My wiki:Éphéméride/20 août

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636 : Bataille du Yarmouk entre Arabes du Califat des Rachidounes et Byzantins (victoire : Arabes).
917 : Bataille d’Anchialos entre Byzantins et Bulgares (victoire : Bulgares).
1119 : Bataille de Brémule entre Français et Normands (victoire : Normands).
1297 : Bataille de Furnes entre Français et Flamands (victoire : Français).
1648 : Bataille de Lens entre Français et Espagnols (victoire : Français).
1672 : Lynchage de Cornelis de Witt, homme d’État néerlandais et de son frère Johan de Witt, grand-pensionnaire de Hollande. Cette année-là, la république hollandaise est attaquée par la France, l'Angleterre, l'évêché de Münster et celui de Cologne, dans un premier temps tous repoussés, mais dans un second, c’est Louis XIV qui parvient à envahir les Pays-Bas. Accusés d'être responsable de ce « désastre » et pire, d’avoir livré leur pays à la France, les frères Witt sont emprisonnés puis une foule les sort de leur cellule, leur arrache leurs vêtements, les traîne dans les rues et les tue à la hallebarde en leur ouvrant le ventre, puis le thorax pour leur arracher les cœurs qui seront mangés (ainsi qu’au passage l’œil d’un des deux frères gobé comme un œuf). Les femmes se badigeonnent de leur sang comme du fard et du rouge pour se le mettre aux paupières, aux joues, et aux lèvres ; les hommes s'en lavent les mains au sens « propre ». Les cadavres sont ensuite suspendus comme ceux de Mussolini et de Clara Petacci à Milan et on les frappe encore et les lapide (encore comme ceux du Duce et de sa maîtresse) jusqu’à ce qu’ils tombent en lambeaux. À ce moment-là, on distribue leurs restes et leurs membres découpés sont vendus aux enchères. Les compatriotes hollandais des Witt n’avaient pas manifesté autant de rage et de détermination pour combattre les Français agresseurs et leurs alliés, il me semble. Outré, ulcéré, furax par le déchiquetage des frères Witt qui étaient ses amis, Spinoza, oui, Spinoza veut absolument afficher dans la rue, à l’endroit même du massacre, un tract contre leurs assassins : Ultimi Barbarorum (« Ultimes barbares »), mais il y renonce car on lui dit que s’il le fait, il sera pareillement lynché. À noter : les spinozistes bon teint bon genre sont allés jusqu’à chercher des poux au grand philosophe juif en lui reprochant d’avoir, en voulant coller ce tract, cédé à la colère contre la haine, sinon à la haine elle-même alors qu’il professait dans ses écrits le plus grand calme et la maîtrise la plus philosophiques de ces sentiments.
1794 : Bataille de Fallen Timbers entre Américains et Indiens (victoire : Américains).
1857 : Le procureur général Ernest Pinard prononce son réquisitoire contre Charles Baudelaire et son recueil Les Fleurs du Mal.
1887 : Mort du poète Jules Laforgue.
1889 : Léon Bloy rencontre Jeanne Molbech.
1905 : Naissance du tromboniste Jack Teagarden.
1940 : Ramón Mercader, un agent envoyé par Staline sous un autre nom pour s’approcher de Léon Trotski en exil à Mexico, réussit à entrer dans son bureau dans le quartier de Coyoacán, comme Charlotte Corday avait réussi, le 13 juillet 1793 à pénétrer chez Marat, et prétextant de lui montrer un papier avec un texte (comme elle l’avait fait d’ailleurs), à 17 h 30, Mercader assène soudain un coup du piolet dans l'arrière du crâne de Trotski, un piolet autrichien que Mercader avait piqué dans le matos d’un de ses potes alpinistes et dont il avait scié le manche pour mieux le ranger, raccourci, dans son manteau, comme Raskolnikov avait dissimulé sa hache sous le sien. Trotski aurait dû se méfier d’un mec portant un manteau en plein été au Mexique. L’un des deux gardes du corps, Charles Cornell, qui était pourtant là, n’a rien pu faire. C’est allé si vite. Trotski, encore vivant, ruisselait de sang jusque sur sa barbiche de Méphisto bolchévik. La scène est très bien rendue dans le film de Joseph Losey L’Assassinat de Trotsky (1972) avec Richard Burton dans le rôle de Léon Trotski et Alain Delon dans celui de Ramón Mercader. Magnifique de platitude travaillée, morne, angoissant et non idéologique, exactement comme Monsieur Klein (1976).
1946 : Naissance de Laurent Fabius, homme politique français, premier ministre de 1984 à 1986, plusieurs fois député et président de l’Assemblée nationale, président du Conseil constitutionnel depuis 2016. Rencontré par Nabe (non-altercation feutrée) sur le plateau de l’émission de Frédéric Taddeï Ce soir (ou jamais !) sur l’art contemporain (diffusée en direct sur France 3 le 27 septembre 2010 —à voir sur WikiNabia). Voisin (carrément la porte à côté) de la galerie de l’écrivain occupée par lui en 2015-2016, rue Frédéric Sauton, d’où les militaires en armes factionnant en permanence devant les deux immeubles, celui de « Monsieur Fabios » et celui de « Monsieur Nabé ». Jamais Fabius ne s’est arrêté, ni n’est entré, ni même n’a jeté un seul regard à la Galerie Nabe.
1955 : Début des massacres dans le Nord-Constantinois perpétrées par les indépendantistes du FLN, initiés par Youcef Zighoud (qui pensait ainsi galvaniser le mouvement contre les Européens colons et leurs musulmans complices). À Collo-Philippeville-Constantine-Guelma, plusieurs milliers d'hommes armés et encadrés par des moudjahidines attaquent une quarantaine de villes et villages et assassinent à coup de haches et de pioches (et de piolets ?) les Français et les musulmans de mèche avec l’envahisseur. Les représailles par l'armée française et les pieds-noirs seront de véritables tueries sur la population arabe. Au final, il y aura eu 171 Européens, et près de 10 000 Musulmans tués. Pas très malin, le Youcef, sur ce coup-là.
1960 : Indépendance du Sénégal, débarrassé de ces salauds de Soudanais et derrière, de ces gros connards de Français.
1976 : Naissance de Anaïs, chanteuse française très douée et drôle. Mon cœur, mon amour, le Cheap Show, Christina... C’est aussi une guitariste accomplie de la pédale sampler, avec une voix de vraie musicienne, elle chante souvent en imitant des personnages d’amères en amour, de déçues du cul, de jalouses des bombasses. Rencontrée par Nabe avec Audrey Vernon en août 2012 dans sa maison à Bouc-Bel-Air (près de Aix-en-Provence) où Anaïs s’était installée et a fondé son entreprise de productions musicales.
1983 : Accompagné de Marcel et d’Hélène, Nabe rend visite à Fred et à François Rilhac.
1985 : Nabe et Hélène visitent les Baux de Provence où se trouve la tombe d’André Suarès réalisée par Louis Jou.
1990 : Nabe réarrange sa bibliothèque.
2008 : Mort noyé en Corse du journaliste d'émissions de radio et télé culturelles Pierre-André Boutang (a interviewé Nabe une seule fois pour France 3 en 1987 — voir Inch'Allah, pp. 2354-2355 et Coups d'épée dans l'eau, pp. 96-97)
2015 : Lancement de Patience 2 devant les sièges historiques de Hara-Kiri et de Charlie Hebdo, rue des Trois-Portes, en présence, entre autres, d’Arnaud Baumann, de Delfeil de Ton, de Luis Rego, de Jackie Berroyer de Constantino Serra, de Caroline Lefrère, de Dimitri Korniloff, d'Alain Kruger, de François Gibault, d'Antoine Rosselet, de David Troussard, de Jérôme Dupuis, de Frédéric Capron, de Kévin Contini, de Virginie Vernay... La film du lancement, réalisé et monté par Charles Branco, est à voir sur WikiNabia.