My wiki:Éphéméride/4 septembre

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1886 : Après des mois de poursuites infructueuses de la part de l'armée américaine dans tout le Mexique, où sa tribu d'Apaches aguerris a blousé, par son art de la guérilla et son instinct chamanique, tous les Yankees qui voulaient lui mettre la main dessus, Géronimo, dans un grand geste noble qui lui ressemble, se rend avec 16 guerriers, 12 femmes et 6 enfants. « C’est la quatrième fois que je me rends. » dit-il. Ce sera la dernière et il le regrettera.
1892 : Naissance de Darius Milhaud, compositeur français marseillais juif, copain de Claudel et de Cocteau, mais aussi de Gide et d’Elie Wiesel… Il a beaucoup composé dans tous les genres (opéras, ballets, symphonies, pièces pour piano, orgue, harpe, voix, et musiques de films, hélas). C’est vrai, il a travaillé énormément, et sur des thématiques intéressantes (modernistes, antiques et bibliques), mais pour un résultat bof. Comme tous ceux de cette bande du « groupe des six » (Auric, Durey, Honegger, Poulenc, Tailleferre, Mihaud donc), aucun ne tient la route face à Stravinsky à la même époque. Si on a écouté quoi que ce soit d'Igor, tout à côté est forcément mou, flotte, sans ossature ni cassure, dans une sorte de timidité narrative, bref, sonne « joli ». Darius Milhaud n'échappe pas à ce travers, tout polytonal qu'il fut.
1894 : Naissance de Orane Demazis, actrice française nunuche moche qui parlait faux, peu douée et pistonnée par Pagnol qui était son mec. Et pourtant, on imagine mal aujourd'hui une autre actrice dans les rôles qu'elle a immortalisés : bien sûr, avant tout, dans la trilogie Marius en 1931 ; Fanny en 1932 ; César en 1936, ouvrez la parenthèse, le seul des 3 tourné par Pagnol lui-même, fermez la parenthèse ; mais aussi dans trois autres Pagnol inépuisables et précurseurs du néo-réalisme italien : Angèle (1934) ; Regain (1937) ; Le Schpountz (1938) où Orane est une Angèle, une Arsule et une Françoise parfaites. Après Pagnol, le déluge ! Surnageront un film inconnu de 1953 au titre alléchant La Caraque blonde de Jacqueline Audry, et un dernier où Demazis retrouvera Marseille par la voix de René Allio : Rude journée pour la reine (1973), film méconnu et, d'une certaine façon, grandiose, où la vieillie Fanny joue aux côtés de Simone Signoret.
1896 : Naissance à Marseille de l’écrivain Antonin Artaud (évoqué par Nabe dans le Journal intime, Au régal des vermines, Zigzags — « L’artichaut d’Artaud » —, Chacun mes goûts, Rideau, Petits Riens sur presque tout, L'Âge du Christ, Coups d’épée dans l’eau, Une lueur d'espoir, Les Porcs 1, Les Porcs 2, et représenté dans sa peinture depuis 1988, voir le catalogue).
1908 : Naissance de Dita Parlo, actrice allemande (voir Éphéméride du 13 décembre).
1939 : Antoine de Saint-Exupéry est mobilisé à Toulouse, affecté à l’enseignement technique.
1965 : Mort d’Albert Schweitzer. Pas le temps. L’année prochaine.
1968 : Naissance de Natacha Amal, actrice belgo-russo-écosso-polono-marocaine de la série des filles sexy pour séries débiles sur TF1 (Corinne Touzet, Ingrid Chauvin…). Femme de loi, Navarro, Commissaire Moulin… Un peu lesbienne, bons seins, beaux cheveux (grâce à de la moelle de bœuf), Amal est bouddhiste. Elle a baisé deux ans avec Prince quand même (une libido très 1958, ce cher Nelson : Ophélie Winter, Natacha Amal…). Natacha était plus bonnasse il y a 15 ans, c'est certain, mais ça reste un morceau. Ce qui lui est arrivé de mieux (c'est-à-dire de pire), c'est d’avoir été présente lors du fameux tsunami du 26 décembre 2004, avec son mari, en Thaïlande. Natacha était partie avec lui et un photographe pour faire une séance sur une île déserte, c'est ce qui les a sauvés puisque en avançant vers l'île pour la recouvrir, l'eau n'a pas charrié violemment des débris de ferraille et de maisons, ce qui aurait pu les blesser ou les tuer, comme ce fut le cas à Phuket, à Phi Phi, ou à Ao Nang (bilan = 250 000 morts)… Ils durent leur survie aux Thaïlandais bienveillants qui les ont embarqués dare-dare dans leur bateau. Natacha en a tiré un livre aux Éditions du Rocher (quelques mois avant que Nabe n’en soit viré), Tsunami 26 décembre 2004… 9h58, et l'intérêt du livre, littérairement nul bien sûr, est qu’il s’est rendu peut-être encore plus nul en tant que témoignage, par sa conception philosophique, si on peut dire, d’avoir choisi de s’inspirer d'un fait vécu pour écrire un « roman-fiction à quatre mains » (sic). Alors qu'Amal aurait pu raconter la stricte vérité de ce qui lui était arrivé, et comment elle s'en était sortie, elle a décidé, avec son con de mari, de transformer leur histoire en imaginant que lui serait mort à la fin, s’inspirant pour cela d'un couple d’Italiens qu'ils avaient connus, et à qui c'était arrivé réellement que lui meure… Tout ça pour que le livre finisse mal. Les Amal ne voulaient pas « partir de là en se frottant les mains ». Ils se sont alors carrément approprié l’histoire d’autres gens. Pourquoi ? Par « culpabilité », dit-elle, d'avoir réchappé au tsunami traumatisant. Il n’est pas délirant de deviner que s’ils ont échangé leur histoire contre celle des Italiens, c’est que pendant les vacances, ils avaient dû se livrer à d’autres sortes d’échanges… Et que ce serait, en effet, par culpabilité (la voilà) d'avoir partouzé à 4 avant la cata qu’Amal et son « minou » chelou auraient décidé en quelque sorte de se réincarner en eux, ou plutôt de les réincarner en eux. On aimerait bien à cet égard avoir le « témoignage-fiction » de la femme rescapée de l'Italien disparu. Comme disait justement une journaliste scandalisée par ce livre en porte-à faux, qui en plus a bloqué toute critique possible puisque Natacha disait d’emblée qu’elle allait en verser entièrement les droits aux pêcheurs de Thaïlande : « Mais alors, pourquoi ne pas avoir raconté directement l'histoire de ce couple ? ». Réponse de Natacha Amal, la bien gaulée gaulée, tout en s’essuyant son nez de roublarde et ses yeux d’allumeuse avec un kleenex de comédienne : « Je peux juste vous dire un seul mot : excusez-moi. »
1974 : Naissance de Justine Lévy, « fille de » qui ne fera jamais rien, n’ayant pas réussi à tuer son père, sa belle-mère, son beau-père, et son premier amour (fils de son beau-père) qui tous le méritaient tant. Bien connue par Nabe en 2001. Évoquée dans Les Porcs 2 (chapitre VI « Un Flore d'explication », pp. 26-32).
1982 : Naissance de Lou Doillon, « fille de » qui ne fera jamais rien, n’ayant pas réussi à tuer son père, sa mère, son beau-père et sa demi-sœur qui tous le méritaient tant. Au passage, ces deux dernières entrées rappelleront aux connaisseurs un autre film d’Allio : Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère... (1976).
1984 : Nabe a une longue conversation avec Bernard Barrault sur Au régal des vermines.
1985 : Nabe remet à Jean-Marie Rouart un article sur L’Évangile du fou de Jean-Edern Hallier qu’il lui avait commandé et qu’il refuse à la lecture.
1987 : Nabe découvre Les Feux de la Saint-Jean, un roman en deux tomes d’Erich von Stroheim.
1989 : Mort de l’écrivain Georges Simenon à Lausanne.
2002 : Le journaliste Jérôme Béglé présente à la télévision Alain Zannini, roman de Marc-Édouard Nabe, dans l'émission de Thierry Ardisson, Rive Droite Rive Gauche.