My wiki:Éphéméride/31 mars

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1596 : Naissance de René Descartes, physicien français, mathématicien de la philosophie. Cité par Céline : « Comme disait Descartes : “je n'ai pas plus de génie que les autres, mais j'ai plus de méthode” ». Définitif (comme d'habitude).
1685 : Naissance de Jean-Sébastien Bach, organiste, claveciniste, violoniste virtuose et compositeur allemand protestant. Contrapuntiste, cantatiste, choraliste et fuguiste hors-pair. Mathématicien de la musique. Master de l'austère. A influencé un grand nombre de pianistes de jazz comme Lennie Tristano, Art Tatum, John Lewis ou Bud Powell (écouter Bud on Bach), ainsi que Jacques Loussier qui a adapté, dans les années 60, des œuvres de Bach en jazz : Trio Play Bach avec Christian Garros à la batterie et Pierre Michelot à la contrebasse, plus intéressant et moins chiant que Zanini ne l'avait cru au début.
1732 : Naissance de Franz Joseph Haydn, compositeur autrichien (décidément excellente date pour la musique classique, ce 31 mars !). Collègue de quatuor à cordes de Mozart (Wolfgang tenait l'alto et Joseph le premier violon) dont il devient à la fois l'ami, l'admirateur et l'inspirateur. Haydn aura plus tard comme élève Beethoven-l'ingrat et il l'influencera aussi. Inventeur de nouvelles formes « modernes » (à l'époque) pour le quatuor, la symphonie et la sonate, Haydn, ce visionnaire de l'oreille, est énorme.
1872 : Naissance de Serge de Diaghilev, gros pédé chorégraphe et imprésario russe, fondateur des Ballets russes, rompt avec Nijinsky et le vire des Ballets lorsque le danseur se marie avec Romola (une femme, quelle horreur !). Grand homme de goût et d'audace, a stimulé et commandé à des génies de nombreux chefs d'œuvres : Claude Debussy (Jeux, 1913) ; Maurice Ravel (Daphnis et Chloé, 1912) ; Erik Satie (Parade, décor et costumes de Pablo Picasso, 1917) ; Manuel de Falla (Le Tricorne, décor et costumes de Picasso, 1917) ; Igor Stravinsky (L'Oiseau de feu; 1910 ; Petrouchka, 1911 ; Le Sacre du printemps, 1913 ; Pulcinella, décor et costumes de Picasso, 1920 ; Les Noces, 1923)... Rien que ça ! Enterré dans le carré orthodoxe du cimetière de San Michele à Venise, où Nabe l'a vue en 2002, la tombe de Diaghilev, pas loin de celle de Stravinsky, croule sous les chaussons de danse roses et moisis.
1878 : Naissance de Jack Johnson, boxeur très noir américain, premier champion du monde poids lourds de 1908 à 1915. A battu le Blanc James J. Jeffries, et aussi le poète pré-dada, génial animateur de la revue Maintenant Arthur Cravan, d'une mandale monstreuse qui l'a envoyé au tapis après 20 minutes de combat arrangé. En 1920, Johnson ouvre à Harlem le Club de Luxe, qui sera le futur Cotton Club. Vrai rebelle expérimental (comme Cravan), Johnson multipliera les provocations sur les Blancs, les femmes, le fric. Devenu une figure de la lutte contre la ségrégation en Amérique, Jack Johnson inspirera à Miles Davis un de ses meilleurs albums de sa période électrique A tribute to Jack Johnson (1971).
1889 : Inauguration de la tour Eiffel, pas encore remplacée ni démontée comme dans le livre inachevé de Nabe commencé en 1986 Bordelgrad (voir Tohu-Bohu, 1993).
1909 : Naissance de Robert Brasillach, mauvais écrivain français, collabo par essence, teigneux, pédé dans l'âme, fiotte veule, un petit côté Yann Moix.
1911 : Naissance de Freddie Green (évoqué par Nabe dans Au régal des vermines, « Mon cœur est mort » — Jazz Magazine n°360, mai 1987, repris dans Oui —, Nabe’s Dream, Rideau, Petits Riens sur presque tout, Nuage, Tohu-Bohu, Inch'Allah, et représenté dans sa peinture depuis 2019, voir le catalogue).
1968 : Naissance de Yann Moix (évoqué par Nabe dans L’Homme qui arrêta d’écrire,« L'Eunuque raide » — L’Infini n°126, printemps 2014, inédit en volume —, Patience 2, Les Porcs 1, Aux Rats des pâquerettes, Les Porcs 2 et dans Nabe's News).
1972 : Fermeture du cinéma le « Gaumont Palace » à Paris 18e, place de Clichy, après 70 ans d'existence flamboyante. La France, incapable d'en faire un monument national, l'a laissé être remplacé par un affreux hôtel (Mercure) et un Castorama (sic) encore visibles aujourd'hui.
1973 : Mort de Jean Tissier, acteur français à voix nasillarde, rencontré à Marseille dans les années 40 par Suzanne Taurel (future mère de Marc-Édouard Nabe). Second rôle merveilleux dans les personnages cauteleux, onctueux, matois... Exemple : L'assassin habite au 21 de H.-G. Clouzot (1942), un des nombreux chefs d'œuvres produits par la Continental pour laquelle Tissier continuera à tourner, ce qui le fera black-lister à la Libération. Apparaissant dans bien des navets pendant toutes les années 50 et 60, ses deux derniers films, au moins, ne seront pas des merdes : en 1971, La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre, et en 1972, Sex-shop, de Claude Berri.
2004 : Nabe écrit « Le mur du mal » sur le mur de séparation en Israël (repris dans J’enfonce le clou, 2004).
2004 : Sortie en France du film La Passion du Christ, réalisé par Mel Gibson (évoqué par Nabe dans J’enfonce le clou, 2004).
2010 : Nabe est interviewé par Sonia Mabrouk sur Public-Sénat sur l’anti-édition.
2020 : Mort de Pierre Bénichou (évoqué par Nabe dans L'Homme qui arrêta d'écrire et Les Porcs 1).