Morceaux choisis
Morceaux choisis est une anthologie d’extraits des livres écrits par Marc-Édouard Nabe de 1985 à 2006 et publiée aux éditions Léo Scheer en octobre 2006. Sur la couverture, un portrait de Nabe par Scheer.
Résumé
Après vingt ans d'écriture, les éditions Léo Scheer publient une « Morceaux choisis » (pratique plutôt posthume en littéraire) de l'écrivain à partir de ses vingt-sept livres parus à ce jour (2006). Les extraits, sélectionnés par Angie David, sont rangés sous forme d'abécédaire :
A comme Actualité
B comme Bonheur
C comme Cinéma
D comme Droite
E comme Écriture
F comme Femmes
G comme Gauche
H comme Homosexualité
I comme Israël
J comme Jazz
K comme Kamikaze
L comme Lettres
M comme Mort
N comme Nabe
O comme Orient
P comme Peinture
R comme Querelles
S comme Société
T comme Télévision
U comme Uppercuts
V comme Villes
W comme Wolfgang
X comme « X »
Y comme Yankees
Z comme Zannini
Le livre s'ouvre sur une autre anthologie, celle de critiques négatives publiées dans la presse sur les différents ouvrages de l'écrivain et signées par les journalistes, dans l’ordre chronologique.
À noter : les lettrines de chaque lettre de l’alphabet sont l’œuvre de Patrick Le Lay, ancien P.-D. G. de TF1.
Accueil critique
Le 17 octobre 2006, Marc-Édouard Nabe est invité par Laurent Ruquier dans son émission On a tout essayé, diffusée sur France 2. Alors qu'il était invité pour Morceaux choisis, le chroniqueur Gérard Miller attaque l'écrivain en lisant un texte traitant Nabe de « salaud lumineux » et en citant des extraits tronqués de son premier livre, Au régal des vermines.
Dans Les Inrockuptibles, Sylvain Bourmeau parle de « morceaux pourris » et fait une critique négative du livre en ne citant que des passages jugés racistes[1].
Édition
- Marc-Édouard Nabe, Morceaux choisis, éditions Léo Scheer, 2006, 493 p. ISBN : 2756100315
- réed. , 2011
Lien externe
- Morceaux choisis sur le site des éditions Léo Scheer.
Notes et références
- ↑
« Dans le plus pur style nouveau riche qui fait sa marque, l’éditeur tard-venu Léo Scheer poursuit son entreprise de captation tous azimuts des avant-gardes supposées ou réelles. Et pour faire définitivement canaille sans doute, il orne de l’un de ses propres dessins (serait-il lui aussi un artiste maudit ?) la couverture d’un abject livre qu’il fait paraître sous son imprint : des Morceaux choisis d’un immonde écrivain raciste qui ne laisse de séduire une petite cour de plus si jeunes hommes qui se veulent modernes et s’avèrent les pires réacs. Marc-Édouard Nabe, il faut malheureusement se résoudre à imprimer son nom, a publié plus de 10 000 pages en vingt ans et Angie David a cru bon perdre son temps à les lire pour en sortir, classés par thèmes, des fragments plus ou moins ineptes. Et puisqu’elle en a oublié, voici une modeste proposition pour démarrer un deuxième volume qu’on pourrait titrer “Morceaux pourris”. “Je suis très raciste, j’espère que les Noirs vont finir par enculer tous les Blancs et les assombrir pour toujours” - Au régal des vermines, page 83. “C’est la raison pour laquelle je ne m’excite pas trop sur les attentats antisémites de ces dernières années : ce sont des rots bruyant. L’histoire ne retiendra pas tout ça. Le déchaînement antiyoutre d’il y a cinquante ans n’a pas eu raison de Jahvé...” - Au régal des vermines, page 160. “Les pédés, je les hais, mais ils ne sont qu’une minorité parmi d’autres. Toutes les minorités empêchent les individus de prendre le pouvoir. C’est ça qui est impardonnable. Mais je ne m’inquiète pas : les tantes sont allées trop loin, le ghetto s’est trop syndicalisé, l’Etoile rose est devenue une trop arrogante institution, cette vulgarité fera partie de la charrette...” - Au régal des vermines, page 137 - Les époux Aubrac, “ils ont l’air surtout torturés par cinquante ans de vie commune ! Un couple, c’est pire que toutes les prisons de Montluc”. Et de regretter le “commando meurtrier” qu’elle a mené pour faire libérer “son homme” : “J’espère qu’Aubrac valait à lui seul la demi-douzaine de superbes pioupious berlinois qui espéraient seulement que la guerre se termine vite afin qu’ils puissent retrouver leurs splendides Gretchens...” - Kamikaze, page 3909. “Quand le Nouvel Observateur fait sa une sur la gueule de fiotte épanouie de Jamel Debbouze sur fond de drapeau tricolore, et qu’il lui fait se poser la question : "Pourquoi j’aime la France", il faut savoir entendre sa vraie réponse, la cachée, la non dite : "J’aime la France parce qu’elle se sent tellement coupable qu’elle a fait de moi une vedette, et c’est comme ça que je peux la baiser et lui soutirer le plus de fric possible."“ Les Pieds-blancs, 2006. »
Sylvain Bourmeau, « Morceaux pourris », Les Inrockuptibles, 21 novembre 2006, p. 69.