My wiki:Éphéméride/12 juillet

1789 : Premier jour des émeutes parisiennes qui vont aboutir en 48 heures à la Prise de la Bastille, c'est-à-dire à la Révolution Française. Le motif ? Le licenciement par Louis XVI de son ministre des finances Necker (un Suisse de Coppet) jugé trop anti-libéral par l'entourage du roi, et qui voulait que le Tiers-État soit représenté autant que les autres au Parlement. À midi, Camille Desmoulins, alors inconnu, met le feu aux poudres par un discours au Palais-Royal : « M. Necker est renvoyé ; ce renvoi est le tocsin d'une Saint-Barthélémy des patriotes : ce soir, tous les bataillons suisses et allemands sortiront du Champ-de-Mars pour nous égorger. Il ne nous reste qu'une ressource, c'est de courir aux armes et de prendre des cocardes vertes, couleur de l'espérance, pour nous reconnaître ». Manifs instantanées et feu partout dans les rues de la capitale. À 20 h, le régiment de cavalerie charge la foule aux Tuileries, faisant plusieurs blessés et, dit-on, des morts. Tout ça pour bien mesurer la différence entre hier et aujourd'hui : en 1789, les « émeutiers » étaient à la fois plus éduqués et plus violents, et l'État aussi. Le peuple français de l'époque a commencé par tout casser et tout brûler sous la seule injonction d'un journaliste de 29 ans, et parce qu'un ministre vénéré pour son sens de la justice et son souci des déshérités avait été viré. En 2023, le peuple est davantage révolté par les effets (les violences policières) que par la cause (l'ignominie morale de la politique macroniste), et se contente de braver une pauvre interdiction de manifester pour se retrouver à 2000 gueulards place de la République, avant d'être réprimés par la police qui n'a eu besoin que de porter quelques coups et de procéder à quelques gardes à vue afin que tout rentre dans l'ordre quelques jours après.
1846 : Baptême de Léon Bloy en l’église Saint-Front de Périgueux.
1880 : Naissance du réalisateur Tod Browning.
1884 : Naissance du peintre Amedeo Modigliani.
1920 : Naissance de Paul Gonsalves, saxophoniste ténor noir américain, la star de l'instrument dans l'orchestre de Duke Ellington pendant presque 25 ans. Célèbre pour son fameux solo de 27 chorus à la suite sur Diminuendo and Crescendo in Blue au festival de Newport en 1956. Évoqué par Nabe dans Le vingt-septième Chorus publié dans Jazzman (lire le texte non repris en volume sur WikiNabia).
1935 : Mort d'Alfred Dreyfus, capitaine juif de l'armée française, « victime d'une importante erreur judiciaire » comme il est dit dans sa page Wikipédia. « Importante erreur judiciaire » ? Pour le moins !...
1937 : Naissance de Lionel Jospin, politicard français triste comme une bougie sans mèche, tour à tour premier secrétaire du Parti Socialiste, ministre de l'éducation nationale, premier ministre de cohabitation sous Jacques Chirac, et candidat sûr de lui mais battu comme une merde par Jean-Marie Le Pen au premier tour de l'élection présidentielle de 2002. Évoqué par Nabe dans Les Porcs 1 (chapitre XVI, « Le Penzébuth », pp. 55-59).
1970 : Naissance de Aure Atika, actrice sépharade sexy, a commencé pin-up dans l'éphéméride de Canal+. Juste avant de jouer dans La Vérité si je mens (1997), elle s'était « distinguée » en se comportant comme une « femme de ménage » et une « connasse de merde », telle que l'avait qualifiée le professeur Choron lors d'une interview de Jackie Berroyer qu'elle avait mal menée pour Paris Première et qui se termina par un duel de verres d'eau envoyés à la gueule. Gros problèmes avec le père (inconnu). Intéressée par la littérature (a approché Dominique Gaultier du Dilettante), mais n'a pas jeté un seul regard à Nabe, assis tout à côté d'elle avec Alexandra pendant deux heures, l'autre fois à La Closerie des Lilas où Aure voulait être tranquille pour boire un verre avec Sophie Calle avant que Vincent Lindon ne vienne s'imposer à leur table.
1980 : Naissance de Mylène Jampanoï, actrice eurasienne sexy, n'a joué quasiment que dans des films merdiques, égérie Dior, et désormais artiste peintre en Grèce. Fille d'une maîtresse de Marcel Zanini, lequel venait souvent chez elle à Aix-en-Provence, et même une fois avec un dessin de Nabe que son père lui avait demandé de faire pour « la petite fille d'une d'amie ». Gros problèmes avec le père (un Chinois qui s'est barré quand elle avait 3 ans). Plus tard suceuse du bout de ses lèvres dégoûtées de Yann Moix qui lui faisait miroiter un rôle dans Podium. Rencontrée au Mathi's en 2007 par Nabe dans les bras de qui Mylène est tombée d'émotion. Évoquée par Nabe dans Les Porcs 2 (chapitre CCXXXV, « Où l'on apprend que Mylène Jampanoï a fait une demi-pipe à Yann Moix », pp. 687-689).
1987 : Jean-Edern Hallier critique le manuscrit du premier roman de Nabe, Le Bonheur.
1988 : Nabe discute avec Marc Dachy du marquis de Sade et d’Oscar Wilde.
1990 : Nabe déjeune avec Michel Arveiller.
1998 : Finale de la coupe du monde de football (France, 3-Brésil, 0), vue par Nabe en direct sur l'écran de télévision d'un bar à Bastille en compagnie de Frédéric Taddeï et d'Arnaud Giovaninetti (acteur de cinéma qui jouera Jésus et Orlando, frère de Dalida, avant de se suicider en 2018) avec lesquels il assistera à la liesse parisienne débordant des rues jusqu'à 7 heures du matin.
2006 : Israël attaque le Liban (évoqué par Nabe dans Patience 2, 2015, et dans Les Porcs 1, 2017).
2019 : Kobili Traoré est déclaré pénalement irresponsable du meurtre de Sarah Halimi, perpétré le 4 avril 2017 (évoqué par Nabe dans « Crime et Discernement », Nabe’s News n°30, 11 septembre 2021).