Carlos

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Carlos en prison, arborant les traces des mauvais traitements du régime pénitentiaire français

Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos, est un révolutionnaire professionnel vénézuélien né le 12 octobre 1949 à Caracas. Accusé de plusieurs attentats, il a été kidnappé par la police française en 1994 à Kartoum (Soudan) et est toujours emprisonné en France.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

En octobre 2002, Carlos entre en contact, depuis sa prison, avec Marc-Édouard Nabe, par l’intermédiaire de son avocate, et épouse, maître Isabelle Coutant-Peyre[1]. Entre 2003 et 2004, dans le mensuel de l’écrivain La Vérité, Carlos publie un billet qui clot chaque numéro.

Billet de Carlos dans La Vérité, 2003

En 2010, Carlos donne une interview à Robert Ménard dans son magazine Médias où il revient sur sa participation dans La Vérité :

« La mouvance trotskiste-CIA a réussi à faire fermer le mensuel La Vérité après quatre numéros. Cela ne m'empêche pas de continuer à commenter l'actualité ailleurs, et au génial Marc-Édouard Nabe de publier en auto-édition « Internet » (une première) son vingt-huitième livre ».

Pour l’occasion, Nabe donne à Médias des tableaux de lui pour illustrer l’entretien de son ami.

Carlos continue d’envoyer des textes à Nabe, dont celui-ci révélera le contenu en 2017, dans le premier tome des Porcs. Dans un chapitre du livre, Nabe décrit le film d’Olivier Assayas sur Carlos (2010)[2], puis dans le suivant, il démontre les approximations et les mensonges du réalisateur, grâce à aux informations données par Carlos lui-même[3] (détail révélé dans « Porcs in progress »).

En mars 2018, Nabe suit le dernier procès en appel de Carlos, pour l’attentat du Drugstore Champs-Élysées, en présence de l’accusé, avec lequel il multipliera les connivences pendant toute la durée du procès. Glissé dans la salle en tant que « dessinateur d’audience », il produira une centaine de portraits de Carlos, des avocats, des juges et des témoins, sur le motif, en étalant son matériel de peinture sur une petite table à côté de la barre. Quelques uns des dessins à l’aquarelle et au marker sont publiés dans la « gazette » numérique de l’écrivain, Nabe’s News[4]. En juin 2018, le compte-rendu intégral des neuf jours d’audience par un étudiant en droit, et illustré par Nabe, est consultable dans le numéro du 7 juin 2018.

Citations

Carlos sur Nabe

  • « Ilich RAMÍREZ SÁNCHEZ
42, rue de la Santé 75014 PARIS
félicite Marc-Edouard Nabe pour sa performance contra-courant ce soir chez Ardisson, et pour sa courageuse description du patriotisme des Irakiens, par delà et au-dessus de toute autre considération ; inespéré cadeau d’anniversaire.
Cher camarade mal pensant,
“— On est en démocratie.
— Vous croyez ?” BRAVO ! Il fallait le dire.
Sharon est le fidèle continuateur de la ligne sioniste historique de David Ben Gourion, il n’est pas le seul criminel de guerre, Rabbin l’était en pire, et avant lui, les autres généraux israéliens de leur génération le sont aussi.
De grâce, ne hurlez pas avec les loups contre Papon. L’avenir appartient aux audacieux. » (Les Porcs tome 1, p. 91-92)

Nabe sur Carlos

  • « Ah, quel bonheur ! Une lettre de Carlos ! Ce serait le début d’une longue correspondance. Du fond de sa prison, il me lisait et restait très attentif à toutes mes interventions. Recevoir des cartes et des lettres de ce « terroriste » qui effrayait tout le monde me rassurait. Chaque fois que je découvrirais une enveloppe ornée de son écriture magnifique de calme héros de la révolution, je ne me sentirais pas seulement récompensé pour mon action d’écrivain-terroriste, mais comme protégé par lui...
C’était comme si Carlos me surveillait par l’œilleton d’une porte de prison. Une prison où c’est moi qui me trouvais, pas lui ! J’étais emprisonné dans le monde extérieur, et c’est Carlos, l’homme libre, qui jetait en passant de temps en temps un œil sur moi !... » (Les Porcs tome 1, p. 92)

Carlos sur Nabe

  • « Un grand livre, à contre-courant de la verborrhée doloriste d’une actualité surmédiatisée. 150 pages, écrites par Marc-Édouard Nabe entre le 21 septembre et le 7 octobre 2001 ; une telle concentration de LA VÉRITÉ, qu’on dirait la lecture de 500 pages bien serrées. Style volontiers provocateur, iconoclaste, sacrilège... terroriste !, d’idéologie insaisissable, anarchiste, nihiliste, situationniste, jihadiste, nabiste-léniniste... ? NON, opportunément inclassable, mais point opportuniste. ! De mille citations possibles, voici un minuscule échantillon » (25 novembre 2003, sur Une lueur d’espoir cité dans Les Porcs tome 1, p. 180)

Nabe sur Carlos

  • « Ah ! Qu’est-ce que c’était beau, ça !... Voilà une nouvelle forme de critique littéraire uniquement faite d’extraits choisis qui en disaient autant sur le texte lui-même que sur le choisisseur des citations... Une collision Schuhl-Carlos tout à fait inattendue... Je rêvais ! Des “morceaux choisis” de mon livre sur le 11-Septembre par Carlos Ilich Ramírez Sánchez himself, le plus grand anti-impérialiste vivant, combattant et prisonnier au courage héroïque, et un des plus compétents et irréprochables analystes politiques du siècle ! » (Les Porcs tome 1, p. 184)

Carlos sur Nabe

  • « D’ailleurs, il y a ici un témoin de moralité, c’est Marc-Édouard Nabe, parce qu’il dit toujours la vérité ! » (5 mars 2018, première journée du procès Carlos, Nabe’s News)

Collaboration

Intégration littéraire

Portraits

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, Les Porcs tome 1, anti-édité, 2017, pp. 91-92.
  2. Marc-Édouard Nabe, Chapitre CCCIX « Les fantasmes d’Assayas », Les Porcs tome 1, anti-édité, 2017, pp. 967-971.
  3. Marc-Édouard Nabe, « La vérité de Carlos », Les Porcs tome 1, anti-édité, 2017, pp. 972-980.
  4. « Procès Carlos : on y était ! », Nabe’s News n°14, 6 juin 2018, lire : http://www.nabesnews.com/proces-carlos-on-y-etait/