Pin-Up

Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Pin-Up

Pin-Up est le chat de Marc-Édouard Nabe et d’Hélène Hottiaux du milieu des années 1980 au début des années 2000.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Pin-Up a été trouvée par Hélène dans la rue aux Épinettes en mars 1986, à l’âge de sept mois environ[1]. Adoptée aussitôt, elle apparaît dans le journal intime (Tohu-Bohu, Inch’Allah, Kamikaze) ainsi que dans Le Bonheur et Alain Zannini. Elle meurt en 2002 dans les bras de Marc-Édouard Nabe.

Citations

Nabe sur Pin-Up

  • « De retour aux Épinettes, Andréa découvrit une pensionnaire de plus dans son studio : Athénée lui présenta une petite chatte blanche tigrée beige et noir avec un air unique d'étonnement halluciné. Les mémères l'avaient convaincues d'en prendre un chez eux de chat. Enfin ! Athénée connaissait l'esclavage mais la Duchette de Gouttière l'avait fait trop flancher avec ses yeux verts, le même vert que les siens et ceux d'Andréa : c'était le signe. Ça en ferait 3 paires idem ! Ô la belle Baronne du Ruisseau ! Et pimpante avec ça ! Rose de museau ! Plastron neigeux !
— Comment l'as-tu appelée ? demande Andréa en la caressant.
— Pin-Up.
— Pin-Up ? C'est tout ?
— Pin-Up tout court. Ça ne te suffit pas ?
— Si, si... » (Chapitre XXIV « Pin-Up », Le Bonheur, 1988, p. 452)
  • « Je n’aurais jamais cru qu’on pût s’attacher si vite à un animal. Moi qui n’ai jamais vécu avec un chat, je suis cramponné maintenant d’affection inouïe pour cette chatte ni d’Ève ni d’Adam qui miaule de désarroi toutes les quinze secondes. Même si elle ne s’apprivoisait pas, nous n’aurions pas le cœur de la ramener au square. Plusieurs fois, Hélène lui a désigné une caisse où établir sa tanière. Rien à faire : elle rôde toujours, espépiçant de fond en comble le léautaudis de ses maîtres... » (Tohu-Bohu, Éditions du Rocher, 1993, p. 1532)
  • « — Pin-Up !
En pleine nuit, Hélène l’avait entendue ! Ce n’était pas de la jeanne-d’arcquisation ! Elle secoua sa mère, sur son matelas, la tira par le sac : “Maman ! J’entends Pin-Up !”.
— Mais, no..., répondait Lucienne qui avait la particularité de ne jamais finir une phrase. Tu dois sûrem... Tu sais bien que... Pin-Up n’est plus de ce mon...
— Je te dis que c’est Pin-Up ! s’exaltait Hélène.
— Bonté divine... ! Tu as rai... C’... Elle n’est donc p... ?
Hélène s’habilla et, à quatre heures du matin avec la lampe électrique des Robert, sortit pour en avoir l’œil net car le cœur et l’oreille étaient déjà fixés. Elle descendit lentement de la colline vers la maison, tant qu’elle pouvait, sa mère la regardait par la fenêtre, son sac à la main, comme une touriste admire du Rialto les 'vaporetti sur le Grand Canal. Hélène tendait l’oreille aux miaulements de détresse en appelant sa chatte : “Pin-Up ! Pinupétas !” Elle chauffait, elle brûlait, un coup de torche : oui ! Sur la branche du hêtre aux trois quarts emmeusé, qui dont trônait comme la reine qu’elle était ? Pin-Up ! Notre Pin-Up sauvée des eaux ! L’intelligente s’était installée depuis le début du déluge, comme Robinson Crusoé se réfugie par sécurité dans un arbre, sa première nuit sur l’île déserte. “Miahô !” fit simplement la chatte miraculeusement retrouvée par sa maîtresse... Hélène, ça lui redressa complètement le moral. Savoir Pin-Up vivante, alors qu’elle pensait ne plus la revoir qu’en cadavre gonflé au fond de la maison le jour où les pompiers seraient venus pomper l’eau des baraques de Pialat-sous-Meuse, lui mit tout son “drame” entre parenthèse (et même entre guillemets). » (Alain Zannini, 2002, pp. 372-373)

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, Tohu-Bohu, Éditions du Rocher, 1993, p. 1530