Bernard-Henri Lévy

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Bernard-Henri Lévy, 2019

Bernard-Henri Lévy est un écrivain et réalisateur né le 5 novembre 1948 à Béni Saf (Algérie française).

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Le 15 février 1985, Bernard-Henri Lévy accompagne Georges-Marc Benamou dans sa voiture, avec Valerie Kapriski (dit-on), en direction des studios d’Antenne 2 d’où est diffusée en direct l’émission Apostrophes, à laquelle Marc-Édouard Nabe vient de faire scandale. En mai 1990, BHL est invité par Thierry Ardisson dans son émission Lunettes noires pour nuit blanche, dans laquelle il l’interroge, dans une interview « Who’s who », sur Marc-Édouard Nabe :

Thierry Ardisson : Marc-Édouard Nabe ?
Bernard-Henri Lévy : Marc-Édouard Nabe, j’ai lu un de ses livres, qui s’appelait Au régal des vermines, et c’est un cas un peu bizarre. Je trouve que le personnage est un... Comment te dire sans être accusé d’être péremptoire ? Je crois qu’il y a des choses qui sont infâmes dans ce livre, et insupportables. Cela dit, il n’est pas exclu que ce soit un écrivain. Il n’est pas exclu que ce soit un écrivain.[1]

Dans le quatrième tome de son journal intime, Kamikaze, Nabe réagit aux propos de BHL[2].

En juin 2000, Bernard-Henri Lévy est interrogé par Frédéric Taddeï dans Paris Dernière (Paris Première) :

Frédéric Taddeï : Un autre écrivain qui, lui, est pour moi le pur artiste. C’est un très mauvais intellectuel, c’est l’anti-intellectuel. C’est Marc-Édouard Nabe qui est, à mon avis, aux antipodes de ce que vous êtes dans tous les domaines, et que vous ne devez pas aimer beaucoup. Pour moi, lui, c’est le pur artiste, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, d’ailleurs.
Bernard-Henri Lévy : Je ne l’ai pas lu, je ne sais pas.
F. T. : Vous ne l’avez jamais lu ? C’est le pur artiste.
B.-H. L. : J’ai des amis qui me disent que c’est bien.
F. T. : Et vous ne voulez pas aller voir ?
B.-H. L. : Si, pourquoi pas.

En novembre 2001, dans l’émission de Thierry Ardisson, Tout le monde en parle, Bernard-Henri Lévy est invité, une semaine après Marc-Édouard Nabe (pour Une lueur d’espoir), et répond au questionnaire « Anti-Portrait Chinois ».

En 2010, dans L’Homme qui arrêta d’écrire, Marc-Édouard Nabe imagine un cocktail littéraire au Train Bleu (Gare de Lyon), qui s’achève par une scène où Christophe Ono-dit-Biot, Yann Moix et Frédéric Beigbeder se jettent sur un serveur pour protéger Bernard-Henri Lévy de ce que les trois romanciers prennent à tort pour Noël Godin, l’entarteur belge, célèbre pour ses agressions pâtissières contre BHL[3].

Dans la plupart des textes politiques de Marc-Édouard Nabe, Bernard-Henri Lévy est souvent cité comme repoussoir, bien entendu, mais aussi comme figure trop facilement attaquée par la « dissidence ».

Citations

BHL sur Nabe

  • « Il n’est pas exclu que ce soit un écrivain… » (Lunettes noires pour nuits blanches, 26 mai 1990).

Nabe sur BHL

  • « Mardi 21 janvier 1986. — [...] On me dit également qu’à Europe 1 dans l’émission d’Elkabbach, Polac était affronté à Bernard-Henri Lévy furieux d’avoir été égratigné samedi soir. Dans sa colère, il a même reproché à Polac d’avoir invité “Marc-Édouard Nabe, cet écrivain fasciste, ce nouveau Céline” (textuel !). Polac a répondu qu’il n’était pas obligé de partager les idées de ses invités, mais c’est tout. Lévy avait juré de ne plus prononcer mon nom, mais Zigzags l’a rendu fou (comment osé-je publier un autre livre !). “Nabe” ça le fait fumer ! Il veut absolument que ces deux mots (Nabe = fasciste) soient incrustés dans l’esprit des gens, qu’aucune autre équation ne soit concevable. Et c’est moi le fasciste, le diffameur, le “raciste” ?... Les méthodes de Bernard-Henri Lévy en font le plus fasciste des antifascistes ! C’est mon Sartre à moi. Je le torcherai le moment venu. À son heure, il finira dans son bocal, fœtus intellectuel ! » (Tohu-Bohu, 1993, p. 1434)
  • « Trente ans que ce démon trompe l’opinion sur tous les sujets et d’abord sur lui-même. Lévit[4] se conforte à coups médiatiques dans l’illusion d’être un “écrivain”, comme il conforte sa femme dans celle d’être une “chanteuse”. Tous les moyens sont bons pour acheter le mensonge. Les hommes autour de lui, il les a tous corrompus. S’il pouvait, maintenant, il irait glisser un bakchich directement dans la poche de Dieu en personne, afin qu’il transforme la réalité autour de lui et de sa bonne femme et que rien ne vienne contrarier dans leur folle passion du faux ces deux truqueurs. Voilà pourquoi il est partout, comme un diable qui surgit de toutes les boîtes qu’on ouvre... Sur la 3, Bernard-Henri Lévit. Sur la 4, Bernard-Henri Lévit. Sur KTO, Bernard-Henri Lévit. Sur LCP, Bernard-Henri Lévit. Sur CNN aussi. Pas croyable. On zapperait sur Chasse et Pêche qu’on verrait encore Bernard-Henri Lévit ! Il faut aller sur Shanghai TV pour y échapper ? Pas sûr... Au milieu d’un opéra chinois, là, sous un masque de dragon : Bernard-Henri Lévit. » (L’Homme qui arrêta d’écrire, 2010, p. 280-281)

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Lunettes noires pour nuit blanche, Antenne 2, mai 1990
  2. Marc-Édouard Nabe, Kamikaze, Éditions du Rocher, 2000, pp. 3723-3724.
  3. Marc-Édouard Nabe, L’Homme qui arrêta d’écrire, anti-édité, 2010, pp. 278-281.
  4. Dans L’Homme qui arrêta d’écrire, l’orthographe des personnages vivants est déformée.