Christine Angot

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Christine Angot, 2019

Christine Angot est un écrivain et une chroniqueur télé née le 7 février 1959 à Châteauroux.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

En décembre 2001, Marc-Édouard Nabe et Christine Angot sont invités, avec Gabriel Matzneff, par Guillaume Durand dans son émission Campus, sans scandale ni accrochage. En janvier 2006, au moment de la publication originale de la préface à la réédition de Au régal des vermines, avec le Vingt-septième Livre en préface, Nabe est invité dans la même émission, où, après un entretien avec Durand, Christine Angot entre sur le plateau pour faire la critique de la personnalité de l'écrivain et de sa préface. Dans sa chronique, si elle dit la trouver « plutôt émouvante », elle préfère aborder la « casserole » de Nabe, qu’elle définit comme étant « les Juifs ». Quand Nabe intervient pour préciser que la casserole en question est en réalité son premier passage médiatique. Angot ne l’entend pas et répète la « casserole » est « les Juifs ». Angot lit un passage de la préface où Nabe aborde la question de l’antisémitisme et où il répond à la question « Vous êtes antisémite ? » par « Ça dépend des Juifs... ». Angot arrête là sa lecture et fait dire à la phrase que ce qui est arrivé aux Juifs durant la Seconde Guerre mondiale dépendait d’eux. Lorsque Nabe lui demande de lire la suite, elle refuse et répète son contre-sens. Dans Le Vingt-septième Livre, Nabe précise : « Je me vois mal vivre sans Kafka, Suarès, Proust, Soutine, les Marx Brothers, Modigliani, Fritz Lang, Simone Weil et surtout Jésus-Christ ! J’en passe et des vivants... ». La séquence est racontée en détail dans le premier tome des Porcs (2017)[1].

En novembre 2006, Nabe consacre son troisième tract, Et Littell niqua Angot à la remise du prix Goncourt à Jonathan Littell pour son livre Les Bienveillantes plutôt qu’à Christine Angot, en insistant sur le dépit de la mauvaise joueuse caractérielle.

Illustration du tract Et Littell niqua Angot, réalisée par Yves Loffredo

Le 1er juillet 2019, dans Nabe’s News, l’écrivain réagit dans un texte non signé aux « excuses » de Christine Angot, après ses propos dans l’émission On n’est pas couché, dont elle fut longtemps la principale chroniqueuse, sur l’esclavage, qui tendaient à minimiser le traitement des esclaves noirs durant la période de la traite transatlantique par rapport à celui des déportés juifs pendant la Seconde Guerre mondiale[2] :

« Angot, l’ex de Doc Gynéco et d’autres “nègres” (dont l’inconscient fantasme à l’évidence que les déportés soient “en pleine forme” afin qu’ils lui défoncent bien la chatte bien sûr !) n’a “pas su trouver les mots”, ce qui, pour une soi-disant écrivaine est grave. Pour renier ce qu’elle avait dit la semaine d’avant où elle voulait dire que la Shoah avait été supérieure à l’esclavage, elle ne les avait pas trouvés non plus ! Angot s’excuse sans s’excuser, et d’une façon si répugnante que les invités noirs auraient dû fustiger sur place. Mais tout s’arrange en France entre minorités quand on fait semblant de les respecter en leur donnant la parole !… » (Nabe’s News n°21, 1er juillet 2019)

Citations

Angot sur Nabe

  • « Je crois quand il dit, je crois que quand il dit, quand il dit qu’il est Méliès, et quand il dit que Méliès va finir seul, etc., alors qu’il a tout inventé, quand il dit que Besson et lui ont tout inventé, j’ai l’impression d’entendre Ardisson dire à Fogiel qu’il lui a piqué son dispositif. Je trouve que c’est une espèce de querelle qui n’est pas intéressante. Je trouve que... Malheureusement, votre père aime votre style. Et votre père dit “c’est merveilleux, je lis une page, ton style est là”. Je pense qu’on ne peut pas, sauf si on Mazarine Pingeot, commencer à être écrivain dans les traces de son père. » (Campus, France 2, 27 janvier 2006)

Nabe sur Angot

  • « Qu’une écrivaine si prétentieuse, qui plaçait si haut son travail d’écriture, se prête au jeu de la chroniqueuse payée par une émission littéraire pour défoncer un confrère ne semblait choquer personne ! Dans ce Campus, ses attaques furent pitoyables et malheureusement efficaces pour me déstabiliser. L’Angot, c’est-à-dire la Schwartz, plus noire que jamais, me reprocha d’avoir un père qui aimait ce que j’écrivais ! Évidemment, le sien s’était contenté de l’enculer ! Alors que dans mon cas d’inceste, même symboliquement, c’était moi qui avais enculé mon père ! Et puis, ça l’avait beaucoup agacée, Angot, que je “simplifie” l’histoire littéraire de notre époque à deux noms, Houellebecq et moi, qui avions tout inventé ; lui dans la réussite, moi dans l’échec. Elle aurait voulu en être ! Seulement, non. Elle n’avait rien à voir avec l’époque, sauf qu’elle en avait capté la nullité de pensée et l’avait restituée en bouillie d’auto-écriture contemporaine de femmelette. » (Les Porcs tome 1, 2017, p. 281)
  • « Angot se projette dans Vanessa. Elle sait mieux que Springora si oui ou non elle s’est crue aimée par Matzneff parce qu’elle-même, Angot, s’est crue aimée par son père qui l’avait incestée ! Pour Angot, de toute façon, toute passion est une perversion et tout amour est une humiliation. Voilà pourquoi elle se victimise aux côtés de sa copine Springora, en mal de père et manipulée par sa mère, sujet fondamental qu’Angot en mauvaise écrivaine ne fait qu’effleurer… Matzneff, selon Angot, a décrété que Vanessa était plus désirable que sa mère. Que ce soit vrai importe peu à la virago d’On n’est pas couché. Elle sait mieux aussi que lui-même ce que Matzneff ressentait pour Vanessa pour en faire sa chose sexuelle, et toujours en mettant dégoûtamment en parallèle sa propre carrière de scribouilleuse frustrée… Ah, que tout cela est à vomir ! » (« J’accule... ! », Nabe’s News n°25, 11 mai 2020)

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, Chapitre LXXXIX « Ça dépend des Juifs », Les Porcs tome 1, anti-édition, 2017, pp. 280-282.
  2. « Rétropédalage d’une sale moule », Nabe’s News n°21, 1er juillet 2019, lire : http://www.nabesnews.com/retropedalage-dune-sale-moule/