My wiki:Éphéméride/26 septembre : Différence entre versions

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1604 : [[Miguel de Cervantès]] obtient l’autorisation de la Cour de Madrid (Valladolid) d’imprimer la première partie de ''Don Quichotte''.<br>
 
1604 : [[Miguel de Cervantès]] obtient l’autorisation de la Cour de Madrid (Valladolid) d’imprimer la première partie de ''Don Quichotte''.<br>
 
1791 : Naissance du [[:Catégorie:Peintres|peintre]] [[Théodore Géricault]] (voir « Sur la croupe de Théodore », ''[[Zigzags]]'', 1986).<br>
 
1791 : Naissance du [[:Catégorie:Peintres|peintre]] [[Théodore Géricault]] (voir « Sur la croupe de Théodore », ''[[Zigzags]]'', 1986).<br>
1887 : Mort du [[:Catégorie:Peintres|peintre]] [[August Macke]] (voir l’''Éphéméride'' du 3 janvier).<br>
 
 
1889 : Naissance de [[Martin Heidegger]], philosophe allemand de la Parole.<br>
 
1889 : Naissance de [[Martin Heidegger]], philosophe allemand de la Parole.<br>
1889 : Naissance d'Ivan Mosjoukine, [[:Catégorie:Acteurs|acteur]] et [[:Catégorie:Réalisateurs|cinéaste]] russe du Muet.<br>
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1889 : Naissance d'[[Ivan Mosjoukine]], [[:Catégorie:Acteurs|acteur]] et [[:Catégorie:Réalisateurs|cinéaste]] russe du Muet.<br>
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1898 : Naissance de [[Jacques Doriot]], homme politique français, chef du Parti populaire français, communiste puis collaborateur, comparé par [[Sophia Chikirou]] au communiste [[Fabien Roussel]], ou peut-être c’est le contraire, on ne sait plus… En tout cas bravo, Sophia (qui en prend plein la gueule tous les jours sur Twitter parce qu'elle a connu [[Marc-Édouard Nabe]], voir l’''[[Éclats de Nabe|Éclat]]'' « [https://www.youtube.com/watch?v=5KU1gUa3CSU Ne votez pas Mélenchon : sa directrice de la communication est une voleuse de parapluie !] ») ! Sur Doriot, lire ''Avec Doriot'' (1937) de [[Pierre Drieu la Rochelle]] et ''D’un Château l’autre'' (1957) de [[Louis-Ferdinand Céline]].<br>
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1898 : Naissance (le même jour que Doriot, qui aurait sans doute applaudi sa déportation s'il avait vécu pendant la seconde guerre mondiale) de [[George Gershwin]], compositeur juif américain. Un génie de mauvais goût, ''cheap'', sans swing, bien blanc, antipathique, bouffant à tous les râteliers musicaux, de [[Kurt Weill]] à [[Alban Berg]], de [[Jerome Kern]] jusqu'à [[Arnold Schoenberg|Schoenberg]], multipliant les revues et les opérettes limite racistes (''Rhapsody in Blue'', 1924) ou vulgaires (''An American in Paris'', 1928), osant mélanger le klezmer et [[Claude Debussy|Debussy]], mais un génie quand même car grâce à lui, et à son inventivité mélodique et harmonique, on a une poignée conséquente de standards dont il était parfaitement conscient de la qualité et du potentiel, mais qu’il ne pouvait pas imaginer, étant mort à l'âge de 38 ans d'une tumeur cérébrale comme son maître [[Maurice Ravel]] (et d'ailleurs la même année que lui : 1937), qu’ils seraient de petits bijoux immortalisés à flux continu pendant des décennies par les plus grands musiciens du monde : les [[:Catégorie:Jazzmen|jazzmen]]. Chacun à son tour a créé de véritables chefs-d'œuvre sur les grilles qu'avaient apposées Gershwin pour les libérer. Sans Gershwin, les musiciens de jazz noirs américains n'auraient peut-être pas pu aller si loin dans leur art, interprétant ses ''songs'', la plupart tirées de son « opéra » merdique ''Porgy and Bess'' (1934), jusqu'à les démarquer en divers autres thèmes, plus raffinés, plus complexes, audacieux, enrichis au-delà du pensable ! Quelques tubes signés Gershwin, inépuisables et creusés par différents musiciens (voir entre parenthèses), parmi tant d’autres à écouter : ''The Man I Love'' ([[Miles Davis|Miles]] avec [[Thelonious Monk|Monk]]) ; ''I Got Rhythm'' ([[Don Dyas|Byas]] avec [[Stewart]]) ; ''Summertime'' ([[Albert Ayler]]) ; ''Embraceable You'' ([[Charlie Parker|Parker]] et [[Lester Young|Lester]] au JATP) ; ''A Foggy Day'' ([[Lester Young]]) ; ''Nice Work If You Can Get It'' ([[Thelonious Monk|Monk]]) ; ''Oh! Lady Be Good'' ([[Count Basie]]) ; ''But Not For Me'' ([[Milt Jackson]]) ; ''They Can't Take That Away From Me'' ([[Billie Holiday]]) ; ''Liza'' ([[Art Tatum]]) ; ''Love Is Here To Stay'' ([[Nat King Cole]]) ; ''Somebody loves me'' ([[Jean-Pierre Lindenmeyer|Lindenmeyer]]) ; ''’S Wonderful'' ([[Marcel Zannini|Zanini]])…<br>
 
1905 : Mort de Jeanne Proust, mère de [[Marcel Proust]].<br>
 
1905 : Mort de Jeanne Proust, mère de [[Marcel Proust]].<br>
1914 : Mort au « champ d'honneur » d'[[August Macke]], [[:Catégorie:Peintres|peintre]] allemand.<br>
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1914 : Mort au « champ d'honneur » d'[[August Macke]], [[:Catégorie:Peintres|peintre]] allemand (voir l’''Éphéméride'' du 3 janvier).<br>
 
1945 : Mort d'un des plus grands compositeurs du XX<sup>e</sup> siècle, [[Béla Bartók]].<br>
 
1945 : Mort d'un des plus grands compositeurs du XX<sup>e</sup> siècle, [[Béla Bartók]].<br>
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1962 : Enregistrement d'un des disques les plus beaux et les plus importants peut-être de toute l'histoire du [[Thèmes#Le jazz|jazz]] ''Duke Ellington & John Coltrane'' pour Impulse (le label de [[John Coltrane|Trane]]). Coltrane invité par [[Duke Ellington]], ou le contraire d'ailleurs, Duke jouant au piano l'accompagnateur tour à tour délicat, stimulant et impressionné du jeune ténor qui, avec son passé [[Thelonious Monk|monkien]] et [[Miles Davis|milesien]], se met au service de ses thèmes, les sublimant comme le célèbre ''In a Sentimental Mood'' bien sûr, mais aussi les découvrant comme ceux (principalement des blues) qu'a créés pour l'occasion Duke à l'intention de John, et qui sont des cadeaux mérités. Par exemple, ce ''Take the Coltrane'' espièglement monkien justement. Les rythmiques se mélangent : de temps en temps, c'est [[Elvin Jones]] qui est à la batterie et sur une autre plage c'est [[Sam Woodyard]] (qui a joué pendant la séance sur la batterie d’Elvin, détail signalé par Sam à [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] après que celui-ci lui a posé la question dans les années 80), et les bassistes sont soit [[Jimmy Garrison]] soit [[Aaron Bell]]. Ainsi, le rapport de forces est toujours équilibré. On est dans l'ambiance coltranienne dès que John prend un solo et que Duke se tait (à la Monk justement), et ellingtonienne dès que Duke égraine des notes autour de la tornade Coltrane. John prend le soprano pour ''Big Nick'', autre blues (de lui) en hommage à [[George Nicholas]], un ténor qu’il appréciait, avec un Elvin plus déployeur d'ondes que jamais. Le prochain morceau, c'est ''Stevie'', et il est d’Ellington : c'est un blues, médium et mineur, avec Sam Woodyard en empereur de la charleston, servant ensuite le solo de Coltrane sur un plateau, celui de sa cymbale droite… Entre les citations de Grieg par Duke et les marmonnements de swing de Sam, on est servis ! ''My Little Brown Book'', ensuite, est une balade de [[Billy Strayhorn]] à déchirer le cœur : un albatros noir planant au-dessus de la mer… Puis, ''Angelica'' du Duke : une sorte de bossa à la ''Limbo Jazz'' (quelle bonne idée de lancer Coltrane et Elvin là-dedans !) Quant à l’apothéose (la beauté ose), elle advient dans ''The Feeling of Jazz'', le dernier morceau de l’album, d’Ellington aussi, exponentiel dans la densité et d’une structure très subtile, avec des diminués à hurler de joie. Sam là est au-delà de tout, il réussit à pousser Coltrane dans des retranchements que même son batteur habituel Elvin n'avait pas obtenus de son patron ! Un chef d’œuvre du XX<sup>e</sup> siècle… Dire que ça été enregistré en une seule demi-journée (même pas de doubles prises !), et que ça ne dure qu'une demi-heure !<br>
 
1973 : Mort de l'[[:Catégorie:Acteurs|actrice]] [[Anna Magnani]].<br>
 
1973 : Mort de l'[[:Catégorie:Acteurs|actrice]] [[Anna Magnani]].<br>
 
1983 : [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] présente le concert du [[:Catégorie:Batteurs|batteur]] [[Kenny Clarke]] au Twenty-One.<br>
 
1983 : [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] présente le concert du [[:Catégorie:Batteurs|batteur]] [[Kenny Clarke]] au Twenty-One.<br>
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1985 : Naissance de [[Valérie Bègue]], Miss France 2008, la scandaleuse. [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] trouve que ç’a été l’une des plus sexy des Misses, pour la plupart figées et glacées, mais [[Alexandra de Nabe|Alexandra]] préfère [[Nathalie Marquay]], la veuve de [[Jean-Pierre Pernaut]] (''sic'') qui a joué dans des films pornos (pas Pernaut, Nathalie). À peine élue Miss France, Valérie se fait gauler par le magazine ''Entrevue'' qui publie d’anciennes photos d'elle, pas pornos mais érotiques, disons : on la voit sur une croix flottante dans une piscine comme une Christe de ''swimming pool'', ou alors en train de lécher du lait concentré déversé sur la marche d'un escalier en pierre avec un regard de pipeuse jeté à l'objectif… Rien de bien méchant mais ça vaut sa répudiation ; la cheftaine [[Geneviève de Fontenay]], un monstre de connerie et de catholicité, la condamne comme à l'école : une Miss n'a pas à être ''trash'' dans un magazine, na ! Sa démission est exigée mais la belle Réunionnaise refuse. Un soir, [[Thierry Ardisson]], dans son émission ''Salut les terriens'', et pour faire comme [[Laurent Baffie]] qui bêtement (comme tout ce qu'il fait) adore cette vieille peau de Fontenay, et pour tenir le chapeau chaud de la vieille Fontenouilles, charge Valérie en la traitant de « pute », mais sans en penser un mot bien sûr, en Tartuffe, et aussi pour provoquer et pousser Genevieille à s'exprimer contre Valérie. La Bègue prend la mouche et veut l'attaquer en justice. Lui, l'ancien patron d’''Entrevue'' justement, c'est un peu gros !<br>
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1985 : [[Coluche]] lance « Les Restaurants du cœur » sur Europe 1, et par-là, signe son arrêt de mort vis-à-vis de Dieu.<br>
 
1986 : [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] et [[Hélène Hottiaux|Hélène]] dînent avec [[Albert Spaggiari]].<br>
 
1986 : [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] et [[Hélène Hottiaux|Hélène]] dînent avec [[Albert Spaggiari]].<br>
 
1987 : [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] reçoit [[Jackie Berroyer]] pour lui expliquer la lettre qu’il lui a envoyée au sujet de son livre, ''Je suis décevant''.<br>
 
1987 : [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] reçoit [[Jackie Berroyer]] pour lui expliquer la lettre qu’il lui a envoyée au sujet de son livre, ''Je suis décevant''.<br>
 
1988 : [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] se rend avec [[Hélène Hottiaux|Hélène]] chez [[Arletty]] pour l’interviewer pour ''Paris-Match''.<br>
 
1988 : [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] se rend avec [[Hélène Hottiaux|Hélène]] chez [[Arletty]] pour l’interviewer pour ''Paris-Match''.<br>
2020 : Mort de [[Denis Tillinac]].<br>
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2002 : Naufrage peu avant 23 heures, au large de la Gambie, du ferry sénagalais ''Joola'', qui assurait la liaison Dakar-Casamance = 1863 morts en 10 minutes (avec 65 survivants…). Plus grande catastrophe que le ''Titanic'', petit bras avec ses 1500 morts seulement. D'ailleurs le ''Joola'' est considéré comme le ''Titanic'' du pauvre, ou plus exactement le ''Titanic'' des pauvres. Personne n'en parle jamais, évidemment. Pas de riches fainéants se dorant la pilule par centaines sur les ponts en attendant leurs cours de bourse ou ronflant comme des porcs dans des cabines luxueuses sur le paquebot insubmersible (mon cul) de 1912 ; là, il s'agit d'un fragile ferry transportant de misérables hères d'un coin pourri d'Afrique à un autre au début du vingt-et-unième siècle et qui s'est surchargé de familles et de voyageurs d'une façon imprudente jusqu'à tripler le nombre de passagers que la coque permettait (536, pas plus !). Fatal !<br>
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2019 : Mort de [[Jacques Chirac]], homme politique français, ministre, président de la République française de 1995 à 2007, maire de Paris de 1977 à 1995, et député, membre du Conseil constitutionnel et tout le bordel. Vu par [[Marc-Édouard Nabe|Nabe]] deux fois.<br> 
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2020 : Mort de [[Denis Tillinac]], [[:Catégorie:Écrivains|écrivain]], [[:Catégorie:Éditeurs|éditeur]] et [[:Catégorie:Journalistes|journaliste]] français, mort le même jour, à un an après, que son ami et idole [[Jacques Chirac]], ce qui est une délicate preuve d’amitié qui va bien avec la personnalité fidèle de Tillinac, bien connu par Nabe. Évoquée dans ''[[Nabe's News]]'' (« [https://nabesnews.com/les-rencontres-inopinees-danthoine-carton-3-un-mort/ Les rencontres inopinées d’Anthoine Carton 3) un mort] », numéro 26, 19 octobre 2020).<br>

Version du 26 septembre 2023 à 23:04

1575 : Alors qu’il essaye de rejoindre l’Espagne depuis Naples sur la galère El Sol, Miguel de Cervantès est fait prisonnier, avec son frère Rodrigo, par des corsaires barbaresques, près des côtes catalanes.
1604 : Miguel de Cervantès obtient l’autorisation de la Cour de Madrid (Valladolid) d’imprimer la première partie de Don Quichotte.
1791 : Naissance du peintre Théodore Géricault (voir « Sur la croupe de Théodore », Zigzags, 1986).
1889 : Naissance de Martin Heidegger, philosophe allemand de la Parole.
1889 : Naissance d'Ivan Mosjoukine, acteur et cinéaste russe du Muet.
1898 : Naissance de Jacques Doriot, homme politique français, chef du Parti populaire français, communiste puis collaborateur, comparé par Sophia Chikirou au communiste Fabien Roussel, ou peut-être c’est le contraire, on ne sait plus… En tout cas bravo, Sophia (qui en prend plein la gueule tous les jours sur Twitter parce qu'elle a connu Marc-Édouard Nabe, voir l’Éclat « Ne votez pas Mélenchon : sa directrice de la communication est une voleuse de parapluie ! ») ! Sur Doriot, lire Avec Doriot (1937) de Pierre Drieu la Rochelle et D’un Château l’autre (1957) de Louis-Ferdinand Céline.
1898 : Naissance (le même jour que Doriot, qui aurait sans doute applaudi sa déportation s'il avait vécu pendant la seconde guerre mondiale) de George Gershwin, compositeur juif américain. Un génie de mauvais goût, cheap, sans swing, bien blanc, antipathique, bouffant à tous les râteliers musicaux, de Kurt Weill à Alban Berg, de Jerome Kern jusqu'à Schoenberg, multipliant les revues et les opérettes limite racistes (Rhapsody in Blue, 1924) ou vulgaires (An American in Paris, 1928), osant mélanger le klezmer et Debussy, mais un génie quand même car grâce à lui, et à son inventivité mélodique et harmonique, on a une poignée conséquente de standards dont il était parfaitement conscient de la qualité et du potentiel, mais qu’il ne pouvait pas imaginer, étant mort à l'âge de 38 ans d'une tumeur cérébrale comme son maître Maurice Ravel (et d'ailleurs la même année que lui : 1937), qu’ils seraient de petits bijoux immortalisés à flux continu pendant des décennies par les plus grands musiciens du monde : les jazzmen. Chacun à son tour a créé de véritables chefs-d'œuvre sur les grilles qu'avaient apposées Gershwin pour les libérer. Sans Gershwin, les musiciens de jazz noirs américains n'auraient peut-être pas pu aller si loin dans leur art, interprétant ses songs, la plupart tirées de son « opéra » merdique Porgy and Bess (1934), jusqu'à les démarquer en divers autres thèmes, plus raffinés, plus complexes, audacieux, enrichis au-delà du pensable ! Quelques tubes signés Gershwin, inépuisables et creusés par différents musiciens (voir entre parenthèses), parmi tant d’autres à écouter : The Man I Love (Miles avec Monk) ; I Got Rhythm (Byas avec Stewart) ; Summertime (Albert Ayler) ; Embraceable You (Parker et Lester au JATP) ; A Foggy Day (Lester Young) ; Nice Work If You Can Get It (Monk) ; Oh! Lady Be Good (Count Basie) ; But Not For Me (Milt Jackson) ; They Can't Take That Away From Me (Billie Holiday) ; Liza (Art Tatum) ; Love Is Here To Stay (Nat King Cole) ; Somebody loves me (Lindenmeyer) ; ’S Wonderful (Zanini)…
1905 : Mort de Jeanne Proust, mère de Marcel Proust.
1914 : Mort au « champ d'honneur » d'August Macke, peintre allemand (voir l’Éphéméride du 3 janvier).
1945 : Mort d'un des plus grands compositeurs du XXe siècle, Béla Bartók.
1962 : Enregistrement d'un des disques les plus beaux et les plus importants peut-être de toute l'histoire du jazz Duke Ellington & John Coltrane pour Impulse (le label de Trane). Coltrane invité par Duke Ellington, ou le contraire d'ailleurs, Duke jouant au piano l'accompagnateur tour à tour délicat, stimulant et impressionné du jeune ténor qui, avec son passé monkien et milesien, se met au service de ses thèmes, les sublimant comme le célèbre In a Sentimental Mood bien sûr, mais aussi les découvrant comme ceux (principalement des blues) qu'a créés pour l'occasion Duke à l'intention de John, et qui sont des cadeaux mérités. Par exemple, ce Take the Coltrane espièglement monkien justement. Les rythmiques se mélangent : de temps en temps, c'est Elvin Jones qui est à la batterie et sur une autre plage c'est Sam Woodyard (qui a joué pendant la séance sur la batterie d’Elvin, détail signalé par Sam à Nabe après que celui-ci lui a posé la question dans les années 80), et les bassistes sont soit Jimmy Garrison soit Aaron Bell. Ainsi, le rapport de forces est toujours équilibré. On est dans l'ambiance coltranienne dès que John prend un solo et que Duke se tait (à la Monk justement), et ellingtonienne dès que Duke égraine des notes autour de la tornade Coltrane. John prend le soprano pour Big Nick, autre blues (de lui) en hommage à George Nicholas, un ténor qu’il appréciait, avec un Elvin plus déployeur d'ondes que jamais. Le prochain morceau, c'est Stevie, et il est d’Ellington : c'est un blues, médium et mineur, avec Sam Woodyard en empereur de la charleston, servant ensuite le solo de Coltrane sur un plateau, celui de sa cymbale droite… Entre les citations de Grieg par Duke et les marmonnements de swing de Sam, on est servis ! My Little Brown Book, ensuite, est une balade de Billy Strayhorn à déchirer le cœur : un albatros noir planant au-dessus de la mer… Puis, Angelica du Duke : une sorte de bossa à la Limbo Jazz (quelle bonne idée de lancer Coltrane et Elvin là-dedans !) Quant à l’apothéose (la beauté ose), elle advient dans The Feeling of Jazz, le dernier morceau de l’album, d’Ellington aussi, exponentiel dans la densité et d’une structure très subtile, avec des diminués à hurler de joie. Sam là est au-delà de tout, il réussit à pousser Coltrane dans des retranchements que même son batteur habituel Elvin n'avait pas obtenus de son patron ! Un chef d’œuvre du XXe siècle… Dire que ça été enregistré en une seule demi-journée (même pas de doubles prises !), et que ça ne dure qu'une demi-heure !
1973 : Mort de l'actrice Anna Magnani.
1983 : Nabe présente le concert du batteur Kenny Clarke au Twenty-One.
1985 : Naissance de Valérie Bègue, Miss France 2008, la scandaleuse. Nabe trouve que ç’a été l’une des plus sexy des Misses, pour la plupart figées et glacées, mais Alexandra préfère Nathalie Marquay, la veuve de Jean-Pierre Pernaut (sic) qui a joué dans des films pornos (pas Pernaut, Nathalie). À peine élue Miss France, Valérie se fait gauler par le magazine Entrevue qui publie d’anciennes photos d'elle, pas pornos mais érotiques, disons : on la voit sur une croix flottante dans une piscine comme une Christe de swimming pool, ou alors en train de lécher du lait concentré déversé sur la marche d'un escalier en pierre avec un regard de pipeuse jeté à l'objectif… Rien de bien méchant mais ça vaut sa répudiation ; la cheftaine Geneviève de Fontenay, un monstre de connerie et de catholicité, la condamne comme à l'école : une Miss n'a pas à être trash dans un magazine, na ! Sa démission est exigée mais la belle Réunionnaise refuse. Un soir, Thierry Ardisson, dans son émission Salut les terriens, et pour faire comme Laurent Baffie qui bêtement (comme tout ce qu'il fait) adore cette vieille peau de Fontenay, et pour tenir le chapeau chaud de la vieille Fontenouilles, charge Valérie en la traitant de « pute », mais sans en penser un mot bien sûr, en Tartuffe, et aussi pour provoquer et pousser Genevieille à s'exprimer contre Valérie. La Bègue prend la mouche et veut l'attaquer en justice. Lui, l'ancien patron d’Entrevue justement, c'est un peu gros !
1985 : Coluche lance « Les Restaurants du cœur » sur Europe 1, et par-là, signe son arrêt de mort vis-à-vis de Dieu.
1986 : Nabe et Hélène dînent avec Albert Spaggiari.
1987 : Nabe reçoit Jackie Berroyer pour lui expliquer la lettre qu’il lui a envoyée au sujet de son livre, Je suis décevant.
1988 : Nabe se rend avec Hélène chez Arletty pour l’interviewer pour Paris-Match.
2002 : Naufrage peu avant 23 heures, au large de la Gambie, du ferry sénagalais Joola, qui assurait la liaison Dakar-Casamance = 1863 morts en 10 minutes (avec 65 survivants…). Plus grande catastrophe que le Titanic, petit bras avec ses 1500 morts seulement. D'ailleurs le Joola est considéré comme le Titanic du pauvre, ou plus exactement le Titanic des pauvres. Personne n'en parle jamais, évidemment. Pas de riches fainéants se dorant la pilule par centaines sur les ponts en attendant leurs cours de bourse ou ronflant comme des porcs dans des cabines luxueuses sur le paquebot insubmersible (mon cul) de 1912 ; là, il s'agit d'un fragile ferry transportant de misérables hères d'un coin pourri d'Afrique à un autre au début du vingt-et-unième siècle et qui s'est surchargé de familles et de voyageurs d'une façon imprudente jusqu'à tripler le nombre de passagers que la coque permettait (536, pas plus !). Fatal !
2019 : Mort de Jacques Chirac, homme politique français, ministre, président de la République française de 1995 à 2007, maire de Paris de 1977 à 1995, et député, membre du Conseil constitutionnel et tout le bordel. Vu par Nabe deux fois.
2020 : Mort de Denis Tillinac, écrivain, éditeur et journaliste français, mort le même jour, à un an après, que son ami et idole Jacques Chirac, ce qui est une délicate preuve d’amitié qui va bien avec la personnalité fidèle de Tillinac, bien connu par Nabe. Évoquée dans Nabe's News (« Les rencontres inopinées d’Anthoine Carton 3) un mort », numéro 26, 19 octobre 2020).