My wiki:Éphéméride/16 août : Différence entre versions

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1860 : Naissance du poète [[Jules Laforgue]].<br>
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1860 : Naissance du poète [[Jules Laforgue]] (évoqué par [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] dans ''[[Zigzags]]'', « Jules », pp. 193-196).<br>
 
1888 : Naissance de [[Lawrence d’Arabie]] (évoqué par [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] dans ''[[Patience#(1) Un État de Grâce (décembre 2014)|Patience 1]]'', ''[[Les Porcs (premier tome)|Les Porcs 1]]'', ''[[Les Porcs (deuxième tome)|Les Porcs 2]]'').<br>
 
1888 : Naissance de [[Lawrence d’Arabie]] (évoqué par [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] dans ''[[Patience#(1) Un État de Grâce (décembre 2014)|Patience 1]]'', ''[[Les Porcs (premier tome)|Les Porcs 1]]'', ''[[Les Porcs (deuxième tome)|Les Porcs 2]]'').<br>
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1895 : Naissance de [[Albert Cohen]], [[:Catégorie:Écrivains|écrivain]] grec juif de langue française et devenu suisse après être passé par Marseille. Physiquement, un air du [[Professeur Choron]] mais sans aucun génie dans les yeux ni dans les traits de la figure. Médiocre auteur de ''Belle du Seigneur'', faux chef d’œuvre, l'anti-''Deux Étendards'' sur l'amour fou. Et encore, ce n'est pas un roman sur l'amour entre un homme et une femme, mais entre un homme et son peuple car, et sans réelle connaissance du sujet, Cohen n’est obsédé que par un seul sujet : la judéité… « Roman de la gloire juive » a dit [[Bernard-Henri Lévy|BHL]] qui s'y connait. D'abord, militant sioniste chevronné qui s’acharne à créer un comité européen pour fonder Israël dès les années 20 jusque dans les 40 (cette période politique de Cohen n'est jamais fouillée), il se retrouve à Londres auprès de [[Charles de Gaulle|de Gaulle]] qui a d'autre soucis que d'aider les sionistes à créer un Israël en Palestine : gagner la guerre sur Hitler ! Et même les Juifs sionistes autour de lui préfèrent mettre leur énergie à essayer de sauver les leurs déportés par wagons. Le battage d’Albert Cohen est déplacé. Vexé, monsieur démissionne en janvier 1944 de l’Agence juive qu’il représentait. Un des rares cas de sioniste actif avant la création d'Israël en 48 et qui ne l’est quasiment plus après, au point de ne jamais vouloir y mettre les pieds ! Dans son roman à supersuccès, remanié pendant trente-cinq ans, tout vraiment est à vomir à tous les niveaux : thèmes, pensée, style, technique, banalités, sexe dégueu, lyrisme de lourdaud... N'est pas [[Israël Zangwill]] qui veut ! Il n'y a surtout chez Cohen aucun amour de la [[Thèmes#Les femmes|femme]] dans le portrait de son héroïne, Ariane, une Protestante qui se met à tomber amoureuse folle d'un Juif (''Belle de Juif'' ?…). Sans parler de ses plagiats honteux de [[Marcel Proust|Proust]] et de [[James Joyce|Joyce]], tout en crachant sur [[Franz Kafka|Kafka]] au passage. Le personnage principal, Solal (combien de cons ont appelé leur fils Solal après la lecture de ce gros navet ?) est aussi aigri et susceptible que l’auteur qui évolua dans le milieu de la SDN à Genève, à peu près à la même époque où [[Louis-Ferdinand Céline|Céline]] en a fait sa propre expérience transposée dans ''L’Église'' (1933), et qui en tire un constat aussi négatif frôlant presque l'antisémitisme, sauf que chez Albert Cohen ça ne paraît pas volontaire. Car il y en a, des passages où il se moque des ronds-de-cuir cyniques de Genève qui n'en ont rien à foutre des destins des peuples dont ils ont la charge, et des hauts fonctionnaires bureaucratisés qui cultivent l’hypocrisie… C'est curieux que personne n'ait insisté sur le rapport évident entre les descriptions satiriques des patrons (juifs) de la SDN (la « Essdéenne » l'orthographie-t-il) par Cohen dans son ''Mangeclous'' (1938) déjà, puis dans ''Belle du seigneur'' (1968) et ses prises de positions personnelles sur le sionisme. Ah, dernière chose : évidemment, Albert Cohen sacralisait sa maman adorée et en fit l’objet d’un livre pire que ''Belle du Seigneur'' (oui, c'est possible !).<br>
 
1916 : Mort du [[:Catégorie:Peintres|peintre]] et sculpteur [[Umberto Boccioni]].<br>
 
1916 : Mort du [[:Catégorie:Peintres|peintre]] et sculpteur [[Umberto Boccioni]].<br>
1943 : [[Simone Weil]] écrit sa dernière lettre.<br>
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1917 : Naissance de [[François Simon]], [[:Catégorie:Acteurs|acteur]] de [[Thèmes#Le cinéma|cinéma]] et de théâtre et metteur en scène suisse, fils de [[Michel Simon]]. Encore un fils écrasé par le génie de son père. Il a joué dans des films la plupart médiocres mais avec un certain talent, comme dans cinq films de [[Claude Goretta]] ; un d’[[Alain Tanner]] (deux Suisses) ; deux de [[Patrice Chéreau]] ; un de [[Daniel Schmid]] (excellent cinéaste [[Rainer Werner Fassbinder|fassbindéroïde]] des Grisons) mais surtout dans ''Mourir d'aimer'' d'[[André Cayatte]] (1971) où il campe le père bourgeois ignoble du jeune élève qui aime et baise sa professeur ([[Annie Girardot]])… Et mieux encore, dans ''La Femme flic'' d'[[Yves Boisset]] (1982), incarnant le « Dr Godiveau », une évocation de [[Louis-Ferdinand Céline|L.-F. Céline-Destouches]] qui fait de [[François Simon]] le meilleur acteur ayant joué Céline (rien à voir avec [[Denis Lavant]] !), rôle dans lequel Boisset a reversé son souvenir personnel d’une vraie visite à Céline dans les années 50 à Meudon et où, en une seule scène, tout y est, malgré la caricature : la maison, les chats, la plainte agressive, les allusions racistes, et même une à ses ''7 manuscrits'' « brûlés » à l'Épuration… Évoqué par [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] dans son ''[[:Catégorie:Journal intime|Journal]]'' (voir ''[[Nabe's Dream]]'', p. 661).<br>
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1925 : Naissance de [[Mal Waldron]], pianiste de [[Thèmes#Le jazz|jazz]] noir américain. A accompagné aussi bien [[Billie Holiday]] au début de sa carrière que [[Steve Lacy]] à la fin, et [[Charles Mingus|Mingus]] et [[Eric Dolphy|Dolphy]] au milieu. Frappé par une paralysie mentale en 1963, il a dû tout réapprendre peu à peu, et abandonner le « lyrisme » de son jeu précédent : «Je ne pouvais plus trouver ce lyrisme en moi, alors je suis devenu un pianiste très anguleux » (ce qui en fait pour [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] « le Fédérico Mompou du piano jazz »). Délicat et free à la fois, fin et sombre, jamais bop pour rien, Waldron a le toucher d'une sorte de [[Thelonious Monk|Monk]] fœtal, d'un [[Horace Silver]] apeuré. Rencontré par [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] dans un hôtel à Paris en 1986 où l'écrivain a enregistré ses propos pour son livre sur [[Billie Holiday|Lady Day]], et évoqué dans son ''[[:Catégorie:Journal intime|Journal]]'' et dans ''[[L'Âme de Billie Holiday]]'' (1986).<br>
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1929 : Naissance de [[Bill Evans]], pianiste de [[Thèmes#Le jazz|jazz]] américain blanc, si blanc... Savant mais chiant. Plusieurs fois, [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] s'est endormi pendant ses concerts (à Juan-les-Pins notamment en 1974). [[Charlie Parker]], hélas pour Evans, a dit une chose définitive sur lui quand il est apparu sur la scène jazzistique dans les années 50 : « ''Bill Evans ne swingue pas''. »<br>
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1943 : [[Simone Weil]] écrit sa dernière lettre, adressée à ses parents.<br>
 
1944 : [[Robert Le Vigan]] rejoint à Baden-Baden [[Louis-Ferdinand Céline]] et [[Lucette Destouches]].<br>
 
1944 : [[Robert Le Vigan]] rejoint à Baden-Baden [[Louis-Ferdinand Céline]] et [[Lucette Destouches]].<br>
 
1965 : Sortie de l'album ''E.S.P.'' de [[Miles Davis]] (avec [[Wayne Shorter]], [[Herbie Hancock]], [[Ron Carter]] et [[Tony Williams]]).<br>
 
1965 : Sortie de l'album ''E.S.P.'' de [[Miles Davis]] (avec [[Wayne Shorter]], [[Herbie Hancock]], [[Ron Carter]] et [[Tony Williams]]).<br>
 
1970 : Naissance du coureur cycliste [[Fabio Casartelli]] (évoqué par [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] dans « Addio Fabio », ''Paris Match'' n°2410, 3 août 1995, repris dans ''[[Non]]'', 1998).<br>
 
1970 : Naissance du coureur cycliste [[Fabio Casartelli]] (évoqué par [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] dans « Addio Fabio », ''Paris Match'' n°2410, 3 août 1995, repris dans ''[[Non]]'', 1998).<br>
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1977 : Mort de [[Elvis Presley]], chanteur américain qui aurait mieux fait de ne pas naître.<br>
 
1983 : Chez [[Francis Paudras]], [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] écoute [[Johnny Griffin]] raconter des anecdotes sur des musiciens de [[Thèmes#Le jazz|jazz]] ([[Thelonious Monk]], [[Bud Powell]], Charlie Rouse…).<br>
 
1983 : Chez [[Francis Paudras]], [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] écoute [[Johnny Griffin]] raconter des anecdotes sur des musiciens de [[Thèmes#Le jazz|jazz]] ([[Thelonious Monk]], [[Bud Powell]], Charlie Rouse…).<br>
 
1988 : Début de la prise d’otages de Gladbeck, qui durera 3 jours et qui fera 3 morts (évoquée par [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] dans ''[[Kamikaze]]'', 2000).<br>
 
1988 : Début de la prise d’otages de Gladbeck, qui durera 3 jours et qui fera 3 morts (évoquée par [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] dans ''[[Kamikaze]]'', 2000).<br>

Version actuelle datée du 16 août 2023 à 20:30

1860 : Naissance du poète Jules Laforgue (évoqué par Nabe dans Zigzags, « Jules », pp. 193-196).
1888 : Naissance de Lawrence d’Arabie (évoqué par Nabe dans Patience 1, Les Porcs 1, Les Porcs 2).
1895 : Naissance de Albert Cohen, écrivain grec juif de langue française et devenu suisse après être passé par Marseille. Physiquement, un air du Professeur Choron mais sans aucun génie dans les yeux ni dans les traits de la figure. Médiocre auteur de Belle du Seigneur, faux chef d’œuvre, l'anti-Deux Étendards sur l'amour fou. Et encore, ce n'est pas un roman sur l'amour entre un homme et une femme, mais entre un homme et son peuple car, et sans réelle connaissance du sujet, Cohen n’est obsédé que par un seul sujet : la judéité… « Roman de la gloire juive » a dit BHL qui s'y connait. D'abord, militant sioniste chevronné qui s’acharne à créer un comité européen pour fonder Israël dès les années 20 jusque dans les 40 (cette période politique de Cohen n'est jamais fouillée), il se retrouve à Londres auprès de de Gaulle qui a d'autre soucis que d'aider les sionistes à créer un Israël en Palestine : gagner la guerre sur Hitler ! Et même les Juifs sionistes autour de lui préfèrent mettre leur énergie à essayer de sauver les leurs déportés par wagons. Le battage d’Albert Cohen est déplacé. Vexé, monsieur démissionne en janvier 1944 de l’Agence juive qu’il représentait. Un des rares cas de sioniste actif avant la création d'Israël en 48 et qui ne l’est quasiment plus après, au point de ne jamais vouloir y mettre les pieds ! Dans son roman à supersuccès, remanié pendant trente-cinq ans, tout vraiment est à vomir à tous les niveaux : thèmes, pensée, style, technique, banalités, sexe dégueu, lyrisme de lourdaud... N'est pas Israël Zangwill qui veut ! Il n'y a surtout chez Cohen aucun amour de la femme dans le portrait de son héroïne, Ariane, une Protestante qui se met à tomber amoureuse folle d'un Juif (Belle de Juif ?…). Sans parler de ses plagiats honteux de Proust et de Joyce, tout en crachant sur Kafka au passage. Le personnage principal, Solal (combien de cons ont appelé leur fils Solal après la lecture de ce gros navet ?) est aussi aigri et susceptible que l’auteur qui évolua dans le milieu de la SDN à Genève, à peu près à la même époque où Céline en a fait sa propre expérience transposée dans L’Église (1933), et qui en tire un constat aussi négatif frôlant presque l'antisémitisme, sauf que chez Albert Cohen ça ne paraît pas volontaire. Car il y en a, des passages où il se moque des ronds-de-cuir cyniques de Genève qui n'en ont rien à foutre des destins des peuples dont ils ont la charge, et des hauts fonctionnaires bureaucratisés qui cultivent l’hypocrisie… C'est curieux que personne n'ait insisté sur le rapport évident entre les descriptions satiriques des patrons (juifs) de la SDN (la « Essdéenne » l'orthographie-t-il) par Cohen dans son Mangeclous (1938) déjà, puis dans Belle du seigneur (1968) et ses prises de positions personnelles sur le sionisme. Ah, dernière chose : évidemment, Albert Cohen sacralisait sa maman adorée et en fit l’objet d’un livre pire que Belle du Seigneur (oui, c'est possible !).
1916 : Mort du peintre et sculpteur Umberto Boccioni.
1917 : Naissance de François Simon, acteur de cinéma et de théâtre et metteur en scène suisse, fils de Michel Simon. Encore un fils écrasé par le génie de son père. Il a joué dans des films la plupart médiocres mais avec un certain talent, comme dans cinq films de Claude Goretta ; un d’Alain Tanner (deux Suisses) ; deux de Patrice Chéreau ; un de Daniel Schmid (excellent cinéaste fassbindéroïde des Grisons) mais surtout dans Mourir d'aimer d'André Cayatte (1971) où il campe le père bourgeois ignoble du jeune élève qui aime et baise sa professeur (Annie Girardot)… Et mieux encore, dans La Femme flic d'Yves Boisset (1982), incarnant le « Dr Godiveau », une évocation de L.-F. Céline-Destouches qui fait de François Simon le meilleur acteur ayant joué Céline (rien à voir avec Denis Lavant !), rôle dans lequel Boisset a reversé son souvenir personnel d’une vraie visite à Céline dans les années 50 à Meudon et où, en une seule scène, tout y est, malgré la caricature : la maison, les chats, la plainte agressive, les allusions racistes, et même une à ses 7 manuscrits « brûlés » à l'Épuration… Évoqué par Nabe dans son Journal (voir Nabe's Dream, p. 661).
1925 : Naissance de Mal Waldron, pianiste de jazz noir américain. A accompagné aussi bien Billie Holiday au début de sa carrière que Steve Lacy à la fin, et Mingus et Dolphy au milieu. Frappé par une paralysie mentale en 1963, il a dû tout réapprendre peu à peu, et abandonner le « lyrisme » de son jeu précédent : «Je ne pouvais plus trouver ce lyrisme en moi, alors je suis devenu un pianiste très anguleux » (ce qui en fait pour Nabe « le Fédérico Mompou du piano jazz »). Délicat et free à la fois, fin et sombre, jamais bop pour rien, Waldron a le toucher d'une sorte de Monk fœtal, d'un Horace Silver apeuré. Rencontré par Nabe dans un hôtel à Paris en 1986 où l'écrivain a enregistré ses propos pour son livre sur Lady Day, et évoqué dans son Journal et dans L'Âme de Billie Holiday (1986).
1929 : Naissance de Bill Evans, pianiste de jazz américain blanc, si blanc... Savant mais chiant. Plusieurs fois, Nabe s'est endormi pendant ses concerts (à Juan-les-Pins notamment en 1974). Charlie Parker, hélas pour Evans, a dit une chose définitive sur lui quand il est apparu sur la scène jazzistique dans les années 50 : « Bill Evans ne swingue pas. »
1943 : Simone Weil écrit sa dernière lettre, adressée à ses parents.
1944 : Robert Le Vigan rejoint à Baden-Baden Louis-Ferdinand Céline et Lucette Destouches.
1965 : Sortie de l'album E.S.P. de Miles Davis (avec Wayne Shorter, Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams).
1970 : Naissance du coureur cycliste Fabio Casartelli (évoqué par Nabe dans « Addio Fabio », Paris Match n°2410, 3 août 1995, repris dans Non, 1998).
1977 : Mort de Elvis Presley, chanteur américain qui aurait mieux fait de ne pas naître.
1983 : Chez Francis Paudras, Nabe écoute Johnny Griffin raconter des anecdotes sur des musiciens de jazz (Thelonious Monk, Bud Powell, Charlie Rouse…).
1988 : Début de la prise d’otages de Gladbeck, qui durera 3 jours et qui fera 3 morts (évoquée par Nabe dans Kamikaze, 2000).
1989 : Pendant un déjeuner avec une partie de la rédaction de L’Idiot international, Nabe lit un extrait de L’Homme d’Ernest Hello s’attaquant aux critiques littéraires.
1990 : Marc-Édouard Nabe passe la soirée chez Jean-Edern Hallier avec, entre autres, Patrick Besson, Gébé, Marc Cohen.
2007 : Mort du batteur de jazz Max Roach.
2013 : Mort de René Caumer.