Tariq Ramadan

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Tariq Ramadan

Tariq Ramadan est un universitaire et islamologue suisse né le 26 août 1962 à Genève.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

En décembre 2003, dans La Vérité, Marc-Édouard Nabe adresse une lettre ouverte à Tariq Ramadan « Fin de Ramadan », après son passage dans l’émission 100 minutes pour convaincre, sur France 2, dans laquelle il avait débattu à distance avec Nicolas Sarkozy[1]. En 2010, Nabe rencontre Ramadan chez Frédéric Taddeï, rencontre racontée en détail dans le premier tome des Porcs (2017)[2].

Conférence avec Marc-Édouard Nabe

Le 2 mars 2012, à la demande de l’islamologue, les deux hommes tiennent une conférence de deux heures avec Nabil Ennasri, à Lille, sur les révolutions arabes, et durant laquelle, malgré un accord de pensée sur la Syrie, les ennemis de Nabe dans la « Dissidence » n’ont remarqué que leur divergence sur les liens supposés entre Oussama Ben Laden et la CIA en Afghanistan dans les années 1980.

Citations

Ramadan sur Nabe

  • « Je ne suis pas tout à fait d’accord avec Marc-Édouard Nabe, en particulier sur la personne d’Oussama Ben Laden. J’ai étudié cette question et je l’ai étudiée dans le livre que j’avais écrit qui s’appelle Être musulman européen. À l’époque, on est en 95 ou 96, quelqu’un du Nouvel Observateur vient et on parlait d’Oussama Ben Laden. À ce moment-là, j’avais fait effectivement des recherches, et contrairement à ce que tu penses, effectivement, à mon sens, et sur le plan des faits, il est en contact avec les Américains, il est poussé par les Américains et il a des contacts avec les Américains de façon assez claire. En l'occurrence, cette idée qu’à un moment donné, il va avec les Américains être un élément très très important de la stratégie américaine en Afghanistan, ça c’est ce que je défends. Toi, tu dis que ça n’a jamais été confirmé, moi, j’ai d’autres éléments et des faits. » (Conférence à Lille, 2 mars 2012)

Nabe sur Ramadan

  • « Je ne suis pas content. L’autre soir, devant six millions de téléspectateurs, tu avais l’occasion de bien attaquer et tu t’es mal défendu. Face à un Sarkozy bourré d’épinards, tu as joué petits-bras. Cent minutes pour convaincre ? C’est beaucoup trop. Trois lui ont suffi pour t’envoyer au tapis de prière. Le direct, c’est toi qui l’as reçu en pleine mâchoire. K-O., Tariq ! Faut-il que je te donne, moi ! des leçons de stratégie médiatique ? D’abord, toujours affronter la chair du flic. Pas de duplex. Qu’est-ce que tu foutais à Genève, au bord du lac, alors que c’était un océan qu’on attendait que tu déchaînes sur le plateau de France 2 ? Regarde le vieux Le Pen, tout septuagénaire qu’il soit, il s’est déplacé, pour mieux boxer avec son fils spirituel (qu’est-ce qu’ils s’adorent, ces deux-là !)... Ensuite, ne pas argumenter, jamais. Tu es grillé, Tariq. C’est fait. Tu portes l’étoile noire. Rassure-toi, tu n’es pas le seul : de Voltaire à José Bové (je t’épargne la liste complète)... Bref, de Saint Louis sous son arbre jusqu’à Dieudonné empêtré dans ses racines, on est tous catalogués ! Il suffit d’un mot à côté, une virgule de trop, une parenthèse mal refermée, un guillemet omis, et hop ! à jamais on est diabolisé... Enfin, arrête de débattre, de te débattre. Tous les tigres pris à ce piège savent qu’ils n’en sortiront que pour finir en descentes de lit ! » (« Fin de Ramadan », La Vérité n°2, décembre 2003)
  • « Soudain entra Tariq Ramadan ! Il était grand, mais pas aussi grand que je le croyais. Grisonnant et lumineux, et même lumineux parce que grisonnant ! On aurait dit que sa lumière sortait de ses cheveux moussant comme un nuage de cendres. Il était vêtu d’un costume bleu sombre, très bien coupé, d’une grande élégance. Claire déboula à son tour. Taddeï la présenta à Ramadan : « la femme de ma vie ». Puis, en me présentant, il dit : « l’homme de ma vie »... C’était tout à fait ça ! Je m’aperçus à ce moment-là que Ramadan n’avait pas été prévenu de ma présence, car en me découvrant, il poussa un « oh », comme si j’étais le Diable et qu’il le voyait enfin en vrai. Je refroidirais en une seconde n’importe quelle marmite bouillante ! Tariq me dit qu’il m’avait vu défendre la burqa chez Ardisson et qu’il était très admiratif. On enchaîna sur les méthodes de Thierry. Je fis rire Ramadan... Il était séduit. Et je remarquai sur son visage amusé comme un sourire tordu qu’on ne lui connaissait pas à la télé. Mohammed rigolait, imaginant un drone israélien au dessus de la maison de Taddeï qui lâcherait sa bombe : deux d’un coup ! » (Les Porcs, 2017, p. 947)

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, « Fin de Ramadan », La Vérité n°2, décembre 2003, p. 11.
  2. Marc-Édouard Nabe, Chapitre CCCIII « Comment j’ai rencontré Tariq Ramadan », Les Porcs tome 1, anti-édité, 2017, pp. 946-950.