Charles Mingus

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Charles Mingus

Charles Mingus est un contrebassiste et compositeur de jazz américain né le 22 avril 1922 à Nogales (États-Unis) et mort le 5 janvier 1979 à Cuernavaca (Mexique).

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Le jeune Nabe a été contemporain de la « résurrection » de Charlie Mingus, c’est-à-dire de son retour sur scène avec un nouvel orchestre et un nouveau répertoire au milieu des années 1970 consacré par l’album Changes (toujours avec le batteur Dannie Richmond, avec qui Nabe a d’ailleurs joué en 1977) et par une série de concerts en Europe. Nabe a vu, et frôlé même, Mingus à Nice en 1975.

En 1986, dans Zigzags, Marc-Édouard Nabe publie un texte de neuf pages sur le « Baron Mingus »[1]. En 1999, dans son recueil Loin des fleurs, Nabe publie un poème sur Mingus. En avril 2005, Nabe offre à Salim Laïbi, fan marseillais venu à Paris en septembre 2004 pour proposer de lui créer un site internet, un tableau représentant Charles Mingus pour le remercier de son travail.

Le Mingus de Salim Laïbi en 2007

En 2010, Laïbi se fâche avec Nabe après que ce dernier l’a intégré dans son roman L’Homme qui arrêta d’écrire en complotiste paranoïaque. Devant la multiplication des interventions indignes et malveillantes de son ancien webmaster Laïbi, en juillet 2013 Nabe réclame la restitution du tableau, s’inspirant ainsi de Léon Bloy qui avait réclamé un manuscrit à quelqu’un à qui il en avait fait cadeau, estimant qu’il ne le méritait plus. En réponse, Laïbi filme sa destruction par le feu du tableau, violant ainsi le droit moral de Nabe. En mars 2018, Laïbi, après un procès, est condamné à payer 4 500 euros d’amende.

Le Mingus de Salim Laïbi en 2013

Charles Mingus sera une des inspirations récurrentes dans les portraits de jazzmen de Marc-Édouard Nabe.

Citations

Nabe sur Mingus

  • « Sa musique est l’une des plus complexes du Jazz. Tout est arrangé par un cyclone. Les mélodies ne savent pas si elle doivent descendre ou monter, partir ou rester là. Les chorus sont lancés dans un ordre bizarre. Les reprises sont désarçonnantes. Les structures protubèrent, exubérent, s’enroulent et se déploient, toutes les tornades sont indiquées, les sourires aussi et tout est très minutieusement improvisé pourtant. La musique de Charles Mingus est l’une des plus difficiles, ce n’est pas seulement du “Duke poussé”, elle n’a pas la propreté de celle de Monk, ni la densité de celle de Parker. Elle est alliage, non pureté. Mingus est éclaté, c’est un compositeur, il aime écrire, il aime accueillir toutes les influences, se barder de tout, de la musique classique aux fanfares italiennes, des valses dégueulasses de Vienne aux tangos argentins : il se défend de faire de la musique de nègre. Pourtant rien n’est plus noir que le Son Mingus. » (« Baron Mingus », Zigzags, Éditions Barrault, 1986, p. 113) 


  • « Nous lasserons-nous un jour d’écouter Mingus,
Furieux orage dont l’ombre déploie les fastes ?
C’est lui que Fats Navarro appelait “Minkus”,
Pour qu’un k, comme dans “Monk” (sacré Fats !),
Fracassât son nom même comme il fracassa
Tout sur son passage de bison en colère.
Ce baron bordélique, le Jazz le classa
Fils de Duke Ellington pour mieux le faire taire.
Vachement méchant à force d’aimer la peur,
Mingus tenait du clown obèse par la masse,
Avec, à la place du nez rouge, son cœur.
Ouvrez-vous au son d’amour de sa contrebasse :
Perturbatrice du Désordre même, elle
Cherche à violer votre âme, au fin fond du ciel. » (« Charles », Loin des fleurs, 1998)

Intégration littéraire

Portraits

Portraits de Mingus sur le site de Marc-Édouard Nabe

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, « Baron Mingus », Zigzags, Éditions Barrault, 1986, pp. 109-117.