My wiki:Éphéméride/23 août

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1268 : Bataille de Tagliacozzo entre Angevins et Allemands (victoire : Angevins).
1328 : Bataille de Cassel entre Français et Flamands (victoire : Français).
1514 : Bataille de Tchaldiran entre Iraniens et Ottomans (victoire : Ottomans).
1754 : Naissance de Louis XVI, roi de France (1774-1791) puis « roi des Français » (1791-1792), ce qui sentait déjà mauvais, enfin « Louis Capet », guillotiné. Évoqué par Nabe dans Zigzags, 1986, « Apologie de tous les Louis XVI ».
1813 : Bataille de Gross Beeren entre Prussiens et Français (victoire : Prussiens).
1896 : Alfred Jarry achève d’écrire « L’autre Alceste ».
1914 : Bataille de Mons entre Anglais et Allemands (victoire : Anglais).
1914 : Bataille de Tannenberg entre Allemands et Russes (victoire : Allemands).
1922 : Naissance de Roland Dumas, avocat et homme politique français, ministre, président du Conseil constitutionnel (1995-2000). Résistant, socialo, mitterrandien, franc-maçon, friqué, snob, est devenu merveilleux une fois qu’il s’est libéré de toute cette gauche bourgeoise, et qu’il a recopiné avec Jacques Vergès pour combattre BHL. Avait bien sympathisé avec MEN. Hélas, est tombé depuis dans le piège conspi. Rencontré par Nabe sur le plateau de Frédéric Taddeï (Ce soir ou jamais !) en décembre 2007 et évoqué dans Les Porcs 2 (chapitre CXV « Lévy d'Arabie », pp. 325-327).
1927 : Naissance de Martial Solal, excellent pianiste mais pas de jazz, ou si peu, pompeux, de mauvais goût, savant et brouillon la fois, surestimé. Heureusement, ce n'est pas lui mais Maurice Vander qui joue dans le dernier disque de Django en 1953 ! Évoqué par Nabe dans Au Régal des vermines (1985), le Journal et Alain Zannini (2002).
1949 : Naissance de Jacques Weber, acteur gros con français, laid, mauvais, aigri. C’est sûr qu’au fond de lui, ce cabot théâtreux se croit meilleur que Depardieu dans Cyrano ! Politiquement, au-delà de la saloperie bien-pensante systématique.
1955 : Billie Holiday commence l'enregistrement de l'album Velvet Mood.
1968 : Naissance de l’avocat Emmanuel Pierrat (évoqué par Nabe dans Les Porcs 1 et Nabe's News).
1973 : Jan Erik Olsson, cambrioleur et braqueur suédois de 32 ans, sorti de prison pour une permission, entre dans la banque Kreditenbank à Stockholm, mitraillette à la main, tire en l’air et hurle : « Tout le monde à terre, que la fête commence ! ». Olsson libère le personnel et garde quatre personnes (trois jeunes femmes et un homme) en otages. Il exige 3 millions de couronnes, des armes et un avion, et obtient que son compagnon de cellule, Clark Olofsson, 26 ans, également braqueur, et voyou charismatique, puisse le rejoindre. Une fois réunis, les deux hommes, le blond et le brun, s’installent avec leurs otages dans la chambre forte (la bien nommée) de la banque. La promiscuité favorise les rapprochements. La libido, n’en parlons pas… Il existe une photo extraordinaire de Olofsson et des filles surpris par l'appareil des flics passé dans un trou du mur de la banque, au milieu des coffres de tous ces richards suédois qui, même s’ils avaient donné en échange toute leur fortune amassée là, n’auraient jamais pu vivre un moment d'intensité pareille… Ça va durer six jours de négociation, mais dès ce premier jour, les otages sont charmés par leurs ravisseurs qui les ravissent par leurs petits signes d’attention, leur souci du confort, leur prévenance, leur humour et leur discours anti-police qui les convainc que ce sont les flics, les vrais ennemis dangereux, avec leur manie de ne jamais céder aux revendications des gangsters, principe concon qui fait encore autorité 50 ans après. Tout ce que la police tentera pour les libérer effraiera les otages (les enfermer dans la chambre et leur balancer des gaz !) et démontrera la faiblesse des forces de l'ordre, qu’on devrait d'ailleurs appeler « les faiblesses de l'ordre »… Kristin, surtout, la star des captifs, tremblait à cause de la police, et seule l'arrivée du second preneur la rassura vraiment, elle vit même en ce barbu beau gosse de Clark son « sauveur ». Olofsson dira plus tard : « Pas le sauveur, c’est un peu trop ; le messie, c’est mieux ! » Le jour de leur libération, les otages n'ont qu'une peur, c'est qu'on tue leurs braqueurs dont ils disent qu’ils ont été trop « sympas ». Immédiatement, les psychiatres de l'État prennent en charge les victimes pour les psychiatriser : elles sont déclarées pathologiquement atteintes du « syndrome de Stockholm » (le voilà), c'est-à-dire qu'elles ont éprouvé une empathie anormale pour ceux qui les ont privées de liberté et menacées. Et bien sûr, pas parce que les « méchants criminels » leur ont fait prendre conscience de la bêtise de la police et du gouvernement derrière, non, mais parce que soi-disant elles craignaient tellement pour leurs vies qu'elles ne pouvaient qu’obtempérer et faire semblant d'apprécier ces monstres… Encore un détournement, une salissure sociale et normative de nobles sentiments et de beaux gestes (que l'aventure se soit déroulée dans un pays ultra protestant n'est évidemment pas un hasard), aussi bien de la part des ravisseurs pendant la prise, que de celle des otages qui ont refusé de témoigner ensuite contre Olsson et Olofsson, se cotisant même pour assurer les frais de leur défense. Mieux encore : Kristin, toujours elle, vivra une histoire d'amour avec Clark à sa sortie de prison, n'ayant jamais réussi à oublier la façon dont il lui avait tenu la main dans la chambre forte. D’ailleurs, sur la civière qui l'emportait de force comme une folle traumatisée à la fin du hold-up raté, ne lui avait-elle pas crié à la stupéfaction générale : « À bientôt, Clark ! » ? Non, il n'y a aucune stupéfaction dans ce qui est arrivé à Stockholm, c'est tout à fait normal que, dans tout le tas d'otages qu'il y a eu dans l'Histoire, et qui se sont comportés comme de véritables connards complètement soumis au Pouvoir, certains, plus éclairés, sont sortis du lot et ont su reconnaître psychologiquement dans l'acte transgressif de s'opposer à ce même Pouvoir une justification métaphysique, une légitimation politique ou tout simplement humaine. Comment ne pas comprendre également qu'à la fin de cet événement, le groupe des six (« nous étions six, braqueurs et victimes, contre eux, les policiers ») se soient pris dans les bras les uns les autres, se serrant d'affection, après un tel moment passé ensemble, soudés, solidaires, comme quasiment jamais dans les situations normales imposées par la société oppressive, la plupart des personnes (y compris celles qui font de beaux discours sur l'amitié) ont l'occasion de le faire ? Pour terminer, laissons la parole à deux membres du groupe qui n'ont cessé de contester le terme de « syndrome de Stockholm » et ce qu'on en a fait. 1) Olofsson : « Après trois jours, les femmes ont commencé à avoir leurs règles. J’ai dit à la police “Faut les aider”. “On verra ! On verra !” Je disais aux otages : “Regardez comme les flics se foutent royalement de vous.” Et ça mettait les filles dans une rage folle. J’insistais alors pour qu’elles aient le nécessaire… Ou alors, quand les flics ne voulaient pas qu’elles appellent leur famille, je m’arrangeais pour qu’elles le fassent. J’ai fait plein de choses pour elles et à chaque fois que je faisais quelque chose, j’insistais : “Regardez l’attitude des flics.” C’est ça, le syndrome de Stockholm : appuyer sur le fait que les policiers se foutent complètement de vous ou de vos sentiments, de votre bien-être ou de quoi que ce soit d'autre et le faire à leur place. » 2) Kristin : « L’histoire du gaz, c’est ce qu’on fait avec les rats, les enfumer au gaz. Comment ont-ils pu faire ça ? C’est une tentative de meurtre. Et cette idée de syndrome de Stockholm, pour moi, c’est une façon de tout mettre sur le dos des victimes et ça permet de mettre sous le tapis toutes les erreurs de la police et de la société. »
1986 : Nabe s’engueule avec Hélène.
1996 : Évacuation par la police de 300 Africains sans papiers qui étaient installés dans l’église Saint-Bernard depuis 2 mois (évoquée par Nabe dans « La désobéissance des moutons », L'Éternité n°1, février 1997).
2008 : Mort du tromboniste noir américain de jazz Jimmy Cleveland.
2012 : Mort de l'animateur et producteur de télévision Jean-Luc Delarue.
2017 : Jean-Paul Enthoven adresse en pleine lecture des Porcs un SMS de félicitations à Nabe.