Laure Merlin

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Laure Merlin, 2014

Laure Merlin est née le 6 juin.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Dès sa rencontre avec l’auteur en 2000, Laure Merlin travaille en tant qu’assistante sur les textes de Marc-Édouard Nabe à partir de « Mon meilleur ami » (portrait de Stéphane Zagdanski), publié dans L’Infini dans son numéro d’été 2000[1]. Puis, à partir de 2001, elle participe à la relecture d’Alain Zannini qui contient des chapitres la mettant en scène, notamment « Laure à Venise »[2], chapitre qui a fait l’objet d’une étude signée Sébastien Pellé, publiée dans Nabe’s News[3].

Leur collaboration s’achève avec « L’Eunuque raide », publié au printemps 2014 dans L’Infini, texte de 33 pages sur Stéphane Zagdanski, quatorze ans après « Mon meilleur ami ». Elle participera, mais de loin, à l’élaboration des Porcs.

Laure Merlin et Marc-Édouard Nabe à Venise, avril 2000

Citations

Laure sur Nabe

  • « Tu dois te débarrasser de cet auto-goût du malheur, de cette solitude alimentée, de ce désarroi complaisant et surtout de cette attirance terrible pour le sabordage… Jamais je n’ai rencontré quelqu’un qui se déteste à ce point. On ne sait même plus si c’est ta mégalomanie qui a exacerbé ta culpabilité ou bien l’inverse. Tu te sens coupable de tout ! Des éléments mêmes ! La marée, c’est toi ! Il fait du vent, c’est ta faute : tu dois payer ! Ta mère ne t’aurait pas dit quelque chose de particulier à ta naissance, par hasard ? » (Alain Zannini, 2002, p. 638)

Nabe sur Laure

  • « Laure, c’était “Miss Je-dis-tout”. Elle ne voulait rien garder pour elle. La passoirisation de toute information et de toute émotion était pour elle de l’ordre éthique (et pathologique). Moi, j’étais un cachotier à côté d’elle ! J’avais remarqué qu’elle se servait de son téléphone portable à la perfection : c’est-à-dire qu’on pouvait toujours la joindre. Laure décloisonnait ses univers d’une façon presque inquiétante. Une transparence pareille n’était pas loin de refléter la sainteté ou l’idiotie : pourquoi pas les deux ? Lisant Dostoïevski toute la journée, je ne pouvais saisir que comme une grâce d’avoir rencontré sur mon chemin une femme si proche de l’Idiot. J’aurais pu facilement l’appeler l’Idiote ! Je me contentais de la surnommer “la princesse Mychkine”… Ça me changeait de “la princesse Mesquine” ! Comme l’Idiot, Laure vivait tout ce qu’elle ressentait en direct, quelles qu’en soient les conséquences. Pour elle, il était inutile de se battre, et encore plus de se venger. Les damnés savaient qu’ils étaient damnés, pas besoin de le leur dire. Ils se coupaient en se rasant, le matin, ça suffisait… Elle voyait les êtres se complaire dans l’inflation du moche, ils ajoutaient du moche au moche, pour camoufler le moche. Laure s’était blindée pour que le mal n’entre plus en elle. “Je décide que l’autre ne me fera pas de mal, et il ne m’en fait pas car, au fond, il n’a qu’une envie, c’est de ne pas m’en faire !” » (Alain Zannini, 2002, pp. 636-637)
  • « Mes amis à moi ont plutôt été des “amies” qui sont intervenues après que j’ai fini d’écrire le roman. Je pense en particulier à Laure Merlin, qui a été sa première lectrice, le seule au début à croire vraiment à Alain Zannini et à le comprendre. Elle m’a suivi jusqu’en Corse, où la famille Albertini, à Erbalonga, a mis à notre disposition un appartement où pendant plusieurs semaines nous nous sommes déchirés à travailler impitoyablement sur le texte. Je dis “impitoyablement”, car entre une “pinailleuse” et un “perfectionniste”, comme je disais, il était normal qu’Alain Zannini soit mis à l’épreuve ! » (« Alain Zannini, c’est vous ; Entretien avec Isidora Pezard », L’Affaire Zannini, 2003, pp. 230-231)

Collaboration

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, Chapitre 44 « La boîte de Pandore », Alain Zannini, Éditions du Rocher, 2002, p. 726.
  2. Marc-Édouard Nabe, Chapitre 39 « Laure à Venise », Alain Zannini, Éditions du Rocher, 2002, pp. 617-642.
  3. Sébastien Pellé, « Laure à Venise, par Sébastien Pellé », Nabe’s News n°10, 31 décembre 2017