Rahsaan Roland Kirk

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Rahsaan Roland Kirk

Rahsaan Roland Kirk est un musicien de jazz (saxophone ténor, stritch, manzello, flûte traversière, flûte à bec, clarinette, etc.) américain né le 7 août 1935 et mort le 5 décembre 1977.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Durant son adolescence, après avoir assisté à un concert et rencontré Roland Kirk en 1973, Marc-Édouard Nabe s’inspire des créations du jazzman pour inventer un instrument de musique : le « Nabophone » (un pipeau à bec de tenor et pavillon de trombone)[1].

En 1986, dans Zigzags, Nabe publie un texte sur Roland Kirk, « L’homme aux mille et un saxos » qui émeut François Rilhac : « Dire ça sur Roland Kirk, c’est bouleversant. »[2]

Rahsaan est le sujet de séries de portraits réalisés par Nabe à différentes périodes (1990, 2000, 2007).

Les prestations musicales et scéniques de Roland Kirk étant toujours spectaculaires, Nabe fera découvrir le musicien à plusieurs visiteurs et visiteuses de sa galerie.

Citations

Nabe sur Rahsaan Roland Kirk

  • « Quand Roland Kirk soufflait pour la première fois, ce n’est pas seulement les moumoutes qui s’envolaient, c’était les âmes : elles restaient collées au plafond tant que le vent n’avait pas cessé, et comme Roland Kirk était le maître de la respiration continue, que je l’ai vu tenir une note 17 minutes, montre en main, nous étions tous les 3000 hors de nous-mêmes, c’est-à-dire profondément à côté, dans le gros souffle prodigieux, ce torrent de cris, de notes, de sons, de noyaux et de pépins, de foutre et de morve, de chants millénaires et de pensées à haute voix, de sang et d’abats de volailles, de mousse et de swing, dans le sillage ainsi sans ambage... A la main gauche : il maniait 5 saxos et un cor anglais : c’est la section d’Ellington ! Avec la main droite, il est aux commandes d’une dizaine de cuivres trafiqués, méconnaissables : on jurerait l’orchestre de Basie : il avance ainsi dans les arrangements, les unissons et les contrechants, ça se croise en grands orchestres, des lignes de riffs et des mélodies devant et derrière une seule note qui tourne, comme en Inde, sous la mélodie, comme en Irlande ! Chaque narine ressemble à une immense bouche qui avale deux cornemuses et cinq flûtes à bec... Dans le petit bout de commissure qui lui reste à droite de la barbe là, au bord des dents, sur les quelques millimètres de peau de libre, entre deux pores enfin : trois harmonicas (un diatonique, deux chromatiques) avec lesquels il fait d’autres accords encore, une vraie symphonie !... » («  L’homme au mille et un saxos », Zigzags, 1986, pp. 250-251)

Portraits

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, Nabe’s Dream, Éditions du Rocher, 1991, p. 13.
  2. Marc-Édouard Nabe, Tohu-Bohu, Éditions du Rocher, 1993, p. 1564.