Charles Ferdinand Ramuz

Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Charles Ferdinand Ramuz

Charles Ferdinand Ramuz est un écrivain suisse né le 24 septembre 1878 à Lausanne (Suisse) et mort le 23 mai 1947 à Pully (Suisse).

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Son admiration croissante pour l’écrivain suisse a été déterminante dans le choix du pays d’exil de Marc-Édouard Nabe en 2018. Le 28 septembre, à peine arrivé, Nabe assiste, consterné, à la représentation de L’Histoire du Soldat, de Stravinski et Ramuz, donnée 100 ans après, jour pour jour, dans le lieu où elle a eue lieu, en 1918[1].

Le 24 septembre 2018, Nabe réalise un portrait au marker de Ramuz devant sa maison natale, pour son anniversaire, et qu’il colle sur le mur[2].

Dans Aux Rats des pâquerettes, publié en mars 2019, Nabe établit un parallèle entre Ramuz et Louis-Ferdinand Céline, à travers le regard qu’ils portent sur la révolution, le communisme et les relations humaines.

« Ce qui gêne Céline dans le communisme matérialiste, c’est la matière justement. “L’Homme est juste ce qu’il mange”, ose dire Engels. Contre cette assertion, Céline, le spirituel, le mystique, l’artiste, le lyrique Céline s’insurge. Non ! “L’Homme est encore bien autre chose, de bien plus trouble et dégueulasse que la question du "bouffer"”. Bouffer, il le reproche à Marx lui-même : “Regardez la gueule du gros Marx, bouffi !”.
Toujours dans le même ordre d’idée, un autre génie de l’écriture, au même moment que Mea Culpa, a écrit et publié une sorte de “pamphlet” lui aussi. Il s’agit de C. F. Ramuz... Louis-Ferdinand admirait beaucoup Charles-Ferdinand... Dans Besoin de grandeur (1937), le protestant sublime (presque toujours pléonasme) continue son travail de réflexion existentielle après Taille de l’homme (1933) et plus anciennement encore Le Grand Printemps (1917). Besoin de grandeur est un livre extraordinaire où, en dehors d’une profession de foi pour ce besoin donc de grandeur qui manque tant aux hommes qui ne croient qu’en une révolution matérialiste, il y a une préfiguration de la société du spectacle, des médias, de la publicité (comme dans Bagatelles pour un massacre, d’ailleurs, sorti la même année), et même d’Internet :“Voilà l’aboutissement de nos célèbres "moyens modernes de diffusion" dont le public est tout le monde de l’un à l’autre bout de la terre, à qui une même nourriture est offerte de l’un à l’autre bout de la terre...”[3] »
Nabe devant La Muette, maison de Ramuz à Pully, 2018

Intégration littéraire

Portraits

Nabe a réalisé 80 portraits de Ramuz en 2018, pendant son exil en Suisse.

Nabe au milieu de ses portraits de Ramuz

Notes et références

  1. Michel Audetat, « Je suis tombé sous le charme de Lausanne ». Le Matin dimanche, 7 octobre 2018, p. 13.
  2.  « Pour Ramuz », Nabe’s News n°17, 12 octobre 2018, lire : http://www.nabesnews.com/pour-ramuz/
  3. Marc-Édouard Nabe, Aux Rats des pâquerettes, anti-édité, 2019, p. 49.