Maurice G. Dantec

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Dantec en 2014

Maurice G. Dantec est né le 13 juin 1959 à Grenoble et mort le 25 juin 2016 à Montréal (Canada).

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Le 12 octobre 1996, Maurice G. Dantec est présent au théâtre du Mans, à l’occasion d’un débat mené par Pierre Assouline, avec Viviane Forrester, Éric Holder, Vincent Ravalec, Pascal Laisné et Marc-Édouard Nabe. Après la présentation des participants par Assouline, Viviane Forrester quitte la scène pour ne pas se retrouver avec Marc-Édouard Nabe, avant de se justifier et de choisir de quitter la salle. Dantec intervient après plusieurs minutes pour parler de la révolte de l’écrivain contre le statut de l’écrivain[1]. Dès la semaine suivante, Dantec se met à la lecture de Léon Bloy, Ernest Hello, Joseph de Maistre, et se transforme assez rapidement en pamphlétaire d’extrême-droite et sioniste.

Dans le premier tome des Porcs, publié en 2017, Nabe décrit le parcours littéraire et médiatique de Dantec après le 11-Septembre, ainsi que leur divergence politique et leur relation commune, notamment dans les milieux underground de la jeune droite littéraire (Cancer !).

Citations

Dantec sur Nabe

  • « Marc-Édouard Nabe est parti à Bagdad. C’est pas quelqu’un qui est bouclier humain un jour, et qui se déballonne le lendemain... Je vais pas faire de liste, il y en a eu beaucoup ces derniers temps... Lui a pris le parti, il a des convictions, comme Berl. C’est quelqu’un de redoutablement intelligent, mais pour ces mêmes raisons, qui se trompe aussi. Vous voyez, l’espèce de papier à cigarette qu’il y a entre la vérité et l’erreur. » (Campus, France 2, 20 mars 2003)

Nabe sur Dantec

  • « Dantek[2]... Ils l’ont bien réduit à néant chez Albin, lui faisant croire qu’ils publieraient in extenso son journal intime en échange de trois romans vite faits mal faits de science-fiction commerciaux. Et quand il les a faits, et que ça lui a fait perdre son public de néo-fachos cathos gogos, Albin lui a enfin sorti son Journal, censuré, bien sûr. » (L’Homme qui arrêta d’écrire, 2010, p. 260)
  • « Avec son allure de “Lucky Luke raté”, comme disait Hélène, sa barbe cache-bajoues, ses dents de blaireau et son blouson à la Hells Hamsters, Dantec se prenait pour le grand écrivain catholique sauveur de l’Occident, mais il se contenterait toute sa carrière de geindre au complot germanopratin contre lui. » (Les Porcs tome 1, 2017, p. 115)
  • « Les romans d’anticipation des sous-Yankees français servent toujours à exprimer les peurs racistes et concons de leurs auteurs de voir le monde d’aujourd’hui devenir comme celui qu’ils “inventent”. La SF est une planque pour ceux qui font dans leur froc à l’idée de montrer le monde tel qu’ils le voient, c’est-à-dire tel qu’ils le fantasment... C’est comme les polars, ça ne révèle que les basiques instincts criminels refoulés du romancier. Et Dantec était évidement les deux... Au lieu de dire “les Arabes sont des porcs et je veux les assassiner”, il racontait une histoire qui se passait en 2057 et où les Arabes étaient tellement des porcs que certains “justiciers” commençaient à les assassiner... Et l’écrivain menait l’enquête, c’était tout... Trop facile ! » (Les Porcs tome 1, 2017, pp. 258-259, à propos de Cosmos Incorporated)

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, « L’horreur », Coups d’épée dans l’eau, Éditions du Rocher, 1999, p. 318.
  2. Les noms propres des personnages vivants au moment de la publication de L’Homme qui arrêta d’écrire sont volontairement orthographiés avec une coquille