My wiki:Éphéméride/29 septembre

Sauter à la navigation Sauter à la recherche

-480 : Bataille de Salamine entre Grecs et Perses (victoire : Grecs).
1364 : Bataille d’Auray entre Anglo-Bretons et Franco-Bretons (victoire : Anglo-Bretons).
1518 : Naissance du Tintoret dit « il Furioso », peintre vénitien.
1547 : Naissance de l’écrivain Miguel de Cervantès.
1571 : Naissance du peintre Le Caravage.
1879 : Naissance de Alexandre Marius Jacob, moraliste illégaliste, anarchiste en actes, cambrioleur hors-pair.
1912 : Naissance du réalisateur Michelangelo Antonioni.
1925 : Naissance de Viviane Forrester (voir Éphéméride du 30 avril).
1935 : Naissance de Mylène Demongeot (voir Ephéméride du 1er décembre).
1936 : Naissance de Silvio Berlusconi, homme d'affaires, industriel et homme politique italien, à plusieurs reprises député et président du Conseil. Alors, c'est entendu, Berlusconi est un magouilleur, un filou, un trompeur, un tricheur, un bourgeois, un friqué, un vulgaire, un truand, un partouzeur, un « bunga bunga », un enculé, etc, etc. Il n'empêche que par bien des aspects, il a été aussi un révélateur de la putasserie de bien des Italiens autour de lui, et même de Français. N'oublions pas qu'avec la complicité de Jérôme Seydoux aujourd'hui sacralisé comme « grand homme de cinéma », et du président de « gauche » François Mitterrand lui-même (et pour de basses raisons antichiraquiennes), Berlusconi, « l'Italien de droite », s'est fait ouvrir les portes de la France médiatique en investissant dans une chaîne française, La Cinq, et en dévoyant la plupart des vedettes pourries de la télévision de l’époque. Si Berlusconi s'est comporté comme un maquereau, c’est que les autres ont été de véritables putains, et parmi les plus célèbres des années 80-90 : Patrick Sabatier, Jean-Claude Bourret, Roger Zabel, Amanda Lear, Guillaume Durand et même Thierry Ardisson… Trop facile de tout foutre sur le dos du riche racheteur, ils ont tous marché évidemment, puisqu'ils étaient surpayés, quatre fois plus que sur TF1 ! Pour faire de la « télé Coca Cola », il ne faut pas seulement des amateurs de Coca Cola dans le public, il faut aussi des amateurs de caviar parmi les employés qui sont payés pour vendre ce Coca Cola… Le 20 février 1986, La Cinq, chaîne au budget de 50 millions de francs commence à émettre. C'est la grande première télévision privée qui démarre en fanfare avec les animateurs débauchés Christian Morin et Alain Gillot-Pétré en larbins-présentateurs du show inaugural avec, comme invités, les pires collabos people du showbiz n’hésitant pas une seconde à faire, sans état d'âme, la promotion de Berlusconi : Johnny Hallyday, Serge Gainsbourg, Mireille Mathieu…. On a oublié ça, et c'est le comble que ce soit Chirac plus tard qui, grâce à son pouvoir de Cohabitation, ralentira l'ascension de la chaîne de Mitterrand, et la fera fermer en 1992 dans l’intérêt des concurrents France 2, France 3, etc. Le service public défendu et sauvé par la Droite !... Avec les femmes aussi, le mauvais jugement anti-Berlusconi est à revoir : quand il divorce de Veronica qu'il avait totalement le droit de tromper parce qu'elle le faisait trop chier (y-a-t-il une autre raison de tromper sa femme ?), Berlusconi lui verse une pension de… 300 000 euros par mois ! Et quand il choisit Francesca, une nouvelle « jeune » meuf (qui a quand même 30 ans), c'est pour rester avec elle douze ans, et montrer par-là que ce n’était pas pour la baiser un seul soir. Lorsqu'il la quittera, Silvio raquera et partira avec une autre encore, Marta, toujours de 30 ans, qui lui soutiendra les couilles jusqu'à son dernier souffle de jouissance (à 86 ans)… Où est le monstre « collectionneur de gamines », là-dedans ? Autre chose : les bien-pensants, surtout à gauche, se sont foutus de la gueule de Berlusconi pendant vingt-cinq ans parce qu'il s'était fait refaire les dents, qu’il s'était teint les cheveux et tapé plusieurs liftings, mais la perruque de Guy Bedos, les implants de Laurent Baffie, et les multiples ravalements de la façade de Jack Lang, pourquoi ne font-ils pas rire autant ?... Rayon « culture », Berlusconi, avec son propre fric, s’est quand même constitué une belle collection de peintures dont des Canaletto, et surtout des Tintoret… Du Furioso pour le Cavaliere ! J’appelle pas ça du mauvais goût. Quant à la politique, on y vient, dans le genre « populiste de droite », Berlusconi a mieux réussi que le ridicule Éric Zemmour, rien que dans l'intitulé : « Forza Italia », c'est autre chose que « Reconquête » ! Étant donné qu’il venait de là où il venait, lui avait des raisons valables d'être anticommuniste. Sur Mussolini, par exemple, il a toujours eu un jugement équitable, pas du tout hystérique, et il a su mettre en valeur les bons côtés du Duce, par exemple la création dans les années 20-30 des colonies vacancières pour tous sur la côte adriatique (voir ce qu'en dit Nabe dans la vidéo Nabe au Baltic, Nabe's News, numéro 32, 14 octobre 2022)… Enfin, Berlusconi restera pour un acte unique dans l'Histoire de la colonisation, c'est lorsqu’en 2008 il vient en Libye chez Kadhafi et demande pardon pour avoir colonisé la Cyrénaïque et la Tripolitaine de 1911 à 1943, ce qui avait occasionné 100 000 morts. D'accord, c'était intéressé puisqu'en échange, Silvio demanda à Mouammar d’endiguer l'afflux des clandestins et d'ouvrir les vannes de celui du pétrole libyen. Aujourd'hui, il est de bon ton d'admirer les chefs d'État qui prennent des mesures plus strictes contre l'immigration soi-disant surabondante, mais dès 2009, Berlusconi a l'accord de Kadhafi lui-même pour réguler les flux migratoires qui passent par la Libye. On est loin des extrémistes de droite qui viennent faire leurs fiers-à-bras à Lampedusa, en pleurnichant sur le « grand remplacement ». Tout cela avait été anticipé par Berlusconi… Et quel geste vis-vis de la Libye ! Quel chef d'état européen blanc (qui en plus n'était pour rien personnellement dans cette colonisation) a fait preuve d'une telle repentance ? On attend toujours que Macron vienne en Algérie et prononce un discours ne serait-ce que du centième de la puissance symbolique de celui dont a été capable Berlusconi en 2008 : « Après les moments tragiques de l’occupation italienne et au nom du peuple italien, je me sens en devoir de présenter mes excuses et de manifester notre douleur pour ce qu’il s’est passé il y a tant d’années. Il est de mon devoir, en tant que chef du gouvernement, de vous exprimer au nom du peuple italien notre regret et nos excuses pour les blessures profondes que nous vous avons causées », ce à quoi Kadhafi a répondu, lucide : « Il s’agit d’un moment historique durant lequel des hommes courageux attestent de la défaite du colonialisme ». Magnifique expression, « la défaite du colonialisme », et il fallait en effet du courage pour faire ça. En plus, Berlusconi a donné 5 milliards de dollars à Kadhafi étalés « sur les 25 prochaines années, au titre du préjudice subi par les populations libyennes sous le joug des militaires italiens »… Statue sur le cadeau, Berlusconi, rapporta ce jour-là, dans son avion pour Benghazi, et contre l’avis des cultureux d’Italia Nostra, une Vénus de Cyrène romaine sans tête datant du IIe siècle après Jésus-Christ, que les archéologo-colons italiens avaient piquée en Libye en 1913, et qu’il a restituée au patrimoine de l’ancien pays colonisé… Ça, c’est du respect de l’Arabe ! Quelle différence dans la réception du Guide Suprême à Rome invité à venir avec ses 30 purs-sangs et sa troupe berbère, un an à peine après sa visite en France organisée par un Sarkozy hypocrite qui l'avait reçu soi-disant en grandes pompes, mais c'étaient des pompes funèbres qui annonçaient son futur lynchage, point culminant de la guerre qui lui fut déclarée en 2011 ! On reprochera bien sûr à Berlusconi d'avoir lâché Kadhafi au moment où ça barda vraiment pour lui, et d'avoir rallié la coalition internationale contre la répression opérée par Kadhafi pour freiner la révolution tunisienne importée chez lui, mais Berlusconi sera celui qui aura tenu le plus longtemps pour essayer de sauver le chef d'État libyen, et même pour une raison cynique, mais au moins franchement énoncée, contrairement à ses collègues d'Europe : « Si Kadhafi s'écroule, ce sera 200 000 à 300 000 immigrés qui vont débarquer sur nos côtes ». Malgré son opposition à Sarkozy et à son petit plan de guerre mené par son lieutenant Bernard-Henri Lévy pour liquider le dictateur de Tripoli, Berlusconi fut bien obligé à un moment donné de rejoindre les va-t-en-guerres européens, ce que son pote Mouammar lui reprocha mais sans acrimonie : « J’aurais espéré de ta part au moins que tu t’intéresses aux faits et que tu tentes une médiation avant d’apporter ton soutien à cette guerre. Je ne te blâme pas pour ce dont tu n’es pas responsable car je sais bien que tu n’étais pas favorable à cette action néfaste qui n’honore ni toi ni le peuple italien. Mais je crois que tu as encore la possibilité de faire marche arrière et de faire prévaloir les intérêts de nos peuples ». Le 20 octobre 2011, Kadhafi est tué indirectement par les Français et Berlusconi baisse la tête, prononçant seulement cette parole papale et amèrement ironique : « Sic transit gloria mundi ».
1937 : Naissance de Jean-Pierre Elkabbach, journaliste et homme de télévision et de radio français, boycotteur acharné de Nabe dans tous les supports médiatiques où il a sévi. Croisé par Nabe au Tong Yen, au Flore… Évoqué dans Les Porcs 2 (2021) et surtout précédemment dans L’Enculé (2011), chapitre 22, pp. 182-203.
1942 : Naissance de Jean-Luc Ponty, violoniste et compositeur de jazz français. Très beau son. Phrasé fusion mais juste. Question swing et jazz, c’est pas Stuff Smith, bien sûr, mais Ponty reste, de loin, meilleur que Stéphane Grappelli sur l’instrument.
1943 : Naissance de Michel Folco, reporter français, photographe, bidouilleur. Gomme un peu trop dans sa bibliographie qu'il a participé au magazine Zéro, annexe d’Hara-Kiri au milieu des années 80, et qu’il y a publié un long reportage sur le révisionnisme et Faurisson (voir le journal de Nabe, Inch'Allah, 1996, pp. 2100-2103).
1960 : Naissance de André Markowicz, traducteur surestimé de Dostoïevski, Gogol, Tchekhov, etc. (évoqué par Nabe dans Nabe's News — « Les dégonflés de l’Espace Éphémère 1) André Markowicz dit “André Hypocricz” »).
1989 : Nabe est envoyé par L’Idiot international à Mulhouse pour faire un « reportage » sur la grève des usines Peugeot.