Django Reinhardt

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Jean-Baptiste Reinhardt, dit Django Reinhardt, est un musicien de jazz né le 23 janvier 1910 à Liberchies et mort le 16 mai 1953 à Samois-sur-Seine.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

En 1993, à l’occasion des 50 ans de la mort de Django Reinhardt, Marc-Édouard Nabe publie un long article dans L’Autre journal, qui donne l’idée à Gaultier, des éditions du Dilettante, de lui commander un livre sur le musicien. Nuage est écrit et sort deux mois après. Pour l’occasion, Nabe demande à son ami, le peintre François Boisrond, de dessiner la couverture. En 2006, le chanteur Pierre Barouh enregistrera sa lecture de la dernière page de Nuage avec Dominique Cravic à la guitare pour un disque des « Primitifs du Futur ».

En 2007, Nabe réalisera une série de portraits à l’occasion de son exposition « Écrivains et jazzmen », dont l’affiche reprend le portrait « Django à la casquette verte ». Et bien d’autres par la suite.

Citations

Nabe sur Django

  • « Django Reinhardt s’est installé au bord du Gange, là où d’autres artistes ont souffert toute leur vie au bord du Styx. Sa félicité était celle d’un être ébloui par sa musique. Quand Django s’écoutait jouer, il réagissait exactement comme s’il s’agissait d’un autre. Voilà pourquoi Django était un des rares musiciens de jazz qui ne se droguait pas. Son enthousiasme valait toutes les cocaïnes. Il n’avait pas de vices, à part le jeu, tous les jeux. Le billard, les cartes, le bras de fer, les fléchettes, les osselets, le jet de pierres... Django était d’une habilité extraterrestre qu’il devait réprimer un peu pour pouvoir s’amuser. Ses partenaires racontaient qu’il ne perdait que lorsqu’il le voulait bien.
Django Reinhardt avait la prestance d’un grand acteur américain. Malgré quelques photos en couleurs, on l’imagine vivant en noir et blanc : son grand front blanc comme un bol de lait, et ses deux immenses yeux noirs de doux hindou... J’adore aussi sa petite moustache à la Zorro qui virilise sa mince bouche au sourire si triste. Lui qu’on a toujours dit enfantin a toujours fait mûr. Pendant vingt ans, son visage n’a pas plus bougé que son tempo. La voix était plus grave et les gestes lents : il se déplaçait en feulant et grognait quand il entendait un canard.
Django était un dandy. Il mélangeait les rayures et les pois, les carreaux et les chevrons. Très coquet, Django allait loin dans les couleurs de chaussettes dépareillées et de foulards bariolés dans des cols de chemises zébrées de zigzags inversés ; ses costumes pied-de-poule n’étaient jamais mieux mis en valeur que lorsque de délicates cravates douteuses cassaient les petits carreaux de sa chemise. Un grand chapeau de gangster d’opérette là-dessus et le tour était joué : Django — mi-Maharadjah, mi-P-DG — promenait sa silhouette ultranonchalante dans les boîtes de jazz, vingt-sept coussins derrière ce seigneur en apparat, débarquant de son royaume, rêveur. » (Nuage, 1993, pp. 11-15)

Intégration littéraire

Portraits

Portraits de Django Reinhardt sur le site de Marc-Édouard Nabe

Notes et références