David Vesper

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David Vesper

David Vaché, dit David Vesper, est un écrivain et musicien né le 23 juin 1991 à Niort. Avec son frère Julien, il monte un groupe, Sedona Sunrise, et auto-produit un album, « L’Église », sorti en décembre 2014. Depuis 2016, il est le directeur de la revue littéraire, Adieu.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

En décembre 2014, venant à la rencontre de l’écrivain dans la galerie de la rue Daru, pour l’exposition Hara-Kiri, David Vesper est ensuite intégré à son équipe. Il réalise, avec l’aide de Valentin Ribolla et de Julien le Belge, la série des Éclats de Nabe dans la galerie rue Frédéric Sauton entre septembre 2015 et février 2017. Il est également le réalisateur de Porcs in progress et de Patience in progress, entretiens vidéo avec Marc-Édouard Nabe et Laurent Dimitri sur Les Porcs tome 1 et sur Patience 3. C’est aussi le metteur en page des numéros de Nabe’s News (24 numéros à ce jour) qu’il compose avec l’auteur comme il monte avec celui-ci les 250 « Éclats » à ce jour. Il est avec son frère Julien l’un des plus proches collaborateurs du « système Nabe » sur le plan technique et logistique. En 2017 et en 2019, Vesper est l'auteur de deux mémoires universitaires soutenus à la Sorbonne : La main de Nabe et Le Dépossédé.

Sur le plan littéraire, il est le directeur de la revue Adieu, dont Marc-Édouard Nabe est le « conseiller occulte (mais non occulté) ». Le lancement du numéro 1 de la revue a eu lieu le 23 juin 2016 dans la galerie rue Frédéric Sauton.

Dans le premier numéro d’Adieu, placé sous l’égide de Jacques Vaché, ancêtre de Vesper (qui apparaît sur la couverture avec une photo inédite), David Vesper publie plusieurs textes dont « Les Boussolés » (sur la génération Nuit Debout). Au sommaire également trois portraits en couleur de Nabe (deux Joyce et un Artaud). Dans le numéro 2, paru en octobre 2018, David Vesper publie « Les Honteuses » (sur le féminisme et les affaires #Metoo et #balancetonporc) et la « Lettre au juge » que Nabe a écrite juste après sa condamnation par le juge Vignon en octobre 2018 (voir Procès).

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Citations

Vesper sur Nabe

  • « Une fois n’est pas coutume, c’est encore un livre où on éclate de rire, réellement, des dizaines de fois. Et toutes les méthodes sont utilisées pour nous les faire éclater, ces rires… D’abord, les personnages eux-mêmes et leur crescendo de ridicule. Salim et Soral, bien sûr, sont merveilleux, et même en t’en moquant, si l’on peut dire, tu les immortalises : leurs tirades retranscrites, dans ta grande tradition, sont à se pisser dessus, et leur décorticage psychologique, c’est pire (mieux). Et en ce sens, que dire de Loffredo… Secondaire, et rampant comme une larve entre les chapitres, c’est déjà un personnage mythique dans son traitement, je ne vois pas beaucoup d’équivalent dans la littérature. Moins secondaire, Taddeï, qui est lui aussi un personnage très drôle, espèce de fantôme un peu naïf, Oui-Oui cynique paumé et mis pourtant sur un piédestal… Ça fait vraiment film, personnage coincé entre différents niveaux à la Chaplin, mais en pathétique… La descendance, si elle survit, de tous ces types, devra t’être reconnaissante ! Mais aussi, ton écriture, et ton talent, que beaucoup te reconnaissent ou t’ont reconnus en faisant semblant de croire que tu pourrais les avoir perdus : il y a un nombre d’aphorismes déjà historiques dans ce livre, et ça aussi c’est un gros coup. Sur le complotisme, les pédés, les Juifs, les femmes, l’amitié (pas si évident en lisant ce livre d’affirmer que tu méprises et méconnais vraiment ce sentiment…), la gauche, Le Pen, le colonialisme et la télé, c’est pas rien… Sans compter les marques littéraires qui vont rester et qui ne sont même pas de toi et que tu dévoiles : les lettres de Carlos, notamment. » (« Fini, Les Porcs ! », Nabe’s News, 25 septembre 2017)
  • « Moi, dans ma prétention et ma mégalomanie personnelles, je compte bien t’aider encore, t’aider toi comme je l’ai toujours fait depuis que nous nous sommes croisés, avec ton système, tes galeries, avec les Éclats surtout, avec Adieu (c’est surtout toi qui m’as aidé) et puis Nabe’s News, ce fameux Nabe’s News… Et puis peut-être de nouvelles choses qu’on n’imagine pas encore. J’apprends tellement ! Quelles leçons sur le travail et la force de travail… Mais t’aider aussi en empruntant mon propre chemin, petit à petit, une direction pour déblayer ceux, de chemins, qui me tiennent à cœur, que tu n’aurais pas empruntés (ce serait beaucoup de te demander de parler de tout), et pour marcher très fort sur ceux, nouveaux, qui peut-être te sont moins visibles ou te semblent moins intéressants à toi : ouvrir et dévoiler des portes que tu n’as jamais touchées, et puis peut-être parfois, sur mon chemin, m’engouffrer à ma façon dans certaines, de ces portes, dont tu as déjà été le grand serrurier, et ça ne manque pas, sans jamais oublier, d’angles différents (c’est le seul intérêt), de t’en rendre grâce, sans honte, sans plagiat. Et puis te rendre grâce tout court d’ailleurs, puisque personne ne semble assez honnête pour le faire avant le siècle prochain. Bêtement, certains pensent que tu as peur de l’ombre que d’autres pourraient te faire (n’importe quoi !), et que ça t’est intolérable que d’autres que toi “fassent”. Mais c’est faux, tu ne demandes que ça que des choses se fassent, plus que personne, et ce que tu ne peux pas supporter c’est que ce soit fait mal, et injustement, dans tous les sens du terme, que ça te concerne ou non. Moi je vais être juste, je suis à la meilleure école. » (« Fini, Les Porcs ! », Nabe’s News, 25 septembre 2017)
  • « Nabe est comme un second père pour moi alors que je lui porte, et lui porterai toujours, une grande tendresse, comme celle qu’on offre à un petit enfant. C’est un paradoxe intéressant que je ressentais déjà bien avant de le rencontrer, quand je le lisais comme tout le monde. Et c’est en lisant la lettre que le personnage comédien écrit à sa mère à la fin de Je suis mort (qui en est réalité une lettre de Nabe écrivain au monde) que j’ai compris pourquoi : parce que sous l’écrivain si passionné, si polémique et radical, et dur soi-disant, et tout ce qu’on veut, ne se cache pas qu’un homme, comme on le dit si souvent, mais encore un enfant, éternel, parce qu’un cœur d’homme qu’on ouvre pour en retirer le cynisme, la méchanceté et qu’on bourre d’amour pour l’art et la beauté, c’est un cœur qui retrouve ses battements d’enfant. La littérature de Nabe n’est pas une littérature de la colère ni de la violence, c’est une littérature de l’exaltation et de la consolation. » (« Le Dépossédé », mémoire de M2, 2019, pages 137-138)

Liens externes

Site de la revue Adieu

Blog de la revue Adieu

Notes et références