André Suarès

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André Suarès

Isaac Félix Suarès, dit André Suarès, est un écrivain né le 12 juin 1868 à Marseille et mort le 7 septembre 1948 à Saint-Maur-des-Fossés.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

André Suarès est le sujet du premier texte envoyé à une revue par Marc-Édouard Nabe et publié par Jean-Max Tixier (Sud, 1982) avec un portrait à l’encre par Nabe de l’auteur du Voyage du Condottière : « Témoignage ». En 1985, il évoque Suarès dans Au régal des vermines et le défend dans l’émission de Bernard Pivot, Apostrophes :

« [...] quand on sait qu’André Suarès dont parle Anne Vergne dans son roman, André Suarès qui est mort dans la misère... On a mis à la Pléiade des gens comme Valéry, des gens comme Claudel, des gens qui ne sont pas à la hauteur de Suarès, Suarès qui a crevé dans la misère, est-ce que vous savez ce que ça veut dire ?[1] »

En 1986, Marc-Édouard Nabe publie un texte sur Suarès dans Zigzags : « Suarès sur la sellette »[2]. Il se lie d’amitié ensuite avec le biographe de Suarès, Robert Parienté, avec lequel il fera des émissions de radio au sujet de Suarès.

Citations

Nabe sur Suarès

  • « André Suarès ne plaît pas. C’est l’homme de lettres à abattre. On n’aime pas Suarès. On le trouve antipathique. On le trouve prétentieux. Bientôt quarante ans que le posthume s’en torche. Dès que son nom est prononcé, la postérité se retourne dans sa tombe. Personne ne veut entendre parler de ce que la génération atroce des petits cons N.R.F. du tout début du siècle a donné de mieux. C’est le type à qui on reproche, à la fois d’avoir été l’ami de Claudel, et de s’en être brouillé ensuite. C’est le comble ! Lui si balafreur d’académiciens ! On le glisse vite entre cette fripouille et le sinistre Valéry, pas loin de Gide ou sous la tache de Péguy, ou de l’ex-pote, le débile tolstoïogandhin Romain Rolland ! Bref, en très mauvaise compagnie, au chaud des oubliettes des copains décevants, tous ces Grands Connards du 19e prolongé, ces faux mystiques minables de fond de vase. » (Zigzags, 1986, p. 235)
  • « Je lis quelques pages extraordinaires de C’est la guerre. Suarès, quand le chauvinisme le chatouille, déconne jusqu’au sublime. C’est la force de la haine qui compte et non sa direction. Quel ancien combattant, en ce moment même au garde-à-vous croulant de médailles, peut être davantage au plus profond de la Grande Boucherie que moi, à vingt-cinq ans, lisant un livre de commentaires sur la guerre des Boches ? » (Nabe’s Dream, 1991, pp. 161-162)

Intégration littéraire

Portraits

Portraits de Suarès sur le site de Marc-Édouard Nabe

Notes et références

  1. Apostrophes, Antenne 2, 15 février 1985, retranscrit dans Marc-Édouard Nabe, « Le scandale absolu », Coups d’épée dans l’eau, Éditions du Rocher, 1999, p. 20.
  2. Marc-Édouard Nabe, « Suarès sur la sellette », Zigzags, Éditions Barrault, 1986, pp. 235-242.