Anthony Braxton

Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Anthony Braxton, 2019

Anthony Braxton est un musicien et compositeur de jazz américain né à Chicago le 4 juin 1945.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Au début de son adolescence, Marc-Édouard Nabe commence par admirer Anthony Braxton et le suit dans ses différentes évolutions. C’est en 1974 qu’il va personnellement à la rencontre du musicien américain se produisant au festival d’Antibes Juan-les-Pins. Très réceptif à l’enthousiasme du très jeune homme, Anthony Braxton le prend en amitié, et le futur Nabe l’accompagne dans tous ses concerts. À cette époque, apprenant que Nabe étudie le trombone, Braxton lui dit : « In ten years, you will be my trombone player ». Finalement, Nabe ne sera pas tromboniste mais écrivain, ce qui ne l’empêchera de continuer d’admirer, suivre et défendre Braxton. Ils se retrouveront dans différents concerts des années 1990/2000.

Le 12 novembre 2003, Marc-Édouard Nabe, avec la traductrice Anne Dion, interviewe Anthony Braxton au New Morning, à Paris, et publie l’échange dans le deuxième numéro de son mensuel, La Vérité[1]. Le 23 janvier 2015, Nabe et Braxton se retrouvent à la MJC du Kremlin-Bicêtre, dans les coulisses de la salle après un concert du quartet du saxophoniste. Une vidéo en témoigne.

Citations

Braxton sur Nabe

  • « Dis-toi bien que toi comme moi nous sommes dans l’Underground. Aux quatre coins du monde, nous sommes plusieurs artistes qui nous battons pour faire surgir quelque chose qui peut être bon dans différents domaines. Pour aider les autres et nous aider nous mêmes. Tu sais que nous sommes fous à faire notre boulot. Et on est chanceux d’être fous et de croire encore à l’humanité et d’avoir l’espoir d’un monde meilleur. Ce livre (Printemps de feu) fait partie de cet espoir. Je le sens. C’est pourquoi on a toujours été sur la même longueur d’ondes. Je suis en relation avec toi depuis que tu es tout petit et c’est vrai encore aujourd’hui. Tu es devenu mon professeur. Quand je t’ai rencontré, tu étais très jeune, j’étais ton professeur, mais aujourd’hui j’écoute ce que tu as à dire. » (« La vérité selon Braxton », La Vérité n°2, décembre 2003)

Nabe sur Braxton

  • « Maintenant c‘est clair. Anthony Braxton est le dernier grand jazzman vivant. Je n‘ai aucun mérite de l‘avoir su dès 1974, année où je l‘ai rencontré et connu et adoré. C‘était à l‘époque où nous chantions la composition 23A dans les rues d‘Antibes. Quand Anthony se définissait lui-même comme un “post-aylerian-polyinstrumental-composer », tout le monde aurait dû comprendre. Après Ayler, en effet, qui y a-t-il de vraiment nouveau pour s‘enfoncer profondément dans l‘histoire du Jazz comme dans son avenir ? Wynton Marsalis avait ses chances mais il pense trop en prof de trompette et il n‘excelle qu‘à relire le passé : Braxton le ré-écrit. C‘est toute la différence. Braxton a une œuvre. Et elle bouge ! Ce n‘est pas un cadavre en décomposition : c‘est un organisme en composition permanente. Ce serait mal lui rendre hommage que de revenir sur sa carrière alors qu‘il avance encore, sans faillir, jusqu‘au fin fond du futur grand ouvert pour lui. » (« Anthony Braxton à l'instant même », Jazzman n°60, juillet 2000)

Photos

Intégration littéraire

Portraits

Portraits de Braxton sur le site de Marc-Édouard Nabe

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, « La vérité selon Braxton », La Vérité n°2, décembre 2003, pp. 8-9