Oussama Ben Laden

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Oussama Ben Laden

Oussama Ben Laden est un activiste révolutionnaire anti-impérialiste, inspiré par le djihad, né le 10 mars 1957 à Riyad (Arabie Saoudite) et mort le 2 mai 2011 à Abbottabad (Pakistan).

Liens avec Marc-Édouard Nabe

En novembre 2001, Marc-Édouard Nabe publie aux Éditions du Rocher, Une lueur d’espoir, premier livre d’écrivain (écrit en quinze jours après le 11-Septembre) sur les attentats perpétrés par al-Qaeda, sous le commandement d’Oussama Ben Laden, dont il fait le portrait :

« Très grand (1,97 m), une belle barbe, et un visage plein de douce assurance. Quelque chose d’indolent... Ce sourire angélique à côté duquel celui de la Joconde semble être un rictus de haine. Un nez sculptural. De longues mains fines. Il caresse sa kalachnikov luisante. Derrière lui, une carte de géographie subtilement coloriée. Au mariage de son fils, il est ému. Il est coiffé de son keffieh à carreaux rouges et blancs comme les couvercles en tissu des pots de confiture... Bonne-Maman terroriste ![1] »

Nabe surnomme Ben Laden le « muezzin de l’Apocalypse » :

« Ce qu’il a fait est un appel à la prière pour foutre en l’air ce système global de satisfaction, d’indécence et de compromis. Il ne s’agit pas d’épouser sa cause (elle est en instance de divorce) mais d’attraper au vol son acte mystique et symbolique pour en faire autre chose. Quoi ? Soyons clair : la révolution.[2] »

Après le passage de Nabe chez Thierry Ardisson dans l’émission Tout le monde en parle, pour Une lueur d’espoir, la figure de Ben Laden deviendra récurrente dans les différentes analyses géopolitiques de l’auteur.

Nabe avec le portrait de Ben Laden, 2009

En mars 2009, pour financer son livre préparé en secret, L’Homme qui arrêta d’écrire, qui paraîtra en janvier 2010, Nabe organise une exposition de tableaux à l’Office de tourisme du Liban à Paris, « Les Orients de Nabe ». Il réalise à cette occasion un grand portrait de Ben Laden, au format raisin (50x65 cm), qu’il ne montre qu’à quelques personnalités (Guillaume Durand, Patrick Le Lay, Jean-Luc Delarue). Nabe le met à prix 10 000 euros, soit la somme dont il estime avoir besoin pour payer le tirage de 1 000 exemplaires de L’Homme, son roman à anti-éditer. Le tableau ne rencontre pas son acquéreur, mais le livre paraît en 2010, grâce au produit de la vente des autres tableaux lors de cette exposition.

En octobre 2010, les positions de Nabe sur le 11-Septembre lui valent d’être attaqué par Alain Soral, qui avait déclaré le 24 avril 2004 : « J’ai peur que Ben Laden n’existe pas plus que Lara Croft, j’ai peur que ce soit une création de la CIA. » Le 2 mai 2011, il est invité par Frédéric Taddeï dans son émission Ce soir (ou jamais !), organisée le jour même de la mort de Ben Laden. En mars 2012, Nabe continue à soutenir que Ben Laden n’a pas été agent de la CIA au moment de la guerre en Afghanistan contre l’Union soviétique, face à un Tariq Ramadan dubitatif. À la fin du mois, il est interrogé par Hicham Hamza, du site oumma.com, où il démontre que la photographie censée représenter Zbigniew Brzezinski et Oussama Ben Laden, prétendant prouver une collusion entre ce dernier et l’un des chefs de la CIA, est un trucage. En effet, il ne s’agit pas de Ben Laden sur la photo.

En 2017, Nabe conserve son tableau du portrait de Ben Laden, dans sa galerie rue Frédéric Sauton. Comme en 2009, il n’en réserve la découverte qu’à quelques personnes. En février 2017, chassé de la galerie et se retrouvant avec le manuscrit terminé du premier tome des Porcs (1 000 pages), mais sans l’argent pour en financer l’impression, il met en vente le tableau, mais cette fois à 20 000 euros (soit le montant du devis établi par l’imprimeur pour tirer 1 500 exemplaires). Finalement, le tableau est acheté par un collectionneur (non-musulman) en mars 2017, afin que le livre sorte en mai. Le financement pictural du pamphlet est révélé dans la vidéo « Porcs in progress », mise en ligne le 13 novembre 2017, ainsi que dans un article de Nabe’s News faisant la Une et titré « Complot : Ben Laden a financé Nabe ! »[3].

Citations

Nabe sur Ben Laden

  • « Ben Laden ! Le nouveau monstre ! Même Saddam Hussein prend un coup de vieux. Il faut remonter à l’ayatollah Khomeyni pour retrouver une telle star du mal ! Le milliardaire saoudien a tout pour plaire : voilà pourquoi il fascine la monde entier. À côté de Ben Laden, le grand méchant loup, c’est le petit chaperon rouge ! » (Une lueur d’espoir, 2001, p. 51)
  • « Réfléchissez au lieu de hurler. Depuis l’Attentat des attentats (comme on dit le Cantique des cantiques) du 11 septembre 2001, aucun acte de terrorisme dans le monde n’est idiot, insensé ou incompréhensible. C’est ça qu’a inventé Ben Laden : l’attentat intelligible. La moindre bombe explosera pour une bonne raison ! C’est toujours pour punir les collabos qui aident les Yankees à enculer les Arabes que les attentats ont lieu. » (« Intelligence du terrorisme », J’enfonce le clou, 2004, p. 55)
  • « Le Bush, d’ailleurs, multipliait les appels à la vengeance. On savait que Ben Laden se cachait en Afghanistan. Et le monde entier trouvait normal d’aller bombarder ce pays pour le punir d’abriter un tel terroriste. Oussama... Plus on m’en disait sur lui, plus je l’adorais. On avait le même âge tous les deux, et c’était donc lui qui avait imaginé cette punition poétique de retourner des avions de ligne, oiseaux modernes de la saloperie technologique, contre le système qui les avait engendrés. » (Les Porcs tome 1, 2017, p. 33)
  • « Une des raisons pour lesquelles Ben Laden n’a pas revendiqué tout de suite et clairement les attentats, c’est que ça aurait obligé l’Afghanistan à l’extrader et à le remettre aux autorités américaines qui l’exigeaient. En n’avouant jamais, et en demandant aux Américains des preuves de sa responsabilité sur les attentats, il a gagné du temps et les Afghans l’ont protégé, pas forcément en le voulant d’ailleurs. Cette fine stratégie était analysée par Mohamedou ; à l’époque elle n’avait pas encore été interprétée par des centaines de millions de gros connards comme une preuve de la non-participation de Ben Laden au 11-Septembre ! » (Les Porcs tome 1, 2017, p. 242)

Portrait

Portrait d’Oussama Ben Laden réalisé en 2009, vendu à 20 000 euros

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, Une lueur d’espoir, Éditions du Rocher, novembre 2001, p. 52.
  2. Marc-Édouard Nabe, Une lueur d’espoir, Éditions du Rocher, 2001, p. 150.
  3. « Complot : Ben Laden a financé Nabe ! », Nabe’s News n°9, 12 décembre 2017, lire : http://www.nabesnews.com/complot-ben-laden-a-finance-nabe/