Antonin Artaud

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Antonin Artaud, 1926

Antonin Artaud est un écrivain né le 4 septembre 1896 à Marseille et mort le 4 mars 1948 à Ivry-sur-Seine.

Liens avec Marc-Édouard Nabe

Marc-Édouard Nabe évoque Antonin Artaud dans son journal intime. En 1986, dans Zigzags, Nabe publie un texte sur Artaud, « L’artichaut d’Artaud »[1]. En janvier 1987, après deux ans de boycott médiatique, Nabe est invité par Michel Polac dans Droit de réponse, où il fait entendre la voix d’Artaud[2].

C’est d’un texte d’Antonin Artaud que Nabe tire l’exergue des Porcs : « L’artiste qui n’a pas ausculté le cœur de son époque, l’artiste qui ignore qu’il est un bouc émissaire, que son devoir est d’aimanter, d’attirer, de faire tomber sur ses épaules les colères errantes de l’époque pour la décharger de son mal-être psychologique, celui-là n’est pas un artiste ».

Citations

Nabe sur Artaud

  • « Artaud a commencé à écrire pour dire qu’il n’y arrivait pas. Il finit par écrire pour dire qu’y parvenir ne sert à rien. L’Evêque de Rodez a emmené le poème à l’endroit exact où on pouvait désormais en faire n’importe quoi. Nos contemporains ne s’en sont pas privés !
Fatche ! Qu’ils ont donc mal saisi les triturations exténuantes du Roi-Inca ! Faut-il qu’ils soient sourds pour reformer dans de mièvres bégaiements les subtiles crispations de la scansion d’Artaud le Mômo, ces hiéroglyphes gutturaux si nerveux, si vrais et si tragiques.
J’ai toujours été fou de la voix d’Artaud. Il y en a qui le trouvent trop théâtral, pas assez naturel, trop pompeux, grandiloquent, emphatique... Exactement toutes les qualités que je demande à un acteur. L’articulation, la déclamation, la diction, la scansion : voilà pour quoi, et par quoi, sont écrits les poèmes d’Artaud. On sait comment il faisait travailler ses “Filles”, comment il emmerdait Blin et Cuny pour que ça soit dit clairement, clairement comme un secret atterrant. » (Zigzags, 1986, p. 140)
  • « Artaud, c’est quelqu’un qui avance dans le langage avec une machette, comme dans une jungle, qui coupe les lianes et qui a vraiment donné sa vie pour ça. » (« Thema Surréalisme », Arte, 3 juillet 1993)

Intégration littéraire

Portraits

Portraits d’Antonin Artaud sur le site de Marc-Édouard Nabe

Notes et références

  1. Marc-Édouard Nabe, « L’artichaut d’Artaud », Zigzags, 1986, pp. 140-144.
  2. Droit de réponse, TF1, 31 janvier 1987, retranscrit dans Marc-Édouard Nabe, « Je ne suis pas fou ! », Coups d’épée dans l’eau, 1999, pp. 52-54.