François Cavanna

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François Cavanna

François Cavanna est un écrivain né le 22 février 1923 à Paris et mort le 29 janvier 2014 à Créteil.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Marc-Édouard Nabe rencontre Cavanna en 1974 à la rédaction d’Hara-Kiri lorsque Nabe y publie des dessins, dont les personnages ont une particularité morphologique remarquée par Cavanna : les deux yeux du même côté. Néanmoins, Nabe garde ses distances, ne lui ayant jamais pardonné ses attaques contre Louis-Ferdinand Céline. Lorsque Nabe reviendra fréquenter les mardis d’Hara-Kiri, en 1983, puis à la publication d’Au régal des vermines, les deux hommes ne se rapprocheront pas pour autant. Seul Cavanna dans l’équipe semble négliger la transformation du Nabe dessinateur en Nabe écrivain (au contraire de Choron, Willem, Wolinski, Berroyer, Gébé). Nabe, ensuite, désapprouvera le ralliement de Cavanna à la nouvelle équipe de Charlie, menée par Philippe Val, dans les années 1990. Pourtant, à la surprise de Nabe, Cavanna demandera à sa secrétaire, Virginie Vernay, de publier une page de dessins du jeune Nabe de 1974 dans son anthologie des dessinateurs d’Hara-Kiri, ce qui sera fait en 2013, dans le recueil publié chez Glénat, La gloire de Hara Kiri. Beaucoup d’éléments sur la carrière journalistique de Cavanna et ce qu’en pense l’écrivain sont détaillés dans Patience 2, anti-édité en 2015.

Page 188 de La Gloire de Hara-Kiri

Citations

Cavanna sur Nabe

  • « Le petit con qui a des idées »

Nabe sur Cavanna

  • « De toute façon, Cavanna m’a toujours paru suspect, littérairement. Les souvenirs de vieux “tendre”, les grandes larmes ritales et la salive à la slave, le romantisme de la pizza, la familiarité bousculeuse pour mieux taire un amour infini de l’humanité, tout cela ne m’impressionne pas beaucoup. Et puis il a surtout une façon de cracher sur Mort à crédit à qui il doit tout (absolument tout) qui écœure. Il devrait tous les jours se rouler dans des prières pour saint Louis. “À Céline, le plagiaire reconnaissant” : Cavanna fait partie de ces types qui se prennent en secret pour Ferdinand mais un Ferdinand “épuré” : des deux côtés ils sont minables : dehors en taisant leurs bandaisons ; dedans en ne prenant de Céline que ce qui les arrange : en fait ils n’ont rien compris. J’ai toujours su que sous son aspect travaillé de vieil ours battu, Cavanna cachait un autodidacte professionnel, faussement lyrique et dont la “rage bourrue” n’est qu’un truc de commediante intellectuellement complexé. Le grand timide matois est cabot sans être théâtral, ce qui est un grave défaut pour un rital. À force de répéter qu’il n’est qu’un vieux con, Cavanna finit par se persuader du contraire. » (Nabe’s Dream, 1991, p. 428)
  • « En ressortant Cavanna de sa tombe pour lui faire porter le chapeau du vrai “Charlie”, non seulement Denis Robert — comme tous les parasites de cette bonne vieille gauche arty-bobo à l’humour alternativo-rebelle mais pas trop (Canal+ ; Inrocks ; Rue 89 ; Galerie W...) — s’installe confortablement dans un anti-Valisme tendance, mais il continue le travail d’usurpation de Philippe Val en faisant passer Cavanna pour une victime... Alors que c’était déjà un traitre, chez Polac en 82, quand il mettait le chute de Charlie sur le dos de Choron et qu’il ne voulait plus être dans Hara-Kiri, “journal de beaufs”. Et le Charlie Hebdo où il a écrit jusqu’à sa mort, c’était pas un journal de beaufs ? Tous plaignent Cavanna, alors qu’il est à blâmer. “C’était la dernière roue du carrosse, mais il était dupe de rien” comme dit Delfeil... Un “ingénu”... Moi j’appelle ça un faible. » (Patience 2, 2015, p. 141)

Intégration littéraire

Notes et références