Jacques Chancel

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Jacques Chancel

Joseph Crampes, dit Jacques Chancel, est un journaliste né le 2 juillet 1928 à Ayzac-Ost et mort le 22 décembre 2014 à Paris.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Déjà ami avec sa secrétaire, Monique Alié, dans son adolescence, Marc-Édouard Nabe est invité pour la première fois en mars 1997 par Jacques Chancel, dans son émission, Règles de trois, sur France Inter, avec Philippe Sollers[1]. En janvier 1999, Nabe est le seul invité face à Chancel, dans Figure du proue (France Inter)[2], avant de réitérer l’exercice, dans la même émission, en novembre 2004, pour la sortie de J’enfonce le clou. Ayant déjà donné la parole à Nabe, en particulier après l’affaire Ripostes en 2000, Jacques Chancel n’oubliera jamais de citer laudativement l’écrivain dans plusieurs interviewes télévisées et radiophoniques, et aussi dans ses journaux et dictionnaires.

Citations

Chancel sur Nabe

  • « C’est un remarquable, remarquable écrivain » (France Inter, 30 octobre 1989)
  • « Le pestiféré a du souffle, et son journal du volume. Il se souvient encore d'un houleux Apostrophes où il s'était montré maladroitement insolent, et où il fut regardé comme antisémite. Le livre de ce temps-là, Au régal des vermines, l'avait déboussolé ; il y proclamait son admiration pour Louis-Ferdinand Céline, Léon Bloy et Lucien Rebatet. On ne fait pas pire dans l'offense aux bonnes traditions. Nabe ne s'en est jamais relevé. Il porte ce faux exploit comme un carcan ; et frappe de toutes ses épées qu'il brandit comme des étendards. À la vérité, il se désespère de n'être pas aimé. Mais il parle si bien du jazz et de la peinture - qui sont pure littérature - qu'il lui sera peut-être pardonné. » (Les écrits de l’image n°13, hiver 1996, à propos de Inch’Allah)
  • « Il aiguise sa plume comme d’autres font claquer leurs armes, ce qui ne lui vaut pas toujours des amis dans le monde de la littérature, et parmi ceux qu’il brocarde. Il avance toujours démasqué, je dirais même démarqué, parfois délibérément iconoclaste et outrancier au fil de plusieurs journaux intimes dont il a d’ailleurs intitulé l’un d’eux Kamikaze. Il n’est toujours pas de ceux qu’on se hasarde à inviter sans risque dans un débat télévisé, on l’y a tenu reclus et à l’écart longtemps pour cause de débordements divers. Aujourd’hui, à une œuvre déjà longue d’une presque trentaine de livres, il ajoute J’enfonce le clou, paroles quelque peu offensives et dynamitées à l’adresse du monde dans lequel nous vivons et qui, selon lui, n’aspire qu’à se boucher les yeux et les oreilles. » (Figure de proue, France Inter, 28 novembre 2004)

Nabe sur Chancel

  • « Dans ce monde inversé, les nains aiment prendre les géants de haut. Quelquefois ils s’en mordent les doigts.
JACQUES CHANCEL. — Salvador Dalí, qu’est-ce que c’est un clown ?
SALVADOR DALI. — Un clown, c’est vous. C’est-à-dire : c’est le monsieur qui fait rigoler chaque fois qu’il pose une question. » (Rideau, 1992, p. 131)

Intégration littéraire

Notes et références

  1. Règles de trois, France Inter, 15 mars 1997, retranscrit dans « Sollers est trop bon », Coups d’épée dans l’eau, Éditions du Rocher, 1999, pp. 357-374.
  2. Figure de proue, France Inter, 31 janvier 1999, retranscrit dans « Puant ou génial ? », Coups d’épée dans l’eau, Éditions du Rocher, 1999, pp. 538-559.