François Angelier

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François Angelier

François Angelier est un journaliste, producteur, animateur de radio et de débats, préfacier et auteur né le 22 août 1958 à Angers.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Marc-Édouard Nabe rencontre François Angelier dans les années 1980, à l’époque où ce dernier, surnommé « Paulin » (en référence à ses activités abandonnées de comédien), était caissier et notulier des prières d’insérer aux éditions du Dilettante, dirigées par Dominique Gaultier. Grâce à Nabe, Angelier rencontre François L’Yvonnet avec qui il formera un tandem d’analystes chrétiens jusqu’à aujourd’hui. Il découvre sinon Paul Claudel, mais Léon Bloy et Louis Massignon, grâce à la fréquentation de Nabe. Angelier fait partie du groupe « Le Cilice », petit regroupement d’amateurs de ces écrivains catholiques de la fin du XIXe siècle, initié par Nabe.

Angelier est, avec François L’Yvonnet, l’interlocuteur de Nabe pour le grand entretien sur sa mystique, effectuée en 1992 pour L’Infini et s’intitulant « L’après-dernier » et qui finalement n’a pas été retenu par Philippe Sollers, et repris dans les Coups d’épée dans l’eau (1999).

En janvier 1999, sur France Culture, Angelier interroge Marc-Édouard Nabe en compagnie du dessinateur Fred dans son émission Agora, après la publication K.-O. et autres contes, Loin des fleurs, Oui et Non[1].

En 2000, Angelier se fâche avec Nabe après la lecture de Kamikaze, parce qu’il y a deux ou trois remarques sur sa compagne, Annie. Depuis ce jour, Angelier fait une carrière à France Culture et dans Le Monde... Devenu amateur des livres de Dantec, Angelier est également producteur et animateur de l’émission Mauvais genre où il peut donner libre cours à sa passion pour le gothique, le fantastique, la science-fiction, le manga et la bande dessinée, tout en multipliant par ailleurs les textes sur Bloy et Massignon.

Citations

Angelier sur Nabe

  • « C’est ce qu’il faut dire à nos auditeurs, votre colère n’est jamais bileuse, elle est jamais noire, elle est jamais âcre, c’est une colère flamboyante, c’est pour ça que je parlais de coups de sang, c’est des montées de sang, une forme d’enthousiasme... » (Agora, France Culture, 19 janvier 1999)

Nabe sur Angelier

« Mardi 15 décembre 1987. — [...] Je retrouve les Dilettantes le soir au vernissage Denoël d’un album de dessins de Sempé où nous allons pour nous remettre de la soirée d’hier. Ces hautains se permettent de me juger, de me mettre en garde contre de tels pièges qui me déprécient ! Ils m’accusent presque et se prennent de pitié pour leur Paulin, si “fragile” qui, après la débandade d’hier, s’est saoulé la gueule pour essayer d’oublier que je l’ai déçu ! Gaultier a dû calmer les virulences de son employé ivre contre moi : “Nabe n’a plus le droit de lire Claudel ! Traître ! Nabe traître !” Comme si dix minutes de galère annulaient tout ce que j’ai fait et tout ce qui me reste à faire ! Encore un catho moralisateur qui se prend pour un chrétien barbare ? À mon tour d’être déçu... Comme si ça ne se voyait pas que j’ai été piégé, que je désavoue bien évidemment cette mascarade et qu’on ne m’y reprendra plus ! Ma plaie est déjà refermée : inutile d’essayer d’y remuer un couteau, ça ne rentre pas ! » (Inch’Allah, 1996, p. 2351)

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Agora, France Culture, 19 janvier 1999, repris dans Marc-Édouard Nabe, Coups d’épée dans l’eau, Éditions du Rocher, 1999, pp. 520-532.