 1990. […] Le jeune Corse reste tout de même troublé par la flamme agressive dont je lèche la personnalité antipathique de Debord, spectaculaire figure antispectaculaire type. Pape de l’ombre mais pape quand même, faisant le vide autour de soi, manipulant une maison édifiée à sa gloire unique, son alchimique transformation de l’argent “sale” en livre “propre” est très douteuse. Et puis le situationnisme sert aujourd’hui de bonne conscience à tant de crapules ! Même Jacques Attali aujourd’hui peut se réclamer du situationnisme comme tous les corrompus socialistes qui prennent en public leur cynisme à la légère » (Kamikaze, 2000, p. 3802)
  • « Les situationnistes sont trop vulnérables sur ces questions, souvent secrets parce qu’incapables de se montrer. N’étant pas artistes, ils n’ont aucune chance de ne pas être un jour reconnus. On peut toujours récupérer les idées, jamais les visions. Le jour où les médias vont faire de Guy Debord un grand prophète qui avait tout compris, ce sera fini. Le Spectacle ne s’est pas encore penché sur la question : comment assimiler dans l’histoire du Spectacle les pionniers de l’anti-Spectacle ? Dans cette cérémonite aiguë, ça ferait pourtant bien ! Une espèce de rétrospective de la lutte clandestine des situationnistes contre la médiatisation généralisée ! À la télé ! À 20h30 ! Debord, les yeux rouges ! En invité mystère descendant les escaliers aux bras de deux poules suremplumées… Jean-Pierre Foucault conseillant aux téléspectateurs de bien retenir la date de naissance (en désordre) de l’auteur de In girum imus nocte et consumimur igni ! Coups de téléphone ! Surprises ! Larmes ! Cagnotte ! Gâteau ! Variétés entrecoupées de pubs Bouygues ! Sacrée soirée !...
Arrêtons avec Debord ! Qu’est-ce que c’est que cet épouvantail planté depuis les années 50 en France pour effrayer les bourgeois quand certains se contentaient de les épater ?... Les situs aujourd’hui sont des intégrés. Bien en place partout. On devrait les appeler « les instituationnistes ». Tous les gourous se gourent. Debord a finalement créé une bien-pensance aussi révoltante que les autres : celle de potlatches de la pensée subversive, le clan des mépriseurs de l’ombre… C’est facile de cracher sur le soleil quand il pleut. Debord n’est pas resté caché pour rien : ça ne lui a même rien coûté comme sacrifice de s’enfermer lui-même dans cette prison stratégique : c’était sa nature de prélat planqué, snob starlette chochotte qui voudrait être considérée à la sortie comme un homme sensible, un artiste, un écrivain ! Il me fait penser à ces musiciens qui s’entraînent tout seuls dans leurs caves pendant des années pour jouer “super bien” du saxo, et puis un beau jour, quand ils sortent, ils s’aperçoivent qu’ils ne savent jouer avec personne, aucun orchestre n’est assez “bon” pour eux. Dans leur trou, ils ont appris un instrument peut-être mais pas la musique qui va avec, la musique qui ne s’apprend qu’au contact des autres musiciens, aussi mauvais soient-ils. C’est tellement facile de se protéger du monde en étant sûr d’avoir raison ! Qu’est-ce qu’il fait Debord ? Il pelote toute la journée des cartes d’état-major avec ses mains molles, et puis quand sa goutte ne lui fait pas trop mal, il sort, le soir, promener son chienchien en se répétant : “J’ai tout compris.”
À force de mépriser le monde, on se retrouve, après trente ans de clandestinité intellectuelle, encensé par Claude Roy dans Le Nouvel Observateur… Exactement comme les gens de son âge, Guy Debord finit sa vie en la racontant : le masque tombe. Le théorisateur, terrorisé par l’Écriture, tremble comme un vieil alcoolique des idées qui n’ose pas se resservir une rasade de mots. On ne la fait pas à la Reconnaissance ! Celle-là est vraiment méchante, c’est une dure, elle est autrement plus vache que la Malédiction. Elle ne le loupe pas le petit malin qui refoulait ses plus bourgeois désirs de pouvoir depuis si longtemps, elle sait attendre le beau jour où il flanchera, où il se décidera à sortir de son terrier, et comme une chasseuse patiente et impitoyable, elle vise… Panégyrique ? Pan ! » (Rideau, 1992, pp. 234-239)
  • « Parmi les derniers suicides qui m'ont troublé, celui d'Achille Zavatta m'a plus dérangé que celui de Guy Debord. Chacun d'eux a fermé son cirque, mais le clown n'est pas forcément celui qu'on croit. Debord a constaté le dépérissement de son cirque situationniste, et très malade comme Zavatta, il s'est tué d'un coup de fusil. J'ai bien connu Zavatta quand j'étais enfant. C'est lui qui m'a appris à faire du ski. » (Encore n°12, décembre 1997-janvier 1998)
  • « “Sandrine” ne connaissait rien de la vie sociale ordinaire. C’était une Martienne. Elle habitait à Paris et ne savait pas qu’il y avait une tour Eiffel. Elle n’était pas au courant de l’actualité, elle n’avait pas la télévision, la radio, rien. Aucun spectacle ne l’intéressait et elle était contre le travail, absolument. À côté d’elle, Guy Debord c’était Guy Lux ! » (Alain Zannini, 2002, p. 524)
  • « “Conspirationnisme !” : le mot était lâché par Giesbert lui-même. En effet. Et c’était encore, ou plutôt déjà, une nuance inédite ! C’est plus tard que j’analyserai d’où ce conspirationnisme larvé chez un Sportès anti-américain, Juif breton torturé, sans aucune sympathie pour le monde musulman, venait... De Guy Debord, bien sûr ! Plusieurs fois, Sportès stentorisa à la Société du spectacle entre deux “passez, muscade !”… D’une bouffonnerie achevée ! Morgan ne faisait que reprendre les théories debordiennes du terrorisme toujours manipulé par l’État (Aldo Moro) et du maoïsme qui faisait le jeu de ces mêmes États. Ça m’encouragerait à explorer la piste debordienne d’un certain conspirationnisme à la française, totalement ignorant des choses de l’Orient, ce qui était relativement excusable pour un Guy Debord mort en 94, mais qui ne l’était absolument plus pour un de ses disciples (je n’oublie pas que Debord avait choisi Sportès contre moi après Apostrophes en le soutenant, épistolairement parlant), surtout après le 11-Septembre qui aurait dû leur faire voir enfin clair. Mais comment cela aurait-il pu lui être possible vu l’obscurantisme (pour ne pas dire le ténébrantisme) prétentieux et la vanité génétique (pour ne pas dire génitale) qui suintaient de chaque pore de ce porc de Sportès à qui je devais mon “scandale” à l’âge de vingt-six ans ? Drôle d’émission, donc, où un Kouchner, sans le savoir, prenait ma défense et écrasait Sportès vingt ans après moi, alors que sur le fond c’est Sportès et moi qui aurions dû nous entendre contre le Docteur de gauche ! » (Les Porcs tome 1, 2017, pp. 349-350)

Intégration littéraire

Notes et références