Audrey Vernon

Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Audrey Vernon en 2019

Audrey Vernon est une comédienne née à Marseille le 31 octobre 1978. Elle est l’arrière-petite-nièce de Marthe Bonnard, l’épouse du peintre Pierre Bonnard.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Compagne de Marc-Édouard Nabe de 2003 à 2012, pendant « huit années magiques et terribles[1] » (dit-elle ; en réalité, neuf ans), Audrey Vernon participe, en tant que rédactrice, au mensuel, La Vérité, publié en novembre 2003 et février 2004. À partir de 2005, en s’inspirant des mémoires d’Anna Dostoïevski, elle initie et élabore avec l’auteur l’anti-édition pour les livres de Nabe. Le projet se concrétise en 2010 avec la sortie de L’Homme qui arrêta d’écrire. Audrey Vernon participera également à la relecture des tracts ainsi que des rééditions (L’Âme de Billie Holiday et Le Vingt-septième Livre). C’est elle qui supervisera l’exposition « Vies d’artistes » en 2007. Elle accompagnera Nabe dans ses voyages, notamment en Italie, en Sicile, à Capri et en Mauritanie. En 2017 on la retrouvera comme personnage dans Les Porcs.

De son côté, Nabe sera un soutien dans l’élaboration de ses one woman show à tendance marxiste : « Le spectacle le plus drôle du monde » (joué chez Dieudonné en 2005), « Comment épouser un milliardaire » (2009) et « Marx et Jenny » (2012).

Audrey Vernon et Marc-Édouard Nabe

Elle apparaît encore dans Patience 3, où Nabe raconte leur rupture, en octobre 2012, lorsqu’il s’est installé à Aix-en-Provence avec Leïla[2]. Audrey Vernon transposera ces événements personnels dans un autre spectacle : « Chagrin d’amour » (2014)

Affiche du spectacle « Chagrin d’amour »

Nabe reviendra, mais oralement cette fois-ci, sur leur relation, auprès de jeunes spectatrices sortant du spectacle de Vernon, et venues par hasard dans la galerie de la rue Sauton.

Citations

Vernon sur Nabe

  • « Je suis la femme d’écrivain la plus heureuse au monde depuis Anna. Profite. » (SMS du 19 octobre 2010, repris dans Les Porcs tome 1, 2017, p. 992)
  • « Si tu as trouvé quelqu’un qui te rend heureux, tant mieux. Et il paraît en plus qu’elle est très jolie. Ça ne me pose pas de problème. Je veux juste pas que tu sois agressif avec moi. Et j’aurais préféré ne pas l’apprendre. » (SMS du 23 octobre 2012, repris dans Patience 3, 2017, p. 58)

Nabe sur Vernon

  • « Dieudo était accompagné également de sa nouvelle femme, Noémie, une belle Blanche brune. C’est la première fois, je crois, que je la voyais... Elle portait dans ses bras leur bébé, Plume, âgée de quelques jours, qui passa de main en main, jusqu’à celles d’Audrey qui l’empoupouna de poutous comme si c’était le sien... » (Les Porcs tome 1, 2017, p. 485)
  • « Audrey arriva et intervint. Pour elle, ce n’était pas grave que madame Courjault zigouillât ses bébés, car de toute façon, ils n’auraient pas eu envie de vivre : ils avaient senti que leur mère les avait niés dans son ventre. En ce qui concernait le crime, le raisonnement d’Audrey, c’était que les enfants étaient encore une extension de la mère, et, ne les jugeant ainsi pas suffisamment autonomes, celle-ci pouvait décider de leur sort. Comme le disait Audrey Vernon, liquider son enfant, c’était pour Véronique Courjault comme se couper un ongle ou s’enlever une peau morte dont elle avait parfaitement le droit de se débarrasser. À la fin de sa démonstration, ma femme avait jeté un froid, c’était le cas de le dire, qui courut sur toute la terrasse du Chai de l’Abbaye. » (Les Porcs tome 1, 2017, pp. 822-823)
  • « Je n’avais pas fait tout ça, pendant des années, pour me remettre dans le système à cause de la promesse d’un prix, fût-il Renaudot. Audrey et moi on rentra sans arriver à se calmer. On délira dans tous les sens, on imaginait toutes les parades. Elle aussi était contre celle de Léo, elle disait qu’il fallait rester sur l’idée des points de vente et les multiplier. L’essentiel était de ne pas tomber dans les librairies, il fallait obliger les lecteurs habituels du prix Renaudot à se déplacer dans d’autres boutiques.
— Il faut surtout garder l’anti-édition, dit Audrey, car c’est grâce à l’anti-édition que tu es sur la liste. C’est même grâce à elle que le livre a une existence depuis janvier. Et c’est d’ailleurs paradoxalement pour ça qu’ils vont te donner le prix.
« Olaf » cherchait une solution. Pour Besson, qui gambergeait aussi de son côté, il ne fallait pas casser l’aspect artisanal de notre anti-édition à la Sophie Tolstoï et à la Anna Dostoïevski, mais en même temps, il valait mieux ne pas se couper de la grande distribution. Les deux louves russes avaient traité avec les libraires, à leur façon... Pourquoi pas nous ?
Audrey pleurait. Lorsque nous allâmes nous coucher, elle continua de sangloter jusqu’à ce qu’elle s’endorme. C’est vrai que tout ça, ça fai- sait beaucoup, ça faisait même trop. » (Les Porcs tome 1, 2017, p. 996)

Collaboration

  • La Vérité (2003 - 2004)
    • « Ma morte préférée », La Vérité n°1, novembre 2003
    • « Lettre au Père Noël », La Vérité n°2, décembre 2003   
    • « Sous la tombe d’Ezra Pound », La Vérité n°3, janvier 2004
    • « Charlotte Corday, le retour », La Vérité n°4, février 2004

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Laurence Rémila, « Camarade speakerine », Technikart, décembre 2012 - janvier 2013, p. 78.
  2. Marc-Édouard Nabe, Patience 3, anti-édité, 2017, pp. 52-108.