My wiki:Éphéméride/14 septembre

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1381 : Mort à Ravenne de l'écrivain Dante Alighieri.
1867 : Parution du premier livre du livre de Karl Marx Le Capital. Il s'agit d'une « simple » entrée en matière, sous la forme d'un volume intitulé donc Das Kapital que Marx a dédié à Wilhelm Wolff, « le champion courageux, loyal et noble du prolétariat, Wilhelm Wolff. Né à Tarnau, le 21 juin 1809. Décédé en exil à Manchester, 9 mai 1864. » C'était bien le minimum qu'il pouvait faire pour rendre hommage à ce socialiste prussien venu de Pologne, emprisonné pour ses écrits, réfugié à Bruxelles où il rencontra Marx et Engels, qui devint leur compagnon de lutte et qui légua, à sa mort, sa fortune au duo pour qu'il puisse poursuivre son œuvre. Le Capital (les deux autres livres de ce qui avait été programmé seront posthumes et tirés des brouillons de Marx), n’est donc que le titre de cette première partie en sept sections, l'ensemble devait s'appeler Économie mais, finalement avalé par les dimensions monstrueuses de son ouvrage, Marx a d'abord publié Le Capital, un peu comme Céline qui avait prévu, les yeux plus gros que le ventre, que Mort à crédit engloberait toute son autobiographie depuis son enfance jusqu'à son séjour à Londres, et qui s'est résigné à ce que son titre ne couvre que son enfance. Car en effet, le capital, c'est un des petits problèmes de l’économie tout entière. Dans ce volume consacré au « processus de production du Capital », il est question de la marchandise, de sa valeur, de son accumulation, de sa fonction d'échange, de la transmission de la force d'un travail dans un objet, ce qui lui donne de la valeur, etc… Marx croyait donc à la valeur de l'objet-marchandise en fonction du travail qu'il représente, mais aujourd'hui où, la plupart du temps, aucune marchandise n'a plus aucune valeur puisqu'elle est faite négligemment et de mauvaise qualité exprès pour pouvoir en vendre d'autres plus rapidement, que dirait Marx ? Aujourd'hui encore, où l'argent est en train de disparaître pour retrouver en quelque sorte son abstraction première, les analyses marxiennes sur la circulation des marchandises par la monnaie semblent bien peu visionnaires… Plus on avance dans la lecture du Capital, plus on s'aperçoit que c'est un livre prophétique, mais pour une centaine d'années seulement, et encore ! La vraie prophétie, ce n'est pas cela, elle doit couvrir plus qu'un pauvre petit siècle, ou alors ça n'en est pas une. Misère du prophétisme par excès de prophétisme de la misère. Aujourd'hui toujours, ce n'est pas, comme Marx le croyait, uniquement la marchandise qui peut se transformer en argent, c'est l'argent seul qui peut se transformer en argent, et en plus ce n'est plus vraiment de l'argent. En vérité, Marx croyait beaucoup trop fort en « la force du travail », peut-être parce que lui était un forçat de son propre travail d'analyse, d'où ses bévues à répétition. Il se gargarise dans ce premier tome du Capital de sa trouvaille, « la plus-value », c'est-à-dire le profit que se font les différents intermédiaires-parasites qui se sucrent sur le dos de ceux qui travaillent vraiment, d'où les loyers pour le propriétaire, les intérêts pour le banquier, les impôts pour l'État et les marges pour le vendeur. Ça encore, c'est démodé d'accuser le capitaliste de faire une plus-value sur ce que vaut vraiment un produit, parce que déjà, le produit lui-même ne vaut plus rien, il n'a plus de valeur, c'est la plus-value directement qui l’a remplacé. Internet est passé par là et comment faire grief à Marx de ne pas l'avoir prévu ? En revanche, ce qu'il avait prévu et qui n'est pas arrivé non plus, c'est que le capitalisme allait s'effondrer, alors que tout s'est effondré sauf lui. Le problème du Capital, c’est qu’en démontant les rouages du capitalisme et en dénonçant ses méthodes d'enrichissements, Marx offre sur un plateau la bonne méthode pour tout capitaliste qui cherche à mieux baiser son monde. Le Capital aurait pu s'intituler carrément « Le Capitalisme, méthode » plutôt que « Le Capital, critique de l'économie politique » comme l’est son sous-titre. Car ce n'est pas une critique, c'est une apologie par dénonciation, c'est une fascination enthousiaste pour l'objet détesté (très juif). De sections en sections, Marx a fabriqué, avec plein de riches idées qui traînaient autour de lui, une sorte de monstre énorme, brillant, doré, astiqué, fait pour que le peuple en arrive à le vénérer, bref un veau d'or. Le Capital de Marx, c'est son Veau d'or ! Parce que même s'il critique la puissance de l'argent, il donne envie d’en avoir. Et moi par exemple, je ne veux pas en avoir. Voilà pourquoi je ne suis pas marxiste. Il y a déjà dans ce Capital l'alimentation de la frustration de toute la classe prolétarienne à venir, et qui va massacrer le projet communiste. On pourrait même dire que Le Capital-Veau d'or, placé au centre de l'Europe à la fin du XIXe siècle pour que tous les damnés de la terre l’idolâtrent en tant que nouvelle Bible pour les sauver, ne pouvait, au milieu du XXe siècle, que provoquer la colère d'un Hitler dont on connait la fureur anticommuniste, et qui a réagi face au Veau de Marx comme Moïse face à celui d’Aaron, en fracassant les tables de la Loi (c'est-à-dire pour lui, en déclenchant la Shoah).
1867 : Dostoïevski commence à Genève l’écriture de L’Idiot.
1930 : Naissance de Philippe Clair, acteur et réalisateur français (voir Éphéméride du 28 novembre).
1931 : Naissance de Alain Cavalier, réalisateur français intimiste qui a commencé par des films pseudo-traditionnels avec une certaine lenteur, et qui a fini par que ne garder que cette lenteur qu'il a mise au service d'un nouveau cinéma axé sur le minimalisme autobiographique, le filmage d'objets, l'évocation de sensations, trois fois rien… Entre ces deux esthétiques, celle de ses premiers films comme Le combat dans l'île (1962) ; L'insoumis (1964) ou Martin et Léa (1978) et celle des plus récents comme Libera me (1993) ; Le filmeur (le film meurt ?) 2004 ; Pater (2011), il y aura eu, dans son œuvre, cet ovni réussi qui est Thérèse (1986), parfait équilibre entre l’image et l'imagerie d’un mysticisme réel. Rencontré par Nabe avec Audrey Vernon au vernissage de la rétrospective Pierre Bonnard au Musée d'Art moderne de Paris en 2006 car Cavalier avait fait un documentaire sur Bonnard.
1937 : Naissance de Joseph Jarman, saxophoniste, flûtiste, clarinettiste, hautboïste, bassoniste, percussionniste et prêtre bouddhiste noir américain de free-jazz. Dans l'orchestre l'Art Ensemble of Chicago, dont il est un cinquième, Jarman, pendant trente ans, a mis le feu à la musique la plus folle et moderne de la seconde partie du XXe siècle, avec Lester Bowie, Don Moye, Malachi Favors et Roscoe Mitchell. Jarman, qui était sur scène maquillé et vêtu à l'africaine comme Malachi et Don (Lester restant en blouse blanche de médecin, et Roscoe en costume de mec strict), était le déclencheur d’orages saxophonistiques par excellence. Avec ses amis de l’Art Ensemble, il a donné à l’adolescent Alain Zanini parmi ses plus belles joies artistiques. Rencontré, vu, entendu, embrassé, étreint à de nombreuses reprises par Nabe dans les années 70-80. Évoqué par lui dans « L’Art Ensemble » dans Zigzags, 1986, pp. 161-163.
1952 : Naissance, hélas ! de Philippe Val, humoriste pas drôle, chansonnier stupide, chroniqueur laborieux, voleur de Charlie Hebdo, pistonné de France Inter, licencieur de Bob Siné… N’a fait que du mal toute sa vie, à n'importe quelle époque, à tout le monde et à n'importe qui. Un mouchard jaloux, envieux, manipulateur, censeur. Sans talent, sans pensée, sans courage, sans humour, sans scrupules, sans jugeote, sans honte. Ça se voit sur sa gueule, ça s'entend dans sa voix, ça se lit dans ses regards… Lui qui aime bien les caricatures, c’en est une ! Mi-Savonarole, mi-Robespierre avec un zeste de Iago et beaucoup de Tartuffe au fond du fion pour le stimuler à punir encore, et encore, et à donner des leçons, alors qu'il ne sait rien et n'a rien compris, jamais, à rien. Val aura été l’une des plus nocives « consciences » autoproclamées (et bien pistonné quand même par ses potes Jean-Luc Hees et Nicolas Sarkozy) de son temps. C'est lui, le responsable de l'islamophobie journalistique propagandique qui sévit à jets continus dans les médias depuis 1992 ! C'est lui qui a envoyé au casse-pipe du 7 janvier 2015 Wolinski, Cabu et les autres. Indirectement, il a poussé les futures victimes de l'attentat à Charlie Hebdo à se brûler les ailes sous son influence, après avoir formé son disciple, le connard Charb, et avant de retirer son épingle du jeu, le lâche !... Évoqué par Nabe dans Les Porcs 1, Les Porcs 2 et surtout dans Patience 2 (voir chapitre 3 « Sacré décrochage », pp. 8-13 ; chapitre 14 « Chronologie de Charlie Hebdo », pp. 41-48 ; chapitre 15 « Charlie blaireaux », pp. 48-91 ; chapitre 16 « Je suis Pavlov », pp. 92-93 ; chapitre 17 « Cabu », pp. 94-95 ; chapitre 18 « Wolinski - Georges le tué », pp. 95-97 ; chapitre 19 « Charb », pp. 97-98, chapitre 20 « Tignous », pp. 98-99 ; chapitre 21 « Maris », pp. 99-102 ; chapitre 31 « Todd, le juif zombie », pp. 133-136 ; chapitre 32 « Cavanna, le vieux traitre », pp. 138-141).
1973 : Mort de Albert Skira, éditeur d'art suisse (Tessinois). C'est sans doute un hasard, mais depuis sa mort, on ne sait plus faire des livres d'art. Skira est à ranger parmi les bienfaiteurs de l'Humanité pour son travail exemplaire de qualité, de beauté, et de goût. Un livre de peinture de chez Skira est un trésor qui aujourd'hui, hélas, ne vaut plus rien. Les derniers amateurs de d'art, s'il y en a, peuvent toujours scroller des tableaux mis sur Twitter par des fous genre Nabe.
1982 : Suicide par défenestration de Christian Ferras, violoniste français (voir Éphéméride du 17 juin).
1983 : Nabe regarde le film Les affaires sont les affaires (1942), avec l'acteur Charles Vanel dans le premier rôle.
1984 : Catherine Sinet téléphone à Nabe pour lui proposer de passer dans l’émission de Michel Polac, Droit de réponse.
1985 : Mort du trompettiste de jazz Cootie Williams.
1986 : Pierre-Guillaume de Roux téléphone à Nabe pour le féliciter pour son texte sur son père, Dominique de Roux.
1986 : Attentat dans les sous-sols du Pub Renault (évoqué par Nabe dans Inch'Allah, 1996).
1986 : Naissance de Aurélie Casse, journaliste française. C'était une star de BFM TV, c'est elle qui faisait le mieux le boulot de présentatrice et d’intervieweuse tous terrains (politique et de société). Fortiche pour mettre en douceur mal à l'aise des guignols comme Mélenchon, Zemmour ou Onfray. Bien connue par Nabe dans les années 2010. Aurélie faisait partie de la bande à Audrey, Fanny, Zoé, etc, à l'époque où elle était à peine stagiaire à LCI. Elle était de tous les coups, au Paname, au Petit Journal, dans les cafés, les restaurants, les cinémas… S’est bien rapprochée de Marc-Édouard la dernière année à Paris, avant l’exil aixois de l’écrivain en 2012. Mais pourquoi donc être passée sur France 5 pour devenir une simple chroniqueuse noyée dans le tas d'imbéciles bien-pensants ? Pourquoi s’être jetée dans le poulailler aux rires forcés du service public ? Certains croiront qu'elle a été infiltrée par Nabe pour convaincre le gras pélican Patrick Cohen d’inviter l'auteur de L'Âme de Billie Holiday sur le plateau de C à vous… Tu parles ! Évoquée dans Nabe’s News (« Bravo, Aurélie ! », numéro 28, 29 janvier 2021).
1987 : Nabe entame la relecture du Bonheur avec René Caumer.
1988 : Nabe commence l’écriture de son livre sur Istanbul.
2002 : Début de la diffusion en France de la série 24 heures chrono (évoquée par Nabe dans L'Homme qui arrêta d'écrire, 2010).
2007 : Mort de Jacques Martin, animateur de télévision et de radio français (voir Éphéméride du 22 juin).
2022 : Mort de l'actrice Irene Papas.